26 décembre 2014

Humour dans le carré par Donec Jacques Chancel Indochine

Souvenir d'Indochine par Donec


Bonjour à tous,

S’il est dans l’ordre des choses que le fils d’un copal fusco se présente au concours de l’école Navale, il est plus étonnant que le fils d’un obscur menuisier du Bigorre deviennent une des grandes figures du terrible monde de l’audiovisuel.



Ce fut pourtant la destinée de Jacques Chancel. Je vous laisse imaginer la force de caractère et de séduction de ce jeune homme qui à 17 ans s’embarque pour l’Indochine. Une photo de ce temps-là nous montre ce jeune Rastignac observant le monde à conquérir derrière ses Ray Ban.



Il côtoya à cette époque les très grands journalistes que furent Lucien Bodard et Pierre Schoendoerffer. Il manqua de peu son rendez-vous avec la mort, rentra en métropole et prit son irrésistible envol.

Il nous laisse quelques ouvrages dont le dernier « La nuit attendra » est à ne pas manquer.

Il nous a quitté le 23 décembre.

Le ciel vous tienne en joie, bonnes fêtes et à l’année prochaine


Donec

25 décembre 2014

SOFIM Juan de Nova TAAF

SOFIM  Juan de Nova TAAF
Société Française des Iles de Madagascar



A l'occasion d'une acquisition, notre ami le révérend père, nous transmet un scan du pli de la Société Française des Îles de Madagascar. Cette société à l'histoire sulfureuse et douloureuse s'était établi dans ces îlots du canal de Mozambique pour exploiter le guano et le coprah. Pour en connaître plus vous pouvez lire le texte de Pierre Jullien dans le Monde Philatélique.  Cette même société a battu monnaie pour conserver tous les profits du commerce local. 


Départ Juan de Nova 10 mai 1953 TAD Majunga 21 mai 1953 Lettre ayant transité par le détachement de la France australe


Juan de Nova est certainement l’une des îles Éparses la plus marquée par l’occupation humaine. Sa découverte en 1501 est attribuée à un noble galicien prénommé Juan de Nova et amiral au service du roi Manuel Ier du Portugal. Celui-ci l’aurait nommé Galega ou Agalega (la Galicienne) en référence à sa nationalité. Il l’aurait découverte lors d’un voyage sur la route des Indes. Cependant, en raison de l’exiguïté de son territoire, cette île ne suscita pas tout de suite l’intérêt des puissances coloniales et hébergea probablement des pirates durant plusieurs années.




TAD Tananarive 22 mai 1953


Le nom de cette île a différé au cours de l’histoire. D’après R. Decary, elle est appelée Johan de Nova sur la carte de Pilestrima en 1519. Puis Joa de Nova (Mercator en 1569), San-Christophoro (Ortelius en 1570), Saint-Christophe (Lislet Geoffroy). Finalement, en 1825, le navigateur anglais Owen la nomme Juan de Nova de façon définitive.

D’un point de vue administratif, tout comme pour Europa et Bassas da India, l’acte du 31 octobre 1897 (en exécution de la loi du 6 août 1896), déclare Juan de Nova dépendance française. L’île est successivement rattachée à la province de Tananarive (1921), puis à la province de Morombe (1930), et enfin au district de Nosy Be (1932).





