04 janvier 2013

SIRPA Semaine du 20 décembre au 3 janvier 2013


Lettre d'information de la Marine 


Semaine du 20 décembre 2012 au 3 janvier 2013




 Opération Atalante (lutte contre la piraterie) Un navire du programme alimentaire mondial (PAM) sous bonne garde
Du 18 au 24 décembre, la frégate Surcouf a escorté le MV Rockway Bell, un vraquier de 25 000 tonnes et sa cargaison de sorgo en route vers le Kenya.

 

 La Marine nationale prend l’alerte NRF en 2013Au 1er janvier 2013, la Marine nationale a pris l’alerte de la composante maritime de la NATO Response Force(NRF), pour une durée d’un an. Depuis la création de la NRF, force de réaction rapide de l’Otan, en 2002, c’est la troisième fois que la Marine assume cette posture d’alerte au profit de l’Alliance.

 L’hélicoptère Dauphin de service public remplacé par un hélicoptère EC-225
La Marine nationale a décidé de remplacer l’hélicoptère Dauphin de service public basé à Cherbourg (flottille 35F) par un hélicoptère EC-225 de la flottille 32F.

 Un premier hélicoptère Caïman au nouveau standard livré à la Marine nationale
Le 21 décembre, la Marine a réceptionné son 8e Caïman. Il s’agit du premier hélicoptère livré à un nouveau standard qui introduit un système d’autoprotection (leurres IR et EM), ouvre la voie à la future capacité de tir torpille MU90 attendue dans l’année 2013 et améliore les systèmes du standard précédent.
 Exercice Talante aux Antilles
Le 17 décembre, le détachement Terre Antilles – 33eRIMa avec l’appui du BATRALDumont d’Urville a effectué un exercice amphibie baptisé Talante, du nom de la forêt domaniale située au sud des Trois-Ilets.




 La ministre Marie-Arlette Carlotti à la rencontre des marins-pompiers de Marseille
Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion a rendu visite aux acteurs des services d’urgence et de secours de Marseille mobilisés au cours de la soirée de réveillon de Noël.

 Les marins engagés en Afghanistan reçus à l’Elysée
Le 21 décembre, le chef de l’État a reçu à l'Élysée une représentation des militaires de retour d’Afghanistan. Cette rencontre clôturait une semaine d'hommage du gouvernement aux soldats déployés en Afghanistan depuis 2001 et dont le retrait s'achève en cette fin d'année 2012.


 La rédaction du magazine Cols Bleus vous propose pour le dernier numéro de l'année un hors-série de 24 pages d'images et une vidéo de la Marine en action. 
Retrouvez sur la page Facebook de la Marine nationale toute l'actualité de ces derniers jours en images ainsi que les fonds d'écran, vidéos et photos envoyées par nos marins en mer pour les fêtes de fin d'année.
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Remorqueur Hippopotame UC35 Sous-marin allemand histoire conte de Noël Hippopautame

HISTOIRE ET BONNES HISTOIRES L'Hippopautame et l'UC35


NDLR : Dans nos carrés, certains de nos camarades se distinguent par le talent particulier qui consiste à enjoliver des événements bien réels qui méritent de figurer dans l'histoire de notre marine pour la plus grande joie des conteurs et de ceux qui les écoutent. Tel est le cas de l'aventure - bien connue - du commandant Le Roux, officier des équipages de la Flotte au cours du premier conflit mondial.

Il nous a paru intéressant de mettre en regard une version qu'on peut considérer comme officielle, celle publiée dans la célèbre revue hebdomadaire L'Illustration" dans son numéro du 1er juin 1918, et celle (parmi d'autres) qui nous a été communiquée par le capitaine de vaisseau George (EN 68)


Rhinocéros et UC-56

Remorqueur contre sous-marin

LE VICTORIEUX COMBAT DE L’HIPPOPOTAME " CONTRE L' UC35

VERSION OFFICIELLE

Nous avons annoncé, dans le précédent numéro, la destruction, par le remorqueur « Hippopautame », d'un sous-marin allemand. Voici quelques détails complémentaires sur cet exploit accompli avec un bel entrain

Le remorqueur « Hippopautame », commandé par le premier maître timonier Le Roux, remorquait trois voiliers entre l’Angleterre et Brest, lorsqu'il fut attaqué par le sous-marin U C-35 qui le canonna à grande distance.

