07 août 2014

Sidi-Abdallah Ecole de formation des marins indigènes

Sidi-Abdallah Ecole de formation des marins indigènes : Baharia


Une très belle carte photo envoyé par Daniel Allançon pour identification.
Malheureusement sans légende présentant un groupe de marins. Cette carte photo est prise par un photographe de Ferryville, M. Lumbroso.



Il s'agit d'une partie de la compagnie de formation de marins indigènes…



Trois documents législatifs portent création et organisation du corps des Baharia en Algérie et Tunisie : 



- Loi du 18 juill. 1903 créant un corps de marins indigènes, ou Baharia, en Algérie et en Tunisie : J.O., 11 juill. 1903 ; Bull. des Lois n° 2467, p. 11, Texte n° 43.394- Décret du 10 mars 1906 portant organisation du corps des Baharia en Algérie et Tunisie : non publié au Bull. des lois- Décret du 9 juill.1906 portant organisation du corps des Baharia en Tunisie : non publié au Bull. des lois




L'article 1er de la loi du 18 juillet 1903 disposait qu'il était « formé, en Algérie et en Tunisie, un corps de marins indigènes dit Baharia (ou tirailleurs de mer) affectés aux services maritimes et coloniaux et plus spécialement aux bâtiments de la marine nationale employés à la défense de l'Afrique du Nord. ». A cet effet, l'article 2 instituait, « dans chacun des quartiers maritimes d'Algérie et de Tunisie, une inscription spéciale des musulmans sujets ou protégés français qui, volontairement, acceptent les obligations et les avantage de la présente loi. »




L'article 6 indiquait que : 
« Les Baharia ou tirailleurs de la mer au service de l'État jouissent en principe de toutes les allocations faites aux marins français ; ils ont le même uniforme, sauf les tolérances à déterminer pour la coiffure ; ils peuvent obtenir les mêmes décorations que les marins français ; ils ont les mêmes grades et peuvent être nommés enseignes de vaisseau à titre indigène. ». Enfin, l'article 7 précisait que : « Les Baharia sont toujours encadrés par leurs gradés musulmans ; ils ne sont embarqués pour servir à la mer que par équipe d'au moins quatre hommes commandés par un quartier-maître. »

Extrait de l'arrêté pris pour l'application des décrets des 28 et 31 décembre 1926 organisant les corps des marins indigènes d'Algérie et de Tunisie du 27 décembre 1927 (bulletin officiel page 1073).

"Section V - Incorporation des indigènes algériens et tunisiens

Article 18 - Formalités d'incorporation

Dès leur arrivée aux compagnies de formation indigènes de Bizerte, les marins indigènes algériens et tunisiens sont soumis à une contre-visite médicale après laquelle, s'ils ne sont pas reconnus inaptes, ils sont vaccinés, habillés et portés sur la matricule du corps tenue par le bureau maritime de recrutement de Bizerte, avec la mention BHA ou BHT selon qu'ils sont algériens ou tunisiens."

Des restrictions de budgets : 

Cyclone politique sur Ferryville qui risque de disparaître.

Les difficultés financières de la France, la réduction des crédits militaires, la limitation à 175 000 tonnes de la flotte par le traité de Washington du 6 février 1922 (contre 525 000 à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis), ont incité le ministre de la Marine Guisthau (cabinet Aristide Briand) à déposer le soir du réveillon de Noël 1921 un projet de loi réorganisant les arsenaux autour des seuls Brest et Toulon. 

Bizerte est réduit au rôle de " point d'appui ". 

Le rapport de la Commission de la Marine (de Chappedelaine 24 mars 1922) est cruel : " Cet arsenal a un rendement des plus faibles … Les travaux produits par l'arsenal de Sidi-Abdallah ne sont ni comme qualité ni comme quantité proportionnels aux frais que nécessite cet établissement. Ceci est hors de toute discussion "

Le député De Chappedelaine révèle que plusieurs solutions ont été envisagées : cession au privé, transformation en établissement industriel, exploitation régie par un consortium… Il propose de rapatrier presque tous les ouvriers français d'origine métropolitaine en réduisant leur effectif de 1247 à 150 (y compris les cadres). 
Le député assure que l'ouvrier ferryvillois gagne 19 francs par jour ouvrable (au lieu de 14F. en métropole), plus 1F. par jour et par ouvrier pour charge de famille (comme en métropole), plus 3,50F. d'indemnité locale par jour ouvrable pendant sa première année à Ferryville et 2,40F. pendant la seconde année, plus une indemnité spéciale de 40F. par mois aux ouvrier mariés. 

