30 août 2014

Cours d'instruction des Postiers Terres Australes et Antarctiques Françaises TAAF

Cours d'instruction des Postiers  Terres australes

Bon aujourd'hui on ne va parler des TAAF qu'accessoirement. Il nous arrive (parfois) de râler, de pester, de jurer des "Bons dieux" à la réception d'un pli venant du bout du monde et il nous arrive (rarement) de vouer les préposés aux gémonies.

Le métier de postier, de facteur est un métier et dans des temps reculés, la formation durait plus de quatre mois. On y apprenait tout sur le timbre, le cachet, l'affranchissement. On apprenait les départements, préfectures et colonies…



Et on y apprenait les tarifs pour les Terres Australes,  en témoignent ces enveloppes à destination des Terres Australes et Antar(c)tiques et Kerguelen. 

Je vous propose donc de découvrir l'INCA et les timbres fictifs.
Les cours d'instruction ont été créés en 1911 pour former le personnel en surnombre non encore titularisé (surnuméraires débutants).
Pour les exercices pratiques ont été utilisés des timbres d'usage courant surchargés "ANNULE" puis "SPECIMEN".



Sur enveloppe Postes et Télécommunications, le postier va devoir affranchir les enveloppes pour des destinations lointaines, ici les Terres Australes et Antar(c)tiques. Une indication de poids (0,90 g) est indiquée sur l(enveloppe.
Le postier a apposé l'étiquette "PAR AVION" , les timbres pour une valeur de 10,90 F et le timbre à date 91 EVRY-INCA

A partir de 1932 jusqu'à 1989, date de la dernière émission, ont été utilisés des vignettes spécifiques, des simili-timbres comportant l'indication abrégée de la valeur supposée et la mention "SANS VALEUR".



Ces simili-timbres (sans valeur d'affranchissement) utilisés pour l'instruction des postiers n'ont pas de barres phosphorescentes.



Jusque dans les années soixante, il y a une correspondance (format et valeur) entre les simi-timbres et les timbres de service.

INCA  : Ecole Spécialisée Institut national des cadres administratifs (INCA), Evry




Un des derniers simili-timbres ayant une correspondance avec un timbre d'usage courant est le simili-timbre « 0.30 - SANS VALEUR vert » de 1967 qui correspond au 0.30FF « Marianne de Cheffer ».


Avant 1976:
- les "petits formats" sont imprimés sur une presse typographique rotative en deux panneaux de 50 vignettes.


Et si l'affranchissement était insuffisant, on usait du timbre taxe…


- les "grands formats" sont imprimés sur une presse taille-douce pour la perforation et le numéro de presse et sur une presse "feuille à feuille" pour l'impression proprement dite.

D'octobre 76 à 1986, les simili-timbres sont imprimés sur une presse typographique rotative deux couleurs en feuilles de 100 pour les "petits formats" et en feuilles de 50 pour les "grands formats".
En 1980, le format change et devient plus allongé conformément au nouveau format (20 mm x 26 mm) des timbres d'usage courant.


La Formation du Postier

On y simulait toutes les opérations de l'époque, simple courrier, recommandé, valeur déclarée, mandat, etc… en collant sur des photocopies des timbres (fictifs) et des étiquettes correspondant à l'affranchissement et à la signalisation. 
Ensuite on faisait les ''dépêches'' de l'ensemble du courrier recommandé avec les parts ad hoc et on les mettait dans des chemises représentant un sac postal en collant le bon collier dessus.
A l'époque on passait 4 mois ½ en travaux pratiques avant de s'installer à un guichet en face des usagers.  INDIEN 63







Sources

http://www.timbres-barres-phosphorescentes.fr/V2_Partie1/V2_169_Timbres_fictifs.html

Itinéraire d'un Chabis ordinaire   Dupuy Bernard 


Catalogue des vignettes expérimentales de Gérard GOMEZ (4e édition 2008)

Le Marion Dufresne à Maurice : de l'usage du CRI le coupon réponse international.

Le Marion Dufresne à Maurice 

Le Marion Dufresne a touché La Réunion le 19 août 2014 pour reprendre rapidement la mer  en direction de Tromelin.  Le commandant Marjack laisse le volant au commandant Dudouit.



"OP2-2014 : la grande relève annuelle.
Militaires de l’armée de terre, de la marine, de l’armée de l’air, au total plusieurs dizaines d’hommes attendent sur le quai face à la coque bleue du Marion Dufresne II. Ils vont embarquer sur le navire ravitailleur des TAAF à destination des bases subantarctiques françaises à Crozet, Kerguelen et Amsterdam pour relever le personnel présent depuis un an. Parmi eux, quelques scientifiques, journalistes, agents du siège des TAAF et une poignée de passagers visiteurs venus eux aussi découvrir ces contrées lointaines.