Larguant les remorques pour évoluer plus facilement et se rapprocher de l'ennemi, il riposta et son premier projectile atteignit l'avant du sous-marin : coup heureux entre tous dénotant une rare sûreté de coup d'oeil de la part du premier maître Le Roux, qui avait apprécié la distance sans télémètre.

De plus en plus précis, le tir continua, les coups au but se succédèrent, emportant les périscopes, démolissant le kiosque, défonçant le pont, arrachant les canons de leurs affûts, rasant le sous-marin comme un ponton.

Un dernier coup à la flottaison fit apiquer l'Allemand qui sombra bientôt entraînant dans ses remous la plus grande partie de son équipage.

On ne put recueillir que cinq hommes, au nombre desquels se trouvaient le commandant du sous-marin et un marin espagnol qu'il avait capturé quelques jours auparavant.

Ainsi finit l'U C-35, cité souvent dans les communiqués de l'ennemi, qui le considérait comme un champion de la guerre de course sous-marine et qu'il donnait en exemple à tous ses congénères pour stimuler leur zèle.

Après ce rapide et victorieux combat, l'hippopautame
rentra à Brest, sans aucune avarie. Les prisonniers furent internés et on hospitalisa le marin espagnol.
Quelques jours après, le brave remorqueur était de nouveau paré à reprendre la mer.
Avant qu'il appareillât, le vice-amiral Lacaze, commandant en chef, préfet du 2ème arrondissement maritime, vint à bord ; il remit des Croix de guerre à son valeureux équipage et fit donner lecture des citations.

Les premiers maîtres Le Roux et Caron et le quartier-maître Tanguy sont cités à l'ordre de l'armée avec les motifs suivants

"Premier maître timonier Le Roux,

commandant le remorquer « Hippopautame » - Commandant de remorqueur modèle, d'une magnifique ardeur et bravoure , a su communiquer à son équipage l'esprit qui l'anime.

Attaqué, pendant qu'il remorquait deux voiliers, par un sous-marin plus puissamment armé que l' Hippopautame, n'a pas hésité à filer ses remorques pour courir sus à l'ennemi et l'a coulé au canon. après un court et brillant combat."

"Premier maître de manoeuvre Caron, chef de quart à bord de l'Hippopautame - Par sa vaillance, sa manoeuvre habile et son sang-froid. a permis à l' Hippopautame, son immédiate et foudroyante riposte."

"Quartier-maitre fusilier Tanguy, chef de la pièce de 75 à l'avant de l'Hippopautame - Â toujours fait preuve de qualités militaires hors ligne, son coup d'oeil et son sang-froid parfaits sous le feu ont assuré la destruction du sous-marin ennemi."

En remettant les Croix de guerre à ces braves marins, l'amiral Lacaze a prononcé une brève allocution,
Mes amis. a-t-il dit, je n ai pas voulu vous laisser repartir sans vous féliciter du bel et glorieux exploit que cous avez accompli sous les ordres d'un chef modèle.

Les croix que je vous remets sont les plus belles qu'on puisse décerner. et vous avez le droit d'en être fiers.

Tout l'équipage de l’Hippopautame s'est montré en cette circonstance, par sa magnifique attitude et sa belle ardeur, digne des plus belles traditions de la marine française.

Je voudrais vous embrasser tous : je vous embrasse dans la personne de votre commandant, le brave Le Roux. Au revoir et bonne chance I’hippopautame.

Le vaillant petit remorqueur a repris son rude métier de protecteur du trafic maritime. de ce trafic dont la sécurité devient chaque jour plus grande. grâce à l'inlassable dévouement de nos patrouilleurs qui rivalisent de courage et d'endurance dans l accomplissement de cette niche aventureuse.