En moyenne, selon De Chappedelaine, le salaire d'un ouvrier métropolitain se transportant à Ferryvile passe de 15F. à 22,50F. par jour. En outre, il a droit tous les deux ans à un congé de 45 jours en France avec gratuité du passage et frais de rout
Dès le 17 février 1922, 103 députés, dont tous les chefs de la gauche, Léon Blum, Jules Guesde, Édouard Herriot, Édouard Daladier, Vincent Auriol, Marcel Sembat, mais aussi l'amiral Guépratte, ont déposé un amendement pour suspendre tout congédiement d'ouvriers ou diminution de salaire [leur souci porte moins sur les ferryvillois que sur les rochefortais, les cherbourgeois et les guérignois (Nièvre) eux aussi visés].
La Commission des finances (5 juillet 1922) soutient le projet de réduction des deux tiers de l'activité de l'arsenal : " l'effectif ouvrier passera de 2192 unités à 800 " et propose le congédiement des 1000 ouvriers en régie dont 600 indigènes ". économie :15 millions. La chambre adopte le projet de loi. 
Un Ferryvillois, Lelaidier, réfute les arguments de Chappedelaine dans une brochure de onze pages parue à Tunis (1922) : 
" De l'importance du rôle de l'arsenal ".
Un certain Paul Bonnard défend aussi Ferryville dans trois publications. Heureusement de Sénat stoppe le projet (malgré un rapport complémentaire. De Chappedelaine 6 février 1923). Le sénateur Henri Lémery (rapport déposé le 20 juin 1923) conteste les chiffres de De Chappedelaine. Si 300 ouvriers d'origine métropolitaine gagnent 23,40F., les 600 ouvriers ferryvillois recrutés localement ne reçoivent que 19,10F. par jour, et les 580 ouvriers indigènes "(en fait des manœuvres) seulement 8F.80. Alors que les toulonnais gagnent 16,40F. et les Brestois 13,90F. 
Il note : " La main d'œuvre métropolitaine de Ferryville a, pendant les mois chauds de l'été, un rendement moins bon " (qu'en France). Finalement le Sénat décide le maintien de l'arsenal en réduisant son importance. Ouf! Ferryville est sauvé et va même s'enrichir : la même loi qui diminue de moitié Guérigny et ferme complètement Rochefort va provoquer en 1926 une arrivée nombreuse de Rochefortais .
En dépit des discours parlementaires, l'arsenal compte de grande classe. comme cet Aquaviva si habile que, sous ses doigts, le marteau-pilon (plusieurs tonnes d'acier) peut choir sur une noix et la briser. Son " matelot ", un Tunisien, jure qu'il mettrait sa tête en toute confiance sous le marteau-pilon : " Il s'arrêterait, dit-il, à mon oreille."






Ferryville 





il y avait plusieurs photographes à Ferryville, un Lumbroso photographe pas loin de la mairie et ce même magasin est toujours celui d'un photographe à Menzel....et l'autre photographe c'était Platania



Ferryville est une ville du nord de la Tunisie qui dépend du gouvernorat de Bizerte, Aujourd'hui appelée Menzel Bourguiba (منزل بورقيبة)

Elle était surnommé par ses habitants d'origine française « Petit Paris »

05 août 2014

Le De Grasse à Clipperton en 1962

Le De Grasse à Clipperton en 1962

par Henri Aguilera 






Le passage du De Grasse à Clipperton le 14 avril 1962 est peu connu car il n’a donné lieu à aucune commémoration (même pas philatélique), noyé parmi toutes les escales plus marquantes de la mission.

















En 1962, le croiseur De Grasse remplace au « pied levé » le croiseur Colbert initialement désigné pour effectuer, du 1er mars au 9 octobre 1962, une mission de représentation :







« Montrer le pavillon de la France autour du monde. Voilà la belle mission qu’a reçu le De Grasse. Elle perpétue une longue et noble tradition de la Marine. »

Amiral Cabanier

Chef d’État-Major de la Marine





Après avoir franchit le canal de Panama, nous passons une journée autour de Clipperton. C’est l’occasion, la mer est calme, d’envoyer une chaloupe à terre avec une équipe chargée de remettre en état le mât et de changer le pavillon ainsi que de sceller une plaque afin de marquer le passage du croiseur et de réaffirmer la souveraineté française sur cet île (Atoll).










Faisant partie de l’armement de la chaloupe qui a effectué la liaison avec la terre, je n’ai pas pu prendre de photos, celles-ci prises par le photographe du bord, sont issues de l’album de campagne.

H. A


04 août 2014

SS JEREMIAH O'BRIEN était en Normandie le 6 juin 1944

SS JEREMIAH O'BRIEN 
souvenirs du D-Day



Le Jeremiah O'Brien est l'un des deux seuls Libert Ships a resté en état de marche. Amarré au quai 45 de Fisherman's wharf il est une principale attractions de San Francisco.