La nouvelle vient d'arriver a Tananarive qu'un trois mats suédois, chargé de bois du Nord destinés à la Compagnie Marseillaise avait fait naufrage, le 17 juillet dernier, à l'île Juan de Nova, tout près de l'endroit où s'était perdu le « Falel-Kheir» dont je vous relatais les tristes péripéties dans ma dernière lettre. Le capitaine Paterson et les dix hommes qui composaient son équipage sont restés vingt-cinq jours sur l'îlot où ils s étaient réfugiés avant de pouvoir regagner la terre ferme sur les petites embarcations du bord en profitant du premier temps calme qui leur parut favorable. Ces malheureux arrivèrent à Soalala après être passés par des transes mortelles, dépourvus de tout. Ils se trouvaient fort heureusement là dans un chef-lieu de circonscription territoriale soit l'accueil le plus empressé et des soins dévoués les attendaient. L'Adélaïde avait quitté Gothenberg le '15 avril et c'est, on le voit, à la veille de toucher au port, que la catastrophe s'est produite.
Le canal de Mozambique est,- décidément, avec ses calmes plats, ses courants et ses bancs madréporiques traîtreusement dissimulés à la surface de l'eau, aussi redoutable que l'Océan Indien, si tristement réputé à cause de ses formidables tornades et de ses cyclones dévastateurs. La revue de Madagascar 

première liaison postale Madagascar France



Il semble que des pêcheurs et des ramasseurs d’oeufs en provenance de Madagascar avaient l’habitude d’y séjourner plusieurs mois dès 1898. Vers 1900, la location de l’île est octroyée à un français pour 20 ans. Celui-ci est à l’origine de certaines modifications sur l’île : construction d’habitats, création d’un jardin potager, mise en culture d’un terrain de 3,5 ha, plantation d’arbres fruitiers, de cocotiers et exploitation du guano. Le guano et le phosphate sont donc exploités dès le début du 20ème siècle, ce qui entraîne l’implantation d’une usine de traitement de la roche (53 000 tonnes de guano exportés en 1953). L’exploitation du coprah est également florissante à cette époque là.




En 1929, le sergent-chef Jean-Michel Bourgeois aménage sur l’île une piste d’atterrissage de fortune. Sa présence sur l’île fait suite à une panne d’essence qui avait contraint l’avion du capitaine Marcel Goulette à atterrir sur Juan de Nova. Une vraie piste d’avion est construite en 1934, mais les débuts de la guerre en 1939 entraînent la destruction des différentes installations afin que celles-ci ne soient pas utilisables par les marines ennemies. De même, toutes les activités de Juan de Nova cessent. Elles reprennent quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale.







En mars 1952, une concession de 15 ans est accordée à la SOFIM, alors présidée par Hector Patureau. Durant cette période une première station météorologique ("La Goulette") est construite. Suite à l’indépendance de Madagascar en 1960, la concession de la SOFIM est reconduite pour une période de 25 ans. L’île est alors habitée par des ouvriers mauriciens et seychellois qui exploitent le gisement de guano pour la SOFIM, dans des conditions souvent difficiles. Cette période marque un important développement des infrastructures de l’île : un premier phare est édifié en 1965-1966. A la suite d’une révolte des ouvriers et de la chute du cours du phosphate (1968), la SOFIM est dissoute à Juan de Nova.




SOFIM ( "Société Française des Iles Malgaches" ) a exploité de 1952 à 1968 le coprah et des mines de phosphates dans les Iles Eparses dont font partie l'île Juan de Nova et les îles Glorieuses.

Un petit village de 17 habitants seychellois exploite environ 6 000 cocotiers et y cultive des parcelles de maïs.
De 1939 à 1945, l’exploitation des Glorieuses est abandonnée. En mai 1951, l’administration de Madagascar loue une seconde fois l’archipel à la SOFIM dont le mandataire est le Seychellois Jules Sauzier. En 1952, Gaston Sauzier succède à son frère, poursuivant l’exploitation du coprah sur l'île. La cocoteraie compte alors 15 000 arbres. A cette époque, 22 Malgaches travaillent pour le compte de la société. La concession d’exploitation prend fin en 1958.

Les conditions de vie et de travail des mineurs ( châtiments corporels, emprisonnements, etc...) étaient telles qu'une enquête des autorités françaises eut lieu, menant à la dissolution de la société en 1968.Durant l'exploitation, tous les produits nécessaires à la vie sur l'île devaient être achetés à l'entrepôt de l'île : On peut penser que les contremarques utilisées visaient à rendre captives les ressources financières des employés, comme l'auraient permis des jetons spécifiques. Le P signifie probablement " Phosphates " et le C " Coprah "
En 1973, une station météorologique est créée, ainsi que l’établissement d’un petit camp militaire, tout comme aux Glorieuses et Europa. Les derniers ouvriers quittent l’île en 1975. Aujourd’hui, 1 gendarme et 14 militaires assurent la souveraineté française sur l’île.

Concernant les jetons de Glorieuses et Juan de Nova

http://blog.cgb.fr/pdf/page10.pdf


merci à René Pauilat pour son pli

23 décembre 2014

Etoile Belle Poule Joyeux Noël Meilleurs Voeux 2014 2015

Etoile Belle Poule  
Joyeux Noël Meilleurs Voeux 
2014 2015

La Penfeld, Le vieux pont photo © JM Bergougniou

La section BRETAGNE de la Marcophilie Navale nous présente ses voeux pour 2015.


Les goélettes © JM Bergougniou


Recevez les nôtres en retour 




Retour à Nouméa de la FS Vendémiaire 2014.2

Vendémiaire 2014.2 : 
retour à Nouméa

Dimanche 21 décembre, le Vendémiaire a regagné son port base après plus de 60 jours passés en Asie du Sud-Est.




Les objectifs de cette mission étaient notamment de renforcer la coopération entre les FANC et les marines des pays visités (Australie, Indonésie, Vietnam…) par l’intermédiaire de nombreux exercices, de conduire un certain nombre de patrouilles (mer de Célèbes, Flores, Sulu…), d’affirmer le rôle de la France dans cette partie du Pacifique en tant qu’acteur majeur, mais également d’apporter une contribution lors d’opérations de polices des pêches (Kurukuru) grâce à l’hélicoptère embarqué de type Alouette III.
FS Vendémiaire et le USS Michael Murphy (DDG-112)


C’est donc une mission réussie pour nos marins qui passeront Noël en famille.



Ils repartiront l’année prochaine pour la mission 2015.1, contribuant un peu plus au rayonnement de la France mais également, au maintien d’une place prépondérante et remarquée dans le Pacifique Sud-Est. La France étant le seul pays européen à disposer d’une présence maritime permanente dans la zone.




Malheureusement, aucune des enveloppes envoyées à bord ne m'est revenue...
Si par hasard quelqu'un en a reçu, peut-il me faire parvenir un scan pour illustrer cet article?

Merci d'avance

http://www.defense.gouv.fr/operations/autres-operations/operations-ponctuelles/la-fregate-de-surveillance-vendemiaire-en-escale-au-vietnam

http://www.ambafrance-vn.org/Escale-de-la-fregate-Vendemiaire-a


http://fr.vietnamplus.vn/Home/La-fregate-fran%C3%A7aise-Vendemiaire-mouille-a-Da-Nang/201411/47403.vnplus

22 décembre 2014

LA POSTE TARIF 2015

LA POSTE TARIF 2015


"Les hausses envisagées par La Poste se répartissent de manière assez inégale entre les produits postaux : les Lettres prioritaires, les Lettres vertes et les Ecoplis, qui représentent environ 60 % de la consommation de services postaux par les ménages, subissent les hausses les plus importantes. L’ARCEP évalue le montant de la consommation moyenne des ménages en services postaux de l’ordre de 46 euros par ménage et par an.

La hausse de prix moyen résultant du présent dossier en 2015 est de 11,1 %. Cependant, en tenant compte à la fois de la baisse des usages et de l’effet du report de la Lettre prioritaire vers la Lettre verte, la dépense des ménages en 2015 ne devrait augmenter que de 3,8 %."
(Avis ARCEP 14-0846)


Cliquez sur le lien ci-dessous pour avoir le document officiel de la Poste






en résumé 




Argumentaire de La Poste

La Poste augmentera ses tarifs courrier de 7 % et ses tarifs colis de 1 % en moyenne au 1er janvier 2015, afin de pérenniser le service universel à un haut niveau de qualité et continuer à innover.
Pour assurer la pérennité du service universel et maintenir un haut niveau de qualité, La Poste procédera aux ajustements tarifaires indispensables dans un contexte d’accélération de la baisse des volumes (-6 % en 2013, soit la baisse la plus prononcée jamais observée) : le prix de la Lettre verte passera de 0,61 € à 0,68 € tandis que le timbre prioritaire passera de 0,66 € à 0,76 €. L’avantage tarifaire proposé par la Lettre verte, désormais majoritairement utilisée par les clients, sera donc renforcé et porté à 8 centimes par rapport à la Lettre prioritaire, contre 5 centimes auparavant. L’ensemble de ces évolutions s’inscrit dans le cadre du dispositif d’encadrement pluriannuel des tarifs de La Poste (« price cap ») décidé par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) le 22 juillet dernier.
Pour faire bénéficier à ses clients de ses innovations technologiques et de service, La Poste a décidé que tout achat d’affranchissement en ligne bénéficiera en 2015 d’une remise de 2 centimes par rapport au prix du timbre classique (service MonTimbrenLigne, accessible via laposte.fr).
La Poste va procéder à une augmentation très modérée, de 1,2 % en moyenne, des tarifs colis nationaux. Les tarifs colis internationaux baisseront de l’ordre de 5 %.
L’avantage tarifaire de la Lettre verte renforcé


Le prix du timbre vert augmentera de 7 centimes et passera de 0,61 € à 0,68 €.
 La Lettre verte est plébiscitée par les clients avec plus de 130 millions de Lettres distribuées chaque mois (plus d’une lettre sur deux). Distribuée en 48h, plus économique et plus écologiquecar ne nécessitant pas de prendre l’avion (sauf pour la Corse et l’Outre-Mer naturellement), la Lettre verte a été conçue pour émettre jusqu’à 30 % de CO2 en moins par rapport à la Lettre prioritaire. Le prix du timbre prioritaire augmentera de 10 centimes, de 0,66 € à 0,76 €. Par ailleurs, pour la troisième année consécutive, les tarifs de la Lettre en ligne n’augmentent pas (à 0,99 € pour l’envoi d’une page via Internet, La Poste assurant l’impression et l’envoi). Un impact très limité pour les ménages

Ces évolutions n’auront qu’un faible impact sur le budget des ménages : la hausse représentera moins de 4 € par ménage et par an. La dépense des ménages en produits postaux est en l’effet de l’ordre de 46 € par an en moyenne, soit moins de 4 € par mois. Une hausse modulée pour les entreprises

Soucieuse de la compétitivité des entreprises, La Poste ne modifiera pas le tarif du produit de communication commerciale, majoritairement utilisé par les PME et TPE (dans la gamme Destineo Esprit Libre). Les gammes de courrier industriel connaîtront des hausses moyennes comprises entre 1,4 % et 3 %. En particulier, dans un contexte de morosité des investissements publicitaires en France, les tarifs du courrier publicitaire (marketing direct) n’évolueront que de 1,4 %.
Une hausse modérée par rapport aux autres Postes

Ces dernières années, la plupart des pays européens ont dû procéder à de fortes hausses. Depuis 2013, le prix du timbre le plus rapide a augmenté de 17 % en Italie, 25 % en Finlande, 28 % aux Pays-Bas ou encore 41 % au Danemark. Ainsi, alors que le territoire français est l’un des plus étendus d’Europe et que La Poste distribue le courrier 6 jours sur 7 en tous points du territoire, ses tarifs resteront comparables à ceux des autres pays européens.
"La Poste prévoit une augmentation moyenne des tarifs des prestations d’envoi de courrier national relevant du service universel, qui représentent 91 % du périmètre soumis à encadrement, de 8,3 %, ce qui correspond à un chiffre d’affaires additionnel de [...] millions d’euros à volumes constants (2014). Cette hausse conduira par ailleurs à une hausse du prix moyen du panier des offres du service universel de 7,51 %1.
Ce mouvement se décompose principalement en une hausse tarifaire de 11,6 % sur les offres d’envoi de courrier égrené (57 % du chiffre d’affaires du périmètre soumis à encadrement) et de 2,8 % sur les offres d’envoi de courrier en nombre et industriel (33 % de ce même chiffre d’affaires)."


"L’ARCEP observe que La Poste envisage de réaliser des augmentations plus importantes sur les tarifs de la deuxième tranche de poids (entre 21 et 50 grammes) de la Lettre prioritaire que sur les autres tranches de poids. En effet, La Poste envisage une hausse de 18,2 % sur le tarif de la deuxième tranche de poids de la Lettre prioritaire à destination des particuliers et une hausse de 18,3 % sur le tarif de la deuxième tranche de poids de la Lettre prioritaire à destination des entreprises.

L’Autorité n’a pas relevé d’argument justifiant une hausse significativement plus élevée sur la deuxième tranche de poids par rapport aux autres tranches. Or, cette tranche est encore fortement utilisée. On observe par ailleurs que dans différents pays européens, la première tranche de poids de la gamme de courrier prioritaire permet des envois dans des conditions plus souples que celles permises par La Poste. Au Royaume-Uni, notamment, la première tranche de poids de l’offre First class mail permet des envois jusque 100 grammes pour un tarif de 62 pence, soit 0,78 euros au 24 juillet 2014. En Belgique, la première tranche de poids permet des envois jusque 50 grammes pour un tarif de 0,77 euros si les timbres ont été achetés à l’unité ou de 0,70 euros si les timbres sont achetés par carnet de dix." 
"Au regard de ces éléments, il n’apparaît ni justifié ni opportun que la deuxième tranche de poids de la Lettre prioritaire connaisse une hausse plus élevée que les autres tranches"

Augmentation du prix du timbre depuis 2001

sources : blog-machine
http://tarifs-de-la-poste.blog-machine.info/tarifs/tarifs-postaux-a-compter-du-1er-janvier-2015

21 décembre 2014

Journée du sous-marin Lorient Keroman sous-marin FLORE

Journée du sous-marin  Lorient Keroman sous-marin FLORE




Le 27 novembre se déroulait la journée du sous-marin dans l'ancienne base sous-marine de Kéroman à Lorient


photo © JM Bergougniou


Ces bâtiments de fer et de béton ont été construits par les allemands durant la seconde guerre mondiale pour abriter les flottilles de la Kriegsmarine. En face, de l'autre côté de la baie, dans les villas de Kernevel, l'amiral Donitz pouvait surveiller la base.


photo © JM Bergougniou



Plan de la base sous-marine et villas de Kernével
Plan des alvéoles de la base




La Base de sous-marins de Keroman représente un élément majeur de l’histoire du pays de Lorient. La ville de Lorient a joué un rôle stratégique dans la Bataille de l’Atlantique lors de la Seconde Guerre mondiale.






Pour que les U-Boote de la Marine allemande soient plus rapidement opérationnels dans l’Atlantique, l’Amiral Dönitz, commandant en chef des sous-marins allemands, décide, dès 1940, de les baser dans les ports français et notamment celui de Lorient.

En juin 1940, la guerre s’abat sur Lorient. Très rapidement, l’Allemagne engage la construction d’une base sous-marine sur une superficie de 26 hectares située au sud de la ville afin de protéger les sous-marins des bombardements aériens anglais. La construction de la base de sous-marins de Kéroman nécessite la participation de 15 000 ouvriers. Trois blocs aux dimensions impressionnantes sont construits et nommés successivement KI, KII, KIII . 

Faïence Henriot Quimper 1942



En 1942, la Marine allemande se dote à Keroman pour entraîner les marins à l’évacuation des submersibles d’un simulateur de sauvetage (visite du musée Sous-Marin et du plus vieux simulateur de sauvetage pour sous-mariniers) !








Cette base de sous-marins de Kéroman va résister aux bombes les plus puissantes de l'époque, et voir passer plus de 203 U-Boote.


Céramiques représentant les escadrilles de sous-marins allemands  Villas de Kernével


La présence de cette base réputée indestructible vaut à Lorient d'être soumise à d'intenses bombardements de l'aviation alliée, qui transforment la ville en vaste champ de ruines.



 photo © JM Bergougniou


A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Marine française décide d’occuper la Base de sous-marins de Lorient. Jusqu’en février 1997, plus de 1800 agents militaires et civils seront présents pour réparer et ravitailler les escadrilles de sous-marins dont la Flore.

Jacques Camille Louis Stosskopf, d'origine alsacienne est né à Paris le 27 novembre 1898 et exécuté le 1er septembre 1944 au camp de concentration du Struthof, est un ingénieur général du génie maritime, membre de la résistance française et héros de la Seconde Guerre mondiale.
Lors de la prise de possession des installations militaires de Lorient par laKriegsmarine en 1940, il reste en poste et gagne la confiance de l'occupant par sa maîtrise de la langue allemande et son attitude autoritaire envers les ouvriers français de l'arsenal, dont il contrôle étroitement le travail au profit de l'ennemi.
La réputation de collaborateur zélé qui lui est imputée par les Lorientais constitue une excellente couverture pour le double jeu mené par l'ingénieur. Résistant affilié auréseau Alliance, Stosskopf suit de près la construction de la base d'U-Boot mise en service en 1941, puis, grâce à son accès privilégié aux installations secrètes allemandes, il tient de mémoire pendant quatre ans le tableau quotidien des entrées et sorties des sous-marins ennemis. Ces renseignements d'une grande importance tactique sont transmis à la marine britannique par l'intermédiaire du réseau Alliance.

 La Flore (S 645) est un sous-marin français de classe Daphné.





Le sous-marin est baptisé Flore le 17 avril 1956. Il est mis en chantier à la Direction des Constructions et Armes navales (DCAN) de Cherbourg le 19 juin 19582. Il est le cinquième de la série des sous-marins à hautes performances de type Daphné.

Il est lancé le 21 décembre 19601 et est mis à l'eau le 22 septembre 1961.




Héritier du torpilleur du même nom, ses marins portent, par décision du 15 novembre 1961, la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre avec olive 1939-1945.

Le sous-marin Flore a une mascotte de 1961 à 1963 : la chienne « Annie ».

Le 23 janvier 1962, le sous-marin Flore réalise sa première plongée statique dans la darse transatlantique à Cherbourg. Il effectue du 28 juillet 1962 au 25 août 1962 sa croisière d'endurance, probablement entre Cherbourg et Toulon via Funchal (Madère) et Malaga (Espagne), sous le commandement du lieutenant de vaisseau Barbier.




En novembre 1962, il fait escale à Gênes (Italie).

Le 26 juillet 1963, il fait escale à Alicante (Espagne), en compagnie des sous-marins Amazone, Minerve et Galatée, ainsi que de l'escorteur d'escadre Maillé-Brézé.

Le sous-marin Flore photo © JM Bergougniou


D'octobre 1963 à novembre 1963, un essai d'un système de tenue automatique de l'immersion à Toulon est réalisé au profit des futurs sous-marins nucléaires lanceur d'engins (SNLE) de classe Le Redoutable.

En février 1964, il fait de nouveau escale à Gênes avec l'Astrée.





Merci à Claude Bélec et à Claude Arata 


Sources : 

ARATA, Claude. Les Villas de Kernével. Edition à compte d´auteur, 1993, 122 p.

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