 Le 22 août il touchait Maurice.




Mais avant de descendre dans l’Océan Austral, le programme des opérations commencera par une escale technique à Port-Louis (île Maurice) : ville cosmopolite hyper-active et contrastée où l’on croise des palangriers douteux et rongés par la rouille, des banques et hôtels de luxe, des marchés très animés et non loin de là, les plages paradisiaques…



De l'utilisation du coupon réponse international.



Lorsqu'on écrit à une personne que l'on ne connaît pas et que l'on sollicite une réponse de sa part, c'est une forme de politesse que de joindre à l'envoi une enveloppe timbrée portant l'adresse de l'expéditeur. Cela ne présente aucun problème tant que les deux correspondants habitent le même pays. Dans le cas contraire, le timbre sur l'enveloppe de retour ne sera pas valable.


Ce problème technique a été résolu en 1906, lorsque l'UPU a introduit, lors du Congrès de Rome, le service des coupons-réponse internationaux (CRI). Selon les termes de la Convention de l'UPU, les coupons-réponse sont échangeables dans tous les pays-membres contre l'affranchissement minimal pour un envoi prioritaire ou une lettre-avion non recommandée pour l'étranger

e Bureau international de l'UPU traite plusieurs millions de coupons chaque année et s'occupe des aspects comptables. Il ne commercialise pas directement les coupons-réponse, qui sont à se procurer auprès des bureaux de poste locaux. Si les opérateurs désignés des pays-membres ne sont pas obligés de vendre des coupons, ils doivent néanmoins les échanger. Si un opérateur national ne vend pas de coupons, le client peut en acheter dans un bureau de poste d'un pays voisin.



J'avais donc joint à mes enveloppes des coupons réponses internationaux. 
Le bureau de Poste de Maurice s'est contenté d'agrafé le CRI au verso de la lette sans appliqué de timbre à date sur le CRI. Il n' y a pas eu d'échange du timbre contre le CRI. Aucun timbre n'a été collé. L'enveloppe a été tamponnée et envoyée au destinataire ainsi. 





et ça marche, la preuve….

et finalement en timbre Mauricien 



29 août 2014

Torpillage du MAR BALTICO 23 mars 1918

Torpillage du MAR BALTICO  
23 mars 1918

Les télégrammes sont souvent les oubliés de la Marcophilie.





Il est vrai que les archives de la Marine ne laissent pas partir facilement leurs documents.

J'ai trouvé un télégramme annonçant au Consulat d'Espagne de Saint-Nazaire le torpillage du MAR BALTICO (MARE BALTICO). Il est reçu le 25-3-1918 à 1 1/2 de la tarde





"MARE BALTICO TORPILLE STOP EQUIPAGE ENTIER DONT UN BLESSE GRIEVEMENT ARRIVERA BREST CE SOIR - RAILLARD"




Ce Cargo est lancé le 24 février 1899, sous le nom de GORBEA pour Aznar Eduardo y Cia. à Bilbao. 


Acheté aux enchères en 1907 par la Compañía Marítima del Nervión (Urquijo y Aldecoa), il est renommé MAR BALTICO. 

Il est torpillé et coulé par le sous-marin UB 55 (Ralph Wenninger) en Manche, le 23 mars 1918 au point 49.17N 05.05W. Il venait de Port Talbot pour Bilbao.
UB-148 identique à l'UB-55



L' UB-55 est construit par AG Weser, Brême qui demanda tout juste un an (55 mètres de long). Il est lancé à Brême le 9 mai 1917 et mis en service la même année. Il emportait 10 torpilles et avait un canon de pont de 8.8 mm.  L'équipage était composé de 3 officiers et de 31 hommes et une autonomie de 9020 nautiques.
 
La Flottille des Flandres est constituée en mars 1915 à Bruges. Elle comprenait 9 UB et 7 UC. Elle contrôlait la Manche et la mer du nord. Les pertes sont de 12 bateaux en 1916 et de 29 en 1917.





Il avait une vitesse de 13,4 noeuds en surface et 7,8 noeuds en plongée. Il est affecté à la flotille des Flandres. 
Il effectue 7 patrouilles coule 21 bateaux pour 26.598 tonnes et en endomage 2 pour 12.809 tonnes.




Ralph Wenninger rejoint la force sous-marine en décembre 1914. Il sert sur le UB 17 à compter du 4 mai 1915 puis sur le UC 17 à compter du 23 juillet 1916. Il prend le commandement du UB 55 le 1er juillet 1917. En novembre 1917 il est promu Capitaine Lieutenant. il est décoré le 30 mars 1918.

Il est fait prisonnier avec une partie de son équipage après que le UB 55 ait heurté une mine  du barrage de Douvres. Entre 15 et 20 membres d'équipage réussirent à s'échapper du sous-marin qui coulait mais seuls huit furent récupérés vivants par les secours britanniques. un de ces hommes mourut sur le bateau qui le ramenait à Douvres. 


Wenningerr joint la Luftwaffe le 1er mars 1935 as a Oberst, even became General der Flieger on the 1st November 1940. 

Il est mort en Italie dans des circonstances inconnues le 13 mars 1945 13 March 1945.
Il a coulé 97 navires marchands pour 100.306 tonnes britanniques




sources

Wikipédia

S.H.M. Vincennes (SSG N° 2266, D 2841, C 23 et N° 7445, D 8388, C 74) ; S.H.O.M. France 2006



Humour dans le carré par Donec

Gloire au 15eme Corps


Bonjour à tous,

Joffre, généralissime était connu pour ses siestes réparatrices, son sommeil profond et la qualité de sa table. Si la victoire de la Marne ne lui est pas étrangère, sa doctrine militaire se limitait à ce qui fut appelé sous François 1er la « Furia Francese ». En un mot une troupe déterminée, baïonnette au canon, à l’assaut, avait raison de toutes les défenses aussi sophistiquées soient-elles. Ce que le Général Lanrezac résumait ainsi : « Attaquons, attaquons …comme la lune.



Il excellait aussi dans la découverte de boucs émissaires. Lanrezac comme « notre » 15éme corps en savent quelque chose.

Le 14 août le 15ème corps composé de Provençaux et de Niçois attaque dans le secteur de Dieuze et Bourgaltroff, zone de marais difficile d’accès. Les Allemands connaissent le terrain. Ils sont retranchés et attendent les Français. C’est un désastre, les bataillons sont anéantis, ils reculent.



C’en est trop pour Joffre qui écrit au ministre de la défense Messimi : « J’ai fais replier en arrière le 15éme Corps qui n’a pas tenu sous le feu et qui a été cause de l’échec de notre offensive. J’y fais fonctionner ferme les conseils de guerre ».

Relayé par les médias de l’époque, on jette l’opprobre sur les provençaux qui n’échapperont plus au mépris de leurs frères d’armes. Il faudra attendre 1939 pour que la bravoure et le courage de ses hommes soient reconnus et la page tournée.

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.


Donec

28 août 2014

Quand les relations avec la Russie étaient bonnes franco russe

Les présidents Loubet et Poincaré rencontrent le Tsar Nicolas II

Je souhaitais faire un article sur le cuirassé Jean-Bart devenu à la construction du nouveau Jean-Bart le cuirassé Océan puis par la force des choses L'Océan avec un L apostrophe. 

Les recherches avançant et de fil en aiguille, j'ai découvert que le Jean-Bart avait une histoire franco-russe. Et je suis vite passé du Président Loubet au Président Poincaré, du Jean-Bart au Montcalm, et au Cuirassé France qui git dans le passage de la Teignouse au large de Quiberon.

Donc je vous invité à passer de 1902 à 1914 par un survol non exhaustif des relations Franco-Russes

En 1901 le Tsar rendait visite au Président Loubet qui l'année suivante lui rendait sa visite. 
Une escadre allait accompagner le Président jusqu'à Cronstadt et Saint-Petersbourg. Le Montcalm portait la Flamme du Président de la République. 






Le Fauconneau aviso escorteur  
fait partie de l'escadre accompagnant
le Président Loubet




Le Président Loubet à Cronstadt

Carte souvenir expédiée de Saint-Petersbourg





Le Cassini fait partie de l'escadre qui accompagne le Président Loubet en 1902
Le Montcalm en rade de Cronstadt

Une dizaine d'années plus tard, le Président Raymond Poincaré se rendra en visite officielle en Russie en 1912 et en 1914.


Deux visites de Poincarré en deux ans.