R. L.

VERSION EXACTE du Cdt LE ROUX

Les trois voaliers du commandant Le Roux
Officier des Equipages de Manoeuvre (en retraite)

C'était en 1916, alors que je commandais un remorqueur de 600 qu'avait un nom d'zoizeau, le Hippopautame qu'i s'appelait.

Toujours bien briqué, l'était joli comme à Brest.

Mon histoire commence au retour d'une 72 heures, où j'avais envoyé avec moi au pardon du Folgoét madame LEROUX, mon aîné quartier-maître fourrier et son femme qu'était en attente.

En montant la coupée, Job me tend un message.

Là, je dois dire un mot de Job, qu'était à bord comme qui dirait mon Second, et qui tient sa place dans la suite comme vous verrez par vous mêm'.

C'était un bled à moi dévoué et tout, mais qu'avait pas beaucoup fréquenté l'école et qui par surplus se laissait un peu aller sur le boire.

Mêm' qu'un soir l'était rentré de terre bourré à zéro et s'était affalé d'un bloc par le panneau de la cale avant.

Près de deux mois à l'hosto, l'était demeuré avec une jamb’ plus courte que les deux zottes, mais toujours solide au poste et hardi au travail.

Le message était ainsi titulé :
"Commandant Hippopautame convoqué lundi dize heures à la Peu.Meu., 3ème bureau".
A l'heure dite, capelé dans mon uniforme de sortie, j'me présente au capitaine qui rentre de suite dans le vif du sujet :
"Voilà Le Roux, y a une mission importante pour vous. Demain vous appareillerez pour l'Angleterre chercher trois voaliers et les escorter jusqu'à Brest pour les protéger des sous-marins. Bonne chance".


De retour à bord, j'ordonne à Job :
"Prépare tout pour l'appareillage et manque pas de faire le plein de pinard".

Ça, j'avais ajouté pour rigoler vu que ç'aurait pas été dans son tempérament de l'oublier.
"Où c'est-y qu'on va ?" qu'i demande.

"T'occupes, c'est secret". Dam', je voulais pas qu'il risque d'aller trop causer dans un débit du Plateau où y en a qu'ont les oreilles longues et la langue rapide à marcher.

Au matin du jour après, sitôt le Mângain laissé par babeau et pris le Four, en avant et en route en gros cap au noroît.

Jusqu'à Portemouth rien à signaler, mais sitôt accosté après une fine manoeuffe, c'est là que le cirque a commencé.

Avec Job évidemment qu'était mon remplaçant réglementaire si je tombais faib'e et le timonier, un parisien qu'avait de l'instruction, on se rend dans un H.M.S. baraque où y avait à attendre un officier anglais avec de drôles de galons sur les manches et un tour de bitte par dessus, Routing qu'i s'appelait je me souviens, et les trois commandants des trois voaliers.

Après les salutations, le British nous a amenés devant un mur où qu'était peinte une grande carte marquée "Channel", mais que j'ai tout de suite reconnue pour la Manche.

Là, i' s'met à causer, causer, en promenant une baguette de points en points marqués de lettres majuscules.

J'ai compris à vue que c'était les routes où qu'il voulait qu'on passe pour éviter les supposés sous-marins qu'étaient pointés avec des petits cabillots touches.

Le timonier qui écoutait avec des airs supérieurs traduisait, par ci par là, d'un n' t, de longues phrases, ce qui m'a fait douter de son savoir à interprétait si bien qu'il disait.

Enfin, après avoir montré Brest au bout de sa gaffe, l'officier British demande si on a bien compris.

Job, l'air éveillé d'une vieille au sortir de l'eau, me dit en faisant passer sa chique d'un bord à Pote, et en breton :
"j'ai rien beillesé, et toi ?"

Je lui réponds en breton :
"Te casse pas la tête, mon pays, on passera ou on passera pas où ce distingué veut. A la mer, on se dé..."

et je me retourne vers les trois commandants des trois voaliers pour leur donner en français mes instructions détaillées
"Appareillage à midi. Cap sur Ouessant vent permettant et rester en groupe".