Le Jeremiah O'Brien fut construit au chantier New England Shipbuilding Co. à South Portland. Sa quille fut posée le 6 mai 1943. Il fut lancé le 19 juin 1943 pour le compte de la compagnie Grace Line. Sa construction a duré 56 jours. Entre le 25 mars et le 12 octobre 1944, il participa activement au débarquement de Normandie en faisant de nombreuses navettes entre l'Angleterre (Southampton) et les côtes normandes (Omaha Beach et Utah Beach) pour transporter troupes et matériels.









La nécessité de ravitailler les alliés puis l'entrée en guerre dans un conflit mondial ont convaincu les Etats Unis d'augmenter considérablement leur capacité de transport maritime.
La construction de ces navires débuta dès le début de l'année1941. En 4 ans, les Etats unis produiront 2.751 cargos « Liberty Ships » qui servirent sur tous les océans.



On doit cette appellation au Président Franklin Roosevelt qui indiqua que ces bateaux étaient voués à restaurer la liberté en Europe.
Long en moyenne de 135 mètres, un Liberty Ship avait une capacité de transport d'environ 10.000 tonnes. La conception de ces navires avait été optimisée afin de pouvoir être fabriqués par des équipes réduites en des temps très courts. Si le temps de construction moyen de chaque navire était de 70 jours, certains navires purent être construits en moins de 5 jours1!
Cette rapidité de mise en oeuvre permit aux alliés de construire plus de navires que les allemands ne pouvaient en détruire grâce à leur flotte de sous-marins U-boote.
Les Liberty Ships payèrent un lourd tribut dans cette bataille de l'Atlantique (environ 300 furent coulés dont une cinquantaine lors de leur première sortie).
Les Liberty Ships furent un maillon essentiel dans la chainelogistique et permirent aux ressources d'affluer constamment sur le front . Ceci poussa Wiston Churchill à écrire :
"Without the supply column of Liberty Ships that endlessly plowed the seas between America and England, the war would have been lost."
Les Liberty Ships avaient été conçus pour une durée de vie de 5 ans. Beaucoup restèrent en service jusque dans les années 70.






Le SS Jeremiah O'Brien est quant à lui toujours à flot. Il est maintenant basé à San Franscisco où il peut être visité. Le SS Jeremiah O'Brien fait partie des navires qui participèrent à l'opération Neptune le 6 juin 1944. Le Musée du Débarquement à Arromanches en est un des fiers partenaires
http://www.musee-arromanches.fr/logistique/liberty_ships.php

03 août 2014

Gabare Grillon

Gabare Grillon









Le Grillon champêtre (Gryllus campestris), encore appelé "Grillon des champs", est un Orthoptère, tout comme le sont les sauterelles et les criquets. Il relève de la Famille des Gryllidés, c'est-à-dire des "vrais" grillons, représentés en France par une quinzaine d'espèces. C'est le plus robuste de notre faune, et c'est aussi le plus grand avec Gryllus bimaculatus son cousin méditerranéen.






Pour notre grillon des champs, le creusement d'un terrier n'a plus de secret, d'où des pattes "faites pour", et donc courtes et robustes, là où les espèces non terricoles affichent une relative sveltesse, du moins comparativement. Comme chez tous les grillons, les pattes postérieures sont adaptées au saut, mais la corpulence de la bestiole ne favorise pas les records, ce qui témoigne d'une certaine logique, car face à un danger la protection du terrier est toujours préférée à la fuite..



La Gabare 
À la mer, une gabare est un bâtiment ponté, allant de 120 jusqu'à 450 tonneaux de jauge selon l'époque et le constructeur, gréé d'un mât à trois-mâts, destiné au transport de marchandises. Elles étaient particulièrement utilisées, dès les années 1715, pour le transport des bois de charpente vers les arsenaux royaux, mais aussi pour le transport d'autres marchandises volumineuses. Les plus importantes sont armées de 10 à 20 pièces de canons de 4 ou 8 livres, parfois 12.
Leurs excellentes qualités maritimes (capacité de chargement, robustesse, qualités de navigations sûres) les ont rendues appréciées des explorateurs des xviiie et xixe siècles.
C'est à bord d'une gabare, le Gros Ventre, que Saint-Aloüarn découvrit l'Australie le 17 mars 1772. C'est à bord d'une autre gabare, L'Astrolabe, que Jules Dumont d'Urville réalisa son voyage de circumnavigation en 1825-1829, à la recherche de Lapérouse.

Le 28 mai 1952, un premier contrat est signé au ministère de la défense à Paris pour le financement par les Etats-Unis de la construction de navires de guerre dont 5 gabares de mer. Ces unités, réalisées en « off-shore » par les chantiers d'Europe Occidentale, remplacent les navires d'occasion cédés à partir de 1943 au titre du PAM (Pacte d'Assistance Mutuelle).

Les gabares prendront les noms  : Cigale Criquet Fourmi Grillon Scarabée




Deuxième unité type AN commandée par dépêche du 5 septembre 1952 aux Chantiers Normandie Penhoët, la gabare G2 AN95 est mise sur cale au Grand Quévilly le 15 juin 1953. 




Lancée le 18 février 1954, elle est officiellement attribuée à la France et baptisée Grillon par décision du 30 avril 1954. La gabare est transférée par les Etats-Unis le 24 mars 1955 au cours d'une cérémonie se déroulant à Brest en présence du préfet maritime et du capitaine de vaisseau Grimes du centre de liaison américain.





Admis au service le 25 mars 1955, Grillon commandé par l'OPE (Officier Principal des Equipages) Laurent est affecté à Lorient. Dépendant de la DP (Direction du Port), il alterne les travaux portuaires et hauturiers (mise en place et retraits de filets, coffres, corps-morts, mouillages, balises, pontons…), la récupération ou le mouillage de cibles, mines, torpilles et autres engins. Une part importante de l'activité de la gabare est consacrée au soutien des « loups gris de l'Atlantique » constituant la 2ème escadrille des sous-marins basée à Kéroman.





Opérant dans une zone située entre la pointe de Bretagne et la frontière espagnole, Grillon apporte son concours à deux sites d'expérimentations importants : le CEL créé à Biscarosse en juillet 1962 et le GERBAM implanté dans la presqu'île de Gâvres. 



Le CEL (Centre d'Essais des Landes) teste essentiellement les missiles et le GERBAM (Groupe d'Etudes et de Recherches Balistiques sur les Armes et Munitions) les canons et munitions associées. Admis au service actif le 12 août 1970, le chaland releveur d'ancrages Calmar rejoint Grillon à la DP Lorient soulageant ce dernier des travaux se situant dans la rade de Lorient.





Au début des années 80, le remplacement des gabares de mer atteignant ou dépassant les 30 ans de service actif devient urgent. Après études menées par l'état-major de la marine, c'est l'affrètement de remorqueurs-ravitailleurs de plateformes pétrolières qui est retenu. Le 20 janvier 1988,Grillon effectue sa traditionnelle dernière sortie à la mer avec les anciens commandants, affichant 334 810 milles nautiques parcourus. 



Les opérations de désarmement débutent le 1er février 1988 pour s'achever le 26 février 1988 par la dernière cérémonie des couleurs correspondant à la mise en réserve spéciale. L'ex-Grillon est embossé comme brise-lames à la pointe de l'Espérance à Lorient en compagnie des anciens escorteurs d'escadre Tartu et Bouvet. Vendu aux enchères, il quitte définitivement Lorient le 13 juillet 1990 en remorque vers un chantier de démolition implanté au Danemark.





Le Grillon Du Foyer n'est pas le plus connu, en France, des Contes de Noël de Dickens. Il faut dire qu'il commence de façon surprenante, par le chant du grillon et celui de la bouilloire. 
Il met en scène des personnages simples, comme John le voiturier et Dot, sa jeune et aimante épouse. Leur foyer est modeste, leur amour est palpable, par leurs petites attentions l'un envers l'autre, par leur sérénité aussi. Ils ont pour voisin Caleb, dont le métier est de fabriquer des jouets, ce qu'il fait avec beaucoup de soin. Un métier parfait pour Un conte de Noël !
Parfait peut-être, mais pas enrichissant : Caleb, extrêmement pauvre, fait tout pour rendre heureuse Berthe, sa fille unique aveugle, quitte à lui mentir ou même à enjoliver la réalité, surtout en ce qui concerne leur patron, Tackleton.


 Celui-ci est le personnage antipathique par excellence, et s'il parvient à gâcher un temps le bonheur serein de John, il a la chance que celui-ci aime son épouse plus que lui-même. Tackleton aurait rencontré un Othello, et le drame était là. Il a été frôlé néanmoins.


Comme tout conte, tout est bien qui finit bien, l'amour triomphe – même Tackleton s'humanise ! Un court récit à lire, pour qui veut découvrir Dickens.



Jiminy Cricket est un personnage de fiction qui apparaît la première fois dans le dessin animé de Walt Disney Pinocchio, sorti en 1940.

C'est un grillon habillé en costume et représentant la bonne conscience de Pinocchio. Il est aussi un compagnon comique et plein de sagesse qui accompagne Pinocchio dans ses aventures.

Sources  :

netmarine .net
Wikipedia
Babelio Sharon

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

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