Le tsar veut affirmer son autorité sur l’Europe centrale et les Balkans mais craint le face-à-face contre l’Autriche-Hongrie jugée trop proche de l’Allemagne de Guillaume II. 
Si s’assurer le soutien de la France est une obsession politique de Saint-Pétersbourg, les manœuvres sont légion et attestent une volonté de séduire sans trop se préoccuper des arguments employés. 
Les Russes se gardent bien en 1912 d’avertir Paris de la signature d’une alliance militaire entre la Serbie, la Bulgarie et la Grèce dans l’intention d’attaquer la Turquie et de la priver de ses dernières possessions balkaniques. 
Le président du Conseil, Raymond Poincaré n’ignore pas l’activité diplomatique russe mais il ne connaît pas le détail des pourparlers menant à un accord serbo-bulgare ou à une entente gréco-bulgare. 


Le Quai d’Orsay manque de sources fiables de renseignement. Lorsqu’il est interrogé, l’ambassadeur de Russie à Paris, Iswolsky évoque un simple accord général de stabilisation destiné à perpétuer le statu quo régional. C’est faux mais si bien présenté que Paris n’y voit que du feu. 
Lorsqu’en 1912, Raymond Poincaré se rend en visite officielle en Russie, il manque de s’étrangler. Il comprend la réalité des accords signés et considère alors que le gouvernement français a été abusé. Il mesure combien les Balkans demeurent une poudrière. Et de s’emporter :
Visite du grand duc Nicolas en France


à l'occasion des grandes manoeuvres à Nancy
« Le traité contient donc en germe non seulement une guerre contre la Turquie mais une guerre contre l’Autriche ». Néanmoins, il se refuse à tancer son homologue russe même s’il mesure le danger et l’explique : « Si l’Autriche s’en mêle et décide de combattre la Serbie, la Russie ne manquera pas de réagir et alors l’Allemagne suivra et la France avec ! ». 
Tout cela signifie que le tsar a tiré la leçon des événements de 1908. Au lieu de demander à son allié s’il peut agir, il intervient en sous-main et en cas de problème placera Paris devant le fait accompli. Le risque qui est déjà réel est que cette alliance défensive franco-russe devienne une machine de guerre au service du tsar. Bien sûr, tout le monde s’accorde pour dire que la Russie ne recherche pas l’affrontement avec l’Autriche-Hongrie.

L'attentat de Sarajevo changera le cours des choses.

Le cuirassé France

Du 13 au 23 juillet 1914, Raymond Poincaré effectue un voyage officiel en Russie pour renforcer les alliances, nous sommes deux semaines après l’attentat de Sarajevo.


Le Président embarque à Dunkerque en direction de Kronstadt où il rencontre le Tsar Nicolas II.


Il est accompagné du Président du Conseil Viviani et est reçu par le tsar Nicolas II, son président du Conseil Goremykine et le ministre des affaires étrangères Sazonov.

Le Cuirassé France à Saint-Nazaire
Ce jour-là le 15 juillet à partir de midi plus de canots majors.
A 3 heures 15 appareillage par la grande passe. En sortant suivi du Jean Bart nous avons croisé un grand transat allemand.
Départ de Dunkerque 
Nuit sans sommeil bien entendu ou presque : réveil à 3 heures 30. Tenue numéro1 : redingote, épaulettes, gants blancs, sur la plage arrière à 5 heures pour recevoir le Président. Il avait plu légèrement, le ciel était gris. La France et le Jean Bart étaient mouillés au-delà des digues. Dunkerque apparaissait triste sous un ciel nuageux, côte basse sablonneuse. La mer était agitée mais nous ne bougions pas car c’était du clapit et non de la houle.
La triple-entente Poincaré Nicolas II et George V
A 5 heures 15 on aperçoit le bâtiment présidentiel. Les hommes rangés sur le bord crient sept fois : « Vive la République », mais pas avec enthousiasme comme s’ils trouvaient ce cri ridicule. Les vingt-et-un coups de canon sont tirés. Le bateau accoste assez difficilement. Le Président monte, précédé de William Martin, successeur de Mollard. Derrière suivaient Gauthier2 en tube, Viviani en chapeau mou, les officiers d’ordonnance, l’attaché naval russe, etc. etc.
De gauche à droite : A. Waquet, M. Grandclément, Commandant La France , R. Poincaré, Président de la République, A. Gauthier, Ministre de la Marine, P. Le Bris, vice-amiral, chef d'Etat-Major de la Marine

Le Président est reçu à la coupée par l’amiral Le Bris , les commandants Grandclément et Barthe (venu en vedette du Jean Bart). Les officiers sont en rang, le long des tourelles sur la plage arrière, et j’occupe la dernière place de ce rang.

Le cuirassé France
Le cuirassé La France a été mis sur cale le 11 novembre 1911 aux Chantiers navals de Saint-Nazaire, lancé le 8 novembre 1912 et est entré en service le 15 juillet 1914 à Brest (longueur 168 m, puissance 28 000 CV, vitesse 21 noeuds, équipage 1069 à 1108 marins).




Il a coulé le 22 août 1922, en pleine nuit, après avoir heurté une roche, non signalée par les cartes, dans la région de La Teignouse, près de Quiberon.

Le Jean-Bart est un cuirassé de type dreadnought de classe Courbet, il accompagne France en Russie.



Il a été mis sur cale le 15 novembre 1910 à l'Arsenal de Brest, lancé le 22 septembre 1911 et mis en service le 5 juin 1913.

Du 13 au 23 juillet 1914, Il effectue un voyage officiel en Russie avec René Viviani, président du Conseil, pour renforcer les alliances, deux semaines après l'attentat de Sarajevo.


Il sera torpillé en septembre de cette même année par le Sous-marin Autrichien U12 dans le canal d'Otrante. Réparé à Malte, il intégrera la 1ère Escadre à Corfou en 1918. 


Du côté russe comme du côté français de grands efforts ont été tentés depuis deux ou trois ans pour rendre l’allianc plus étroite et plus efficace. […]
On peut dire que M. Poincaré au cours du voyage qu’il accomplit en Russie rencontrera des amitiés aussi chaudes et des bonnes volontés aussi prêtes que celles qui se manifestèrent lors du voyage de feu Félix Faure et dont les toasts retentissants à bord du Pothuau ont consacré le souvenir.
L’action personnelle de MM. Poincaré et Delcassé a fort contribué au resserrement du lien franco-russe. M. Caillaux qui compte d’ailleurs en Allemagne ses meilleurs amis étrangers et M. Georges Clemenceau n’avaient rien qui les pût rendre sympathiques à Pétersbourg. Le «Tigre», dont les griffes ressemblent parfois à des gaffes, avait même commis lors de son passage au pouvoir un formidable impair qui refroidit pour longtemps l’amitié franco-russe. Ce singulier homme d’Etat ne s’était-il pas avisé de faire dire au gouvernement russe au nom du gouvernement français et par l’intermédiaire de son ambassadeur que la France serait heureuse de voir la Douma jouer un rôle plus important? Le malheureux diplomate chargé de cette mission s’en acquitta la mort dans l’âme, mais il fut reçu on devine comment. Et pendant quelque temps Pétersbourg crut devoir bouder Paris pour lui apprendre à se mêler de ce qui le regardait.

Le Jean-Bart qui deviendra Océan 
Quelques jour avant la déclaration de guerre

A la traversée de la Mer du Nord sur le cuirassé « FRANCE », le Président a été salué par un torpilleur allemand de 21 coups de canon, auxquels le « FRANCE » a répondu coup pour coup. 

Il débarque à DUNKERQUE au milieu des acclamations de la foule. A PARIS, règne un grand enthousiasme à l’arrivée du Chef d’Etat. On crie sur son passage « Vive la FRANCE » ! Vive l’Armée ! Vive la RUSSIE ! Vive l’ANGLETERRE !

Débarquement à Dunkerque en 1912
Le Cuirassé Jean-Bart

En avril 1919, il est victime d'une mutinerie communiste à Sébastopol avant de retourner à Toulon. 




En 1935, il est affecté à la Division d'Instruction des Ecoles de Torpilleurs et Electriciens.








A la construction du nouveau Jean Bart, en juin 1936, il prend le nom d'Océan. 

Puis il devient L'Océan.


En 1940, l'école quitte La Villeneuve pour être transférée à Saint-Mandrier. L'école fonctionne dans des conditions acceptables à bord du cuirassé l'Océan avec la reprise des cours à l'école de Maistrance.




Au sabordage de la flotte en novembre 1942, les jeunes marins sont transférés à Cahors, où ils s'installent à la caserne Bessière.



Ne parvenant pas à se saborder, il est saisi intact à Toulon le 27 novembre 1942 et utilisé pour des essais d'explosifs.


Mémoires du Médecin André Waquet

André Waquet né à Lorient le 13 décembre 1889, était médecin de Marine. En 1914 il avait vingt-quatre ans et sortait de l’Ecole de Santé navale à Bordeaux, en qualité de médecin de deuxième classe (deux galons). Il venait d’être affecté au cuirassé France qui sortait du chantier de Saint-Nazaire et qui avait été choisi pour transporter le Président de la République, Raymond Poincaré, à Saint-Pétersbourg où il devait rencontrer le Tsar Nicolas II, en vue de renforcer l’alliance franco-russe
http://www.waquet.nom.fr/DES/GENE1/DocGen1/andre/Waquet_Andre_Russie_1914.pdf

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...