Dans l'après-midi, le convoa était ainsi formé : quand y faisait du calme, le remorqueur devant avait du vent dans la cale, les voaliers derrière ; quand y avait bonne brise, les voaliers me regagnaient et j'étais à la traîne derrière. Ce qui fait que l'un dans l'aut'e on naviguait comme prévu de conserve.

Après la soupe et avant de regagner ma banette je marque, comme c'est réglementaire, mes ordres pour la nuit sur le journal de bord :

"Conserver bon cap et bonne vitesse. Faire de temps en temps des zigs et des zags pour tromper le sous-marin. Bien veiller le sous-marin et me prévenir en cas d'imprévu".

A minuit, je monte pour la relèfe de quart, et Job me dit
'Tout va bien, on a vu passer le sous-marin par babord.
- Gast alors, pourquoi que tu m'as pas prévenu ?

- Dam, qu'i me dit l'air offusqué, le sous-marin c'était prévu et t'avais marqué de te réveiller seulement en cas d'imprévu".

J'avais un pare-à-virer qui me brùlait la main, mais je n'ai pas voulu brusquer Job et pour l'avenir j'ai complété mes ordres en ajoutant
"Me réveiller en cas de quoi que ce soit".

J'étais à peine recouché qu'une gueulante sort du portevoix de ma chambre .
"commandant, il est là de retour".

J'enfile mes bottes (à la mer je couchais tout habillé sauf mes bottes) et je monte.
"Où c'est qu'il est ?"

Je cherche, je cherche, mais d'un bord comme de lote, pas plus de sous-marin que d'beurre.

Alors j'ajoute à mes ordres pour que ce soit bien clair une fois pour toutes
"OBSERVATION IMPORTANTE : quoi que ce soit c'est tout
mais c'est pas rien"
et je souligne.

Après le jus du matin et un coup de lambic pour décrasser, je monte sur le pont et cherche à repérer mes yaks et trouve plus que deux, mém' en comptant à nouveau...

Alors je pense, faut faire de suite un P.V., sinon çui-ci on va me l'apostiller sur mon sac. Et après réflexion en moi-mém' je note sur le journal :
"P.V. de perte : un voalier a disparu sans raison valab’e et malgré bonne surveillance. II n'y a pas lieu à imputation".

Dans la journée on continue à faire route à bonne allure sans péripéties avec les deux de reliquat et à la nuit, je note sur le journal de bord
"Mêmes consignes que la veille, sauf escorter deux voaliers au lieu de trois".
Je dormais que sur un oeil, comme il se doit quand on a de la responsabilité, que j'entends, "y en a un qui s'est envoyé en l'air". Je monte en chaussons sur la passerelle, sans mettre mes bottes pour faire vite, et je vois un grand feu sur l'eau à une bonne distance par le travers.
"Çà, dit Job d'un air rusé, du coup c'est pas rien ?

Arme le canon, que je réponds, j'ai idée que le sousmarin doit pas être loin et qu'on va causer avec.

A droite toute, je dis à l'homme de barre, gouverne sur l'incendie.
Je siffle la machine et gueule (à cause du bruit)
"Pousser la chauffe."

Enfin, "Tout le monde à son poste et à ouvrir l'oeil ; la doub'e à celui qui voit quelque chose".
Celui qui l'a gagnée la doub'e et bien gagnée, c'est Zef, un marin-pécheur dans le civil, pas très militaire mais doué pour la vue,
malgré qu'à l'observer de face son oeil droit regardait à gauche et le gauche à droite.
"Patron, qu'il a crié, vot'béluga, il émerche deux quarts babord".

Je pointe mes jumelles louches et c'était vrai, je perçois une ombre noire qui se détachait à peine du voalier en flamme.
"Là, que je dis au canon, envoyez-lui une ration pour lui apprendre à viffre.
- Mais, dit Job, c'est qu'y a pas d'obus, sont tous en soute.

- Dégourdi, fais vite pour en chercher un."

Job fut long à remonter et i'm dit pour s'excuser
"On trouvait pas la clé, c'est Fanch qui l'avait donnée à Loïc, le magasinier qu'il l'avait planquée dans son pantalon-du dimanche".

Pendant ces retardements, le sous-marin se rapprochait
avec un air de mine de rien du dernier voalier et je gouvernais
cap dessus pour lui couper la route.
"Qu'est-ce que t'attends, Job pour tirer ?

- Vous avez pas dit de charger, commandant.

- Charge donc en vitesse.

- A poste, qu'i m'dit


- Tu tires oui ou ...

- Vous avez pas dit feu, commandant.
- Feu, nom de Dié."

Boum, le coup part et je pointe mes jumelles louches dans la direction ad hoc ; mais d'abord, je vois rien, rapport à la fumée, ensuite je perçois une cherbe à droite du sous-marin et un pei derrière.

"Vise deux doigts plus à gauche et une idée plus près.

- Mais, dit Job, c'est que la munition est épuisée, vous avez dit de chercher un obus et on a monté qu'un.

- Teso guinaouec, je lui dis - que c'est une injure pas traduisible en société - va chercher cor'un aut'e.

RUBRIQUE ADMINISTRATIVE

Enfin deuxième boum, et même après la fumée, je vois plus rien là où le sous-marin était avant., De deux choses l'une je me dis en moi mêm', ou c'est qu'il 'a plongé ou c'est qu'on a fait but, et je continue la route avant demi.


En se rapprochant, on a distingué des points noirs sur l'eau qu'on aurait dit des petites bêtes qui surnageaient. Arrivée à toucher, on s'est bien rendu compte que c'était des tètes d'allemands, tout rasés qu'ils étaient.

Avec des boutts, la gaffe et une chatte, on a repêché douze, juste ce qu'il fallait, m'a dit Job, pour qu'ils ne nous foutent pas tous à la patouille car douze qu'on est à bord, ç'aurait pas été prudent qu'on embarque davantage.

La douzaine de chiens mouillés on leur a donné, par fraternité des gens de mer, du vin chaud et rassemblé à coucher dans le poste avant..

Avec le seul voalier rescapé, qu'avait repêché l'équipage de lote qu'avait brûlé, on est rentré en grande rade et aussitôt amarré en Penfeld, j'ai été rend'compte

"Un seul voalier qu'on a ramené avec deux équipaches, un qu'a été torpillé, un ote qu'i s'est pointé disparu et on a coulé un sous-marin".

Le chef d'état-major n'était pas content rapport à la perte, et il a marmoné
"Coulé un sous-marin, coulé un sous-marin, tous les mêmes, c'est vite dit ; avez-vous vu la tache d'huile ?"

Çà, on pouvait pas dire honnêtement, j'avais pas la souvenance d'une tache d'huile et je suis rentré à bord me concerter avec Job et lui dire que si on n'avait pas vu de tache d'huile, on n'avait pas coulé de sous-marin.

Tout rouch' qu'il est devenu et avalé sa chique.
"d'l'huile y en avait pas, mais les douze rationnaires qui sont en bas et qui foutent la cambuse à cul, c'est-y pas des preuves ça ?"

Alors, une idée à lui, on leur a capelé des effets de l'habillement et rassemblés en douce devant le Peu-Meu.

Tellement bien alignés qu'ils étaient qu'on a bien vu qu'c'était pas des marins français et acceptés comme pièces à conviction.

L'Amiral, un grand sec, pas causant à l'ordinaire, était bien content et m'a dit :
"Le Roux, vot'histoire, c'est toute une Odyssée et je vais vous proposer pour la croix de guerre".

Il m'a invité à son déjeuner avec la Préfete et tout. C'était bien honnête, mêm' qu'y avait du vin rouch' à discrétion.

Humour dans le carré par Donec


2013 Rien ne Change

Bonjour à tous,

Si l’entrainement de la flotte se poursuit, les nouvelles générations partent en pèlerinage sur les traces brestoises de leurs grands anciens…


Préparez les mouchoirs !

A la semaine prochaine


Donec



03 janvier 2013

Amiral Gaspard de Coligny Tinténiac Bretagne Ille et Vilaine Les Iffs Montmuran protestantisme

Amiral Gaspard de Coligny






La charge d'amiral de France a été créée en 1270 par saint Louis, au cours de la VIIIe croisade. C'est alors une dignité équivalente à celle de connétable de France, et un grand office de la Couronne.


 Saint Barthélémy Chef en titre de la flotte royale, il n'a en réalité qu'un pouvoir limité.
L'amiral de France a la charge des côtes de Picardie, de Normandie, d'Aunis et de Saintonge. Sa charge va s'étendre au début du xviie siècle, à la Guyenne puis à la Provence. En temps de guerre, il est chargé de rassembler les navires marchands français pour constituer la flotte. Il doit armer, équiper et ravitailler les navires pour la course, donner les lettres de marque aux corsaires(la course est alors la forme principale de guerre maritime).
 
Château de Montmuran aujourd'hui commune des Iffs photo JM Bergougniou

En temps de paix, il s'occupe de l'entretien de la flotte royale, quand elle existe, mais surtout du commerce maritime et de la flotte marchande.
Durant l'ère moderne, peu d'amiraux ont été des marins — d'ailleurs, à l'exception de Claude d'Annebaut, aucun d'entre eux n'a commandé effectivement la flotte.
Gaspard de Coligny nait à Châtillon en 1519. Son père était d’une famille ancienne et avait épousé en 1514 Louise de Montmorency, veuve de Fercy de Mailly dont elle avait trois enfants. Gaspard Ier mourut en Guyenne en 1522. 

Eglise des Iffs représentant Coligny à droite avec un béret bleu
photo JM Bergougniou 
Détail du vitrail de l'église des Iffs représentant Coligny photo JM Bergougniou


Montmuran Les Iffs le pont-levis photo JM Bergougniou
La tour la plus ancienne date du XIIIe siècle  photo JM Bergougniou

En temps de paix, il s'occupe de l'entretien de la flotte royale, quand elle existe, mais surtout du commerce maritime et de la flotte marchande.
Durant l'ère moderne, peu d'amiraux ont été des marins — d'ailleurs, à l'exception de Claude d'Annebaut, aucun d'entre eux n'a commandé effectivement la flotte.
En temps de paix, il s'occupe de l'entretien de la flotte royale, quand elle existe, mais surtout du commerce maritime et de la flotte marchande.
Durant l'ère moderne, peu d'amiraux ont été des marins — d'ailleurs, à l'exception de Claude d'Annebaut, aucun d'entre eux n'a commandé effectivement la flotte

Gaspard II avait trois ans, et s’était déjà fait remarquer par son goût pour les jeux guerriers. Il fut élevé par sa mère, Louise, avec ses trois frères : ses aînés Pierre (1515-1528) et Odet (1517) et son cadet François (1520).

Les jeunes Coligny reçurent une éducation humaniste. Leur précepteur, Nicolas Bérault, correspondait avec Érasme et Guillaume Budé.

En 1530, Louise de Montmorency, la mère de Gaspard, fut nommée dame d’honneur d’Éléonore d’Autriche et la famille se retrouva à la cour.


Politiquement, la France, l'empire de Charles Quint son rival et les États Pontificaux étaient les plus grandes puissances européennes. Il faut y ajouter l’Angleterre dont le soutien pouvait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre en cas de conflit.
Montmuran les Iffs système de défense photo JM Bergougniou



Sur le plan religieux, la France s’était engagée dans la voie d’une certaine indépendance avec le concordat de Bologne. L’humanisme se répandait et avec lui une critique des pratiques religieuses qui appelait des réformes et provoquait des oppositions au sein de l’université et des ordres religieux inquiets de la diffusion des idées luthériