16 septembre 2014

Canonnière cuirassée ACHERON Indochine Polynésie Rouge Tahiti Océan Pacifique Sébastien Morice Didier Quella-Guyot

Canonnière cuirassée ACHERON


Bon, finalement ce n'est pas un certificat de bonne conduite que j'ai trouvé mais une petite douzaine… tous attribués à Charles Fontaine.


Aujourd'hui on va parler de la Canonnière-cuirassée ACHERON aux ordes du CF CLOT. Le certificat est à la date du 13 décembre 1899.


Certificat de Bonne conduite signée par le second de l'Achéron  13-12-1899

Par définition, la canonnière est un bateau qui porte un canon. Nos meilleurs ennemis les nomment "Gun-boat".  Ces unités sont destinées à la défense des ports ou de leurs abords, à contrôler les fleuves et les zones côtières. 




Destinées à défendre des eaux peu profondes, la qualité de navigation n'est pas forcément leur qualité première.



Héritières des chaloupes canonnières qui naviguaient à la rame et à la voile, elle va évoluer avec le temps pour devenir canonnière brick d'une longueur de 26,15 mètres, d'une largeur de 7,43 m.

Elles deviennent des petits bricks de 200 à 300 tonneaux  puis avec l'apparition des coques en acier, elles deviennent des trois-mâts à vapeur. Elles serviront de "stationnaires" dans les colonies et les territoires d'Outre-mer. De là naîtra la "Politique de la canonnière".

La diplomatie de la canonnière ou l'expression « politique de la canonnière » rappelle encore à quel point la canonnière était symbole de la projection de puissance jusqu'au début du xxe siècle.
La « politique de la canonnière » consistait à tirer depuis la mer au canon sur les côtes des États qui ne payaient pas leurs dettes financières.
Suite au refus en 1902 du Venezuela de payer ses dettes à l'Allemagne et au Royaume-Uni, ces pays menaçaient d'utiliser la force. 
Luis María Drago, juriste et homme politique argentin déclara qu'il n'était pas possible de faire usage de la force pour recouvrer des dettes tant que l'on n'est pas passé par un arbitrage pacifique. 
Cette doctrine, connu comme la doctrine Drago a servi de base à la seconde convention de La Haye de 1907.



Rouge Tahiti  par Sébastien Morice et Didier Quella-Guyot

Le premier août 1914, Simon Combaud ne connait rien de Tahiti quand il débarque à Papeete. La venue de cet homme bien habillé en costume trois pièces noir et chapeau melon demeure un mystère pour la petite société coloniale qui anime ce port vivant du Pacifique. Cabaretier affable, missionnaire exalté, peintre fauve et nombreux militaires se mêlent à une population polynésienne accueillante, voire un peu plus pour des vahinés lascives mais dotées de forts caractères. Trois jours plus tard, une nouvelle ébranle l’archipel, l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne…

En ce début de commémoration du début de la guerre de 1914, souvenons-nous de Tahiti et de la conduite de la Zélée lors de l'attaque des croiseurs allemands en septembre 1914.

Les officiers organisent la défense de Papeete face à une possible attaque de l’escadre germanique du Pacifique. Dans une atmosphère inquiète, une vahiné meurt accidentellement sur un sentier montagneux. Quand sa camarade décède de la même manière tout le monde comprend qu’il s’agit de meurtres. En premier lieu Simon Combaud qui semble enquêter sur une vieille affaire similaire. En septembre le bombardement de la capitale de la Polynésie française par des navires du IIème Reich marque l’arrivée incongrue de la Première Guerre mondiale dans les atolls du Pacifique.





le programme établi en vue de la construction de huit unités en 1882 repartit celles-ci en deux groupes de quatre : un premier groupe dit « de 1er rang » et d’un déplacement de 1700 tonnes comprenait des bâtiments qui reçurent les noms des fleuves des enfers : Achéron, Styx, Cocyte et Phlégéton. 















Un second groupe de « 2ème rang », d’un déplacement de 1100 tonnes, comprenait les Fusée, Flamme, Grenade et Mitraille.

Construits sur les plans de I’ingénieur Chaudoye, les quatre bâtiments du premier groupe seront mis sur cale à l’arsenal de Cherbourg entre 1883 et la fin de 1889. Leurs entrées en service s’échelonnent entre 1888 et 1892, dans l’ordre suivant : Achéron, (1888),Cocyte (1890), Phlégéton (1892)et Styx (1892).


Quant aux canonnières de 2ème rang, elles seront réparties entre trois arsenaux à savoir Lorient (Fusée et Grenade), Cherbourg (Flamme) et Rochefort (Mitraille).





L’Achéron sera mis à l’eau le 25 avril 1885 à 16 heures. L’achèvement se poursuivra avec une sage lenteur pendant de nombreux mois : les chaudières seront installées à bord le 12 juin, l’appareil moteur le 22 septembre de cette même année et les premiers essais de chauffe auront lieu en mars de l’année suivante. Le premier armement pour essai n’interviendra que le 10 avril 1888. L’équipage se composait de 99 hommes. Le premier Commandant de l’Achéron était le capitaine de frégate Piton.

Les essais de l’artillerie eurent lieu le 5 novembre 1889 et provoquèrent chose assez courante à l’époque, un affaissement du pont dû à l’insuffisance de l’épontillage sous la plage avant. Le rivetage du pont n’ayant pas souffert et les barrots non plus, la chose sera relativement facile à réparer. Des épontilles supplémentaires seront installées et tout rentrera dans l’ordre.


Plus grave devait être les problèmes qui allaient se présenter peu après au niveau des entretoises des chaudières dont l’étanchéité était apparue douteuse au cours des essais de tir qui avaient ébranlé la coque. La commission de recette devait même être amenée à refuser les chaudières et à les considérer comme « à réparer » ;elle exigeait le remplacement de tous les tubes entretoises. La société CLAPARÈDE allait bientôt être mise en liquidation, mais elle commença néanmoins le 2 avril 1889 le démontage des 127 entretoises.


Les tubes de remplacement commandés à la firme Harrow ne seront livrés qu’en juillet et installés pour la fin du mois d’août, de sorte que les essais ne furent repris que le 15 septembre. Suite à de nouveaux essais de l’artillerie, de nombreuses fuites apparurent encore, et de nouveaux travaux furent nécessaires, de sorte que la recette définitive des chaudières n’interviendra que le 2 octobre. A cette date, le Capitaine de frégate Piton qui à le commandement depuis le 10 avril 1888, est remplacé par le capitaine de frégate Peyronnet.
Le lendemain, 3 octobre 1889, le bâtiment quitte Cherbourg pour rallier Toulon. Le 9 octobre, de nouvelles fuites se produisent et d’autres encore, plus importantes, obligent à relâcher à Vigo. L’Achéron n’arrivera à Toulon que le 2 novembre, non sans avoir connu un certain nombre de fuites supplémentaires au niveau de ses condenseurs. Il est aussitôt placé en réserve 1ère catégorie.
pour lire la suite reportez-vous au site : 

http://joron.dgj.pagesperso-orange.fr/page_mesmodeles/acheron/fichier_doc/historique/canonniere/canonniere2.htm



La composition de l’équipage au 27 juin 1888 était de 99 hommes répartis comme suit :

Etat major (7)

  • 1 Capitaine de Frégate
  • 1 Lieutenant de Vaisseau
  • 2 Enseignes de Vaisseau
  • 1 Officier d’administration
  • 1 Médecin major
  • 1 Médecin principal

1 Premier maître mécanicien

 1 Maître mécanicien

Seconds maître (11)

  • 1 Second maître de canonnade
  • 1 Second maître de manœuvre
  • 1 Second maître de mousqueterie
  • 1 Second maître de timonerie
  • 3 Second maître mécanicien
  • 1 Second maître de calfatage et charpentage
  • 1 Second maître commis aux vivres
  • 1 Second maître magasinier
  • 1 Second maître armurier

Quartiers maître (13)

  • 2 Quartier maître de manœuvre
  • 2 Quartier maître de canonnage
  • 1 Quartier maître torpilleur
  • 1 Quartier maître de timonerie
  • 6 Quartier maître mécanicien
  • 1 Quartier maître fourrier

Matelot et sans spécialités (56)

  • - 4 gabiers
  • 11 canonniers
  •  1 torpilleur
  • 3 fusiliers
  • 2 timoniers
  • 14 mécaniciens
  • 1 charpentier
  • 1 voilier
  • 1 tailleur
  • 1 boulanger
  • 1 coq
  • 1 infirmier
  • 1 clairon
  • 14 de pont
  • 6 apprentis marins
  • 4 agents de service civil


photos : Musée nationale de la marine

Croiseur à barbette BUGEAUD

Croiseur à Barbette BUGEAUD


Dol de Bretagne, dimanche matin, à fouiller dans une caisse de vieux papiers, j'ai trouvé un certificat de bonne conduite et de capacité attribué au second maître Fontaine embarqué sur le Bugeaud

Le Croiseur BUGEAUD en 1903 était commandé par le CF Constable. 
Thomas Robert Bugeaud, marquis de La Piconnerie, duc d'Isly, maréchal de France, né à Limoges le 15 octobre 1784, mort à Paris le 10 juin 1849. Gouverneur général de l'Algérie


Bientôt, le général Bugeaud fut envoyé en Algérie (6 juin 1836) avec ordre d'écraser la révolte d'Abd el-Kader. Il remporte un premier succès à la Sikkak le 6 juillet 1836. À l'époque du ministère Molé, comme lieutenant-général, la résistance des Algériens remet en cause tous ses projets et le contraint de signer le traité de Tafna avec l'émir Abd El-Kader le 30 mai 1837 ; par ce traité Abd El-Kader reconnaît aux Français la possession de quelques enclaves sur la côte algérienne (Alger, Bône, Oran, …).

Rentré en France, Bugeaud passe pour peu favorable à l'extension de la conquête  et déplore une « possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée »




Bugeaud, lieutenant-général, depuis le 25 août 1836, et grand officier de la Légion d'honneur est cependant nommé gouverneur général de l'Algérie par le ministre Thiers en 1840.

Il embarque à Toulon pour Alger sur le Phaéton, le 19 février 1841, en compagnie de son aide de camp Eynard, chef d'escadron, et de Louis de Rochemore, son officier d'ordonnance.

Le jour même de son arrivée à Alger, le 22 février 1841, Bugeaud adressa une proclamation aux habitants européens de l'Algérie, et une à l'armée. Aux Européens, il exposait qu'il avait été l'adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers qu'elle exigeait, mais qu'il s'y consacrerait désormais tout entier. À l'armée, il disait que son but n'était pas de faire fuir les Arabes, mais de les soumettre.





Bugeaud finit par disposer de plus de 100 000 hommes. Entouré des généraux, La Moricière, Changarnier, Bedeau, Cavaignac, Bugeaud employa de nouvelles méthodes de guerre inspirées de son expérience dans la lutte contre les partisans pendant la Guerre d'Espagne. Il allégea l'équipement des soldats, remplaça les voitures par des bêtes de somme, mit l'artillerie à dos de mulet. 



Le Bugeaud, que l'on vient de lancer à Cherbourg, est un croiseur de 2e classe en acier, long de 94 mètres et large de 13 m. 25; il tire 6 m. 30 à l'arrière; construit sur les plans de M. Lhomme, auteur de l'Isly et du Friant, et sous la direction de M. Eynaud, directeur des constructions navales, il a été mis en chantier l'année dernière; son lancement récent est une preuve de la rapidité avec laquelle pourraient à l'occasion procéder les chantiers de l'Etat.


Les troupes furent divisées en colonnes mobiles ; elles pourchassèrent les résistants algériens par une incessante offensive et, pour les affamer, firent le vide devant eux, incendiant les villages, raflant les troupeaux. C'est la politique de la terre brûlée. Il disait « Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, [.] de jouir de leurs champs [.] Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes [.], ou bien exterminez-les jusqu'au dernier. »

L'appareil moteur a été fourni par la Société des forges et chantiers de la Méditerranée; il doit donner au navire une vitesse de 19 nœuds avec 9.000 chevaux développés. Le Bugeaud portera 6 canons ordinaires de 16 centimètres, et, comme artillerie à tir rapide, 4 pièces de 10 centimètres, 8 de 47 m/m, 12 de 37 m/m; en plus, 6 tubes lance-torpilles. Il sera monté par 246 hommes.


La «pacification» en Algérie connaîtra ses épisodes les plus sanglants par ce qui sera appelé par les historiens « les enfumades ». À Paris, on s'indigne lorsqu'on apprend les « enfumades » des grottes du Dahra. Le prince de la Moskowa, fils du maréchal Ney, fait une interpellation à la Chambre des Pairs. Le général Bugeaud, interpellé, en assume la responsabilité et répond au ministre : « Et moi, je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment ».

Sur le terrain également les méthodes de « contre-guérilla » préconisées par Bugeaud sont contestées par certains de ses subordonnés, en particulier Eugène Dubern.


Le Bugeaud a fait une campagne en mer de Chine de mai 1902 à juin 1903



Grand-croix de la Légion d'honneur le 9 avril 1843 puis maréchal de France en juillet 1843, il obtient la permission d'attaquer le Maroc, qui aidait l'émir Abd el-Kader qui continue sa résistance. Le 14 août 1844, les troupes marocaines sont surprises par Bugeaud sur l'oued Isly, non loin de la frontière. La victoire des Français obligera le roi du Maroc à changer de politique vis-à-vis de la résistance algérienne.

Cette victoire lui vaut le titre de duc d'Isly ; il traque ensuite Abd el-Kader, qui doit se rendre en 1847.



Son rôle en Algérie lui vaudra de figurer dans la célèbre chanson militaire de l'Armée d'Afrique intitulée La Casquette du père Bugeaud




« Une nuit, une seule nuit, leur vigilance fut en défaut, et les réguliers de l'émir, se glissant au milieu de leurs postes, vinrent faire sur le camp une décharge meurtrière. Le feu fut un moment si vif, que nos soldats surpris hésitaient à se relever; il fallut que les officiers leur donnassent l'exemple. Le maréchal Bugeaud était arrivé des premiers; deux hommes qu'il avait saisis de sa vigoureuse main tombent frappés à mort. Bientôt cependant l'ordre se rétablit, les zouaves s'élancent et repoussent l'ennemi. Le combat achevé, le maréchal s'aperçut, à la lueur des feux du bivac, que tout le monde souriait en le regardant : il porte la main à sa tête, et reconnaît qu'il était coiffé d'un simple bonnet de coton, comme le roi d'Yvetot de Béranger. Il demande aussitôt sa casquette, et mille voix de répéter : « La casquette, la casquette du maréchal ! » Or cette casquette, un peu originale, excitait depuis longtemps l'attention des soldats. Le lendemain, quand les clairons sonnèrent la marche, le bataillon de zouaves les accompagna, chantant en chœur :As-tu vu la casquette, la casquette,As-tu vu la casquette au père Bugeaud ?Depuis ce temps, la fanfare de la marche ne s'appela plus que la casquette, et le maréchal, qui racontait volontiers cette anecdote, disait souvent au clairon de piquet : « Sonne la casquette. » »

15 septembre 2014

Aviso Jean Moulin Chartres Résistance Eure et loir CNR

Jean Moulin 

Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers (Hérault) et mort le 8 juillet 1943 à Metz (Moselle), est un haut fonctionnaire (préfet de l'Eure-et-Loir) et résistant français.

Monument à Jean Moulin à Chartres


En septembre 1941, il rejoint la France libre à Londres en passant par l’Espagne et le Portugal. Il est reçu par Charles de Gaulle à qui il fait un compte rendu de l’état de la Résistance en France et de ses besoins, notamment financiers et en armement.


À l'issue de quelques entretiens, il est envoyé à Lyon par Charles de Gaulle pour unifier les mouvements de la Résistance. Il est arrêté à Caluire, dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943 et conduit au siège de la Gestapo. Il meurt dans le train qui le transporte en Allemagne peu avant le passage de la frontière, le 8 juillet 1943. Son décès est enregistré en gare de Metz.



Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il est souvent considéré comme l'un des principaux héros de la Résistance. Il est nommé général de brigade à titre posthume lors de la Libération, puis général de division en novembre 1946.




Un cénotaphe lui est dédié au Panthéon où se trouvent les tombeaux des grands hommes de la République française. Son corps n'a jamais été identifié avec certitude, et l'urne transférée au Panthéon ne contient que les « cendres présumées de Jean Moulin ».




Cinquième aviso du type A69, le Jean Moulin est spécialisé dans la lutte anti-sous-marine côtière, mais sa polyvalence lui permet de remplir des missions de défense des approches maritimes, de surveillance et d'escorte en haute mer ainsi que de présence outre-mer. Mis sur cale le 15 janvier 1975 à Lorient, il est lancé le 31 janvier 1976, et entre en service le 11 mai 1977.




L'aviso Jean Moulin est retiré du service actif le 14 mai 1999, mis en réserve spéciale le 2 juillet de la même année. Le bâtiment devait être vendu à la Turquie en 2000, mais les négociations n'ont pas abouties. Le bâtiment est placé sous la responsabilité de la base navale de Brest le 27 juillet 2001, mais il faudra alors attendre près de 10 ans, pour que cet aviso soit officiellement condamné, le 30 juin 2009. Sa coque prend le numéro Q 834, elle est destinée à la déconstruction.


En attendant sa démolition, le Jean Moulin sert un temps de brise-lames sur le plan d'eau de Lanvéoc.


Brise-lames à Lanvéoc photo © JM Bergougniou

14 septembre 2014

Camille Mortenol, défenseur de Paris en 1915





Par Philippe Triay



Dans le cadre de la commémoration de la mémoire de 100 héros de la Première Guerre mondiale, un hommage sera rendu samedi à Paris au capitaine de vaisseau Camille Mortenol (1859 - 1930). Né à la Guadeloupe, ce polytechnicien participa à la défense de la capitale en 1915. 



© DR Camille Montrenol, à l'Ecole polytechnique entre 1880 et 1882


Samedi 6 septembre, les armées françaises rendront hommage à 100 héros et unités de la Première Guerre mondiale. Des cérémonies auront lieu simultanément dans 100 villes de l’hexagone et d’Outre-mer, qui honoreront un héros local et un régiment à travers son drapeau.

Premier Noir admis à Polytechnique




A Paris, un officier guadeloupéen, Camille Mortenol, a été choisi avec trois autres soldats pour incarner les héros de la capitale lors de « la Grande Guerre ». Un hommage lui sera rendu samedi matin par l’amiral et chef d’état-major de la Marine Bernard Rogel, à l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde.


Camille Mortenol - Sosthène Héliodore Camille Mortenol pour l’état civil - est né à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe le 29 novembre 1859. Ses deux parents avaient été soumis à l’esclavage. 







Remarqué par l’abolitionniste Victor Schoelcher pour ses bons résultats scolaires, il obtient une bourse pour continuer ses études secondaires au lycée Montaigne à Bordeaux, où il réussi son baccalauréat en sciences en 1880.

Dans la foulée, il intègre la prestigieuse Ecole polytechnique. Camille Mortenol est le premier Noir à être admis dans cette institution, d’où il sort « aspirant » en 1882, optant pour une carrière d’officier de marine, dans un corps de tradition plutôt aristocratique et élitiste à l'époque. Le jeune militaire participera, entre autres, à plusieurs expéditions coloniales françaises, à Madagascar et au Gabon notamment.


Réactions de racisme

Lieutenant de vaisseau en 1889, il gravit rapidement les échelons pour devenir capitaine de frégate en 1904, commandant de flottille en 1907 et capitaine de vaisseau en 1914, ce qui ne manqua pas d’entraîner certaines réactions de racisme. 



« On ne peut se dissimuler que la couleur de cet officier peut être une source de petits ennuis. Il y a là un préjugé avec lequel on ne peut s'empêcher de compter, et j'ai eu l'occasion de voir l'étonnement accompagné d'exclamations et de remarques des populations des ports voyant arriver un torpilleur commandé par un officier nègre », note ainsi en 1899 le capitaine de frégate Arden, commandant de la défense mobile… (cité par l'historien guadeloupéen Oruno D. Lara dans son livre "Mortenol ou les infortunes de la servitude", éditions L'Harmattan, 2001). 

















En poste à Brest lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, les autorités militaires de Paris font appel à Camille Mortenol lorsque la menace allemande s’intensifie sur la capitale. 


Début 1915, il est nommé directeur du Service d'aviation maritime du camp retranché de Paris (défense antiaérienne). Une mission qu’il accomplit avec succès et qui lui vaudra d’être promu colonel d’artillerie de réserve en 1917, puis commandeur de la Légion d’honneur.





Démobilisé en mai 1919, Camille Mortenol demeurera à Paris pendant sa retraite, avec son épouse, la Guyanaise Marie-Louise Vitalo. Il s’éteint le 22 décembre 1930. Depuis novembre 1985, une rue du Xe arrondissement de Paris porte le nom de « rue du commandant Mortenol ».



" En novembre 1914, Galliéni fit appel à la Marine pour organiser la défense contre les aéronefs (DCA) du camp retranché de Paris (CRP). Il manquait d'hommes de l'armée de terre qui étaient tous au front et recourut à une tradi tion qui remontait à la guerre de 1870. C'est le capitaine de vaisseau Morache qui créa et organisa durablement le service de la DCA et obtint un témoignage de satisfaction du ministre de la Guerre avant son départ en 1915. Il reçut en effet le commandement du cuirassé Le Gaulois où il participa avec l'escadre française à la bataille des Dardanelles. Il fut remplacé le 10 mai 1915 par le capitaine de vaisseau Prère qui mourut à son poste le 4 juillet 1915 d'une maladie contractée sur mer (pleurésie sèche).

La Marine qui n'avait personne de qualifié et qui cherchait à se débarrasser de Mortenol le dépêcha à Paris pour succéder à Prère. L'officier guadeloupéen dirigea le service de la DCA du CRP de juillet 1915 à octobre 1917 Ce service avait pour mission d'empêcher, par tous les moyens, les aéronefs ennemis de survoler la région parisienne, soit en les détruisant, soit en les obligeante rebrousser chemin avant d'avoir atteint leur but, les forçant ainsi à se délester de leurs bombes en pleine campagne, là où les effets destructeurs étaient réduits. 



Paris, noeud vital de la France, centre de toutes les voies de communication, centre de fabrication de guerre, résidence de tous les services officiels, constituait, tant par la densité de sa population que par sa proximité du front, un vaste objectif très vulnérable, bien fait pour tenter l'aviation de bombardement ennemie."

            
Lara Oruno D. La participation du capitaine de vaisseau Mortenol à la guerre de 1914-1918. In: Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1998, N. 49-50. La BDIC à l'aube du XXIème siècle. pp. 72-74.

sources :

Outre-mer 1



Ecole navale Traditions

13 septembre 2014

Le BH2 Laplace à Saint-Pierre et Miquelon le 14j uillet 2014

Le BH2 Laplace à Saint-Pierre et Miquelon le 14 juillet 2014



Le BH2 Laplace et ses 54 membres d’équipage dont 12 personnels du SHOM appareilleront de Brest 
le 22 avril 2014 pour une mission d’hydrographie des ports de Saint-Pierre et de Miquelon et des approches des deux îles. Ce déploiement amènera le BH2 Laplace à participer aux recherches de l’épave du chalutier Ravenel qui sombra au large de l’archipel en janvier 1962 et sera l'occasion d'échanges avec les canadiens, notamment au travers d'escales à Halifax et Québec.





Le bâtiment hydrographique de 2ème classe Laplace, mis en service en avril 1988, est basé à Brest 
depuis décembre 1999. Naviguant au profit du groupe hydrographique de l’Atlantique (GHA) du SHOM, il opère généralement le long des côtes françaises de la façade Atlantique où il effectue des sondages bathymétriques, des recherches d’épaves et d’obstructions nécessaires à la mise à jour des cartes marines, ou des travaux océanographiques de haute mer. Habituellement menées dans des eaux de souveraineté française, les campagnes peuvent également être conduites sur des zones plus éloignées en accord avec les pays intéressés.




Timbre à date Bâtiment hydrographique LAPLACE  976 SAINT-PIERRE représentant le bâtiment, l'archipel et les ondes du sonar




Merci à Daniel Allançon de Keravelloc


Saint-Malo le Grand-Bé

Saint-Malo le Grand-Bé
et Marine à Rouen vers 1914

Il nous arrive parfois d'acheter une carte postale pour ce qu'elle représente (le plus souvent des cas),  pour un timbre ou la marque d'un tampon, et parfois pour les deux. 

La carte représente le Grand-Bé à Saint-Malo et porte le tampon du commandement de la Marine à Rouen.



Le Grand Bé photo © JM Bergougniou
S'il m'est possible de parler du Grand-Bé et de Chateaubriand, j'aurai bien peu de chose à dire sur la Marine à Rouen….


C'est selon son vœux qu'après sa mort, le 4 juillet 1848 à Paris, Chateaubriand est enterré sur l'îlot du Grand Bé, près du bord de la falaise et éternellement tourné vers la mer et la tempête dont, dit-il, "le bruit berça mon premier sommeil".





Chateaubriand recherche en fait une petite île afin de se faire enterrer depuis 1823, comme il a pu l'écrire à cette époque à l'un de ses amis. À la veille de ses 60 ans, en 1828, il fait passer une demande au maire de Saint-Malo afin que lui soit concédée « la pointe occidentale du Grand Bey ». 


Le Grand Bé photo © JM Bergougniou

Le conseil municipal lui répondra cependant par un refus, prétextant quelques raisons relatives à « la vie publique et privée de l'écrivain ». Par la suite cependant, un poète malouin admirateur de l'écrivain,Hippolyte de la Morvonnais, intervient au près du nouveau maire Louis Hovius en 1831. 


Le Grand Bé photo © JM Bergougniou


Cette fois, le conseil municipal consent, sous réserve d'un accord avec le ministre de la guerre, à ériger son tombeau sur la pointe ouest du Grand Bé. Le tombeau sera finalement fin prêt dix ans avant la mort effective de l'écrivain, soit en1838.

Mais revenons à notre carte postale et au Cachet Commandement de la Marine à Rouen.  La carte postale date de la période 1910…  Le verso ne comporte pas de date. Elle ne nous apporte pas plus de précision sauf l'achat d'une paire de sabots bretons en bois blanc à 6,50 f.



Rouen fut durant la grande guerre la première base anglaise, port de débarquement et installation d'un Etat-major. Il y avait un commandement de la Marine au Havre et le pilotage en Seine, l'activité du port justifiait un commandement à Rouen.
Mais rien à se mettre sous la dent.


Rouen Armada photo © JM Bergougniou 


Si vous possédez des éléments je suis preneur…

Merci d'avance 







12 septembre 2014

Humour dans le carré par Donec

la station de sauvetage du Cros de Cagnes s'invite au débat

Bonjour à tous,

J’étais vendredi dernier à une sympathique cérémonie, la prise de commandement sur le bâtiment base des plongeurs démineurs : l’Achéron. 



A l’issue de la cérémonie, lors du traditionnel cocktail, quelques amis officiers s’étonnèrent de ce que la station de sauvetage en mer du Cros de Cagnes ne se soit pas proposée pour acquérir le BBPD en lieu et place de la satrapie Russe. Ils ajoutèrent qu’ils étaient surpris que Donec ne se soit pas emparé du sujet.


Voilà c’est fait

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.


Donec











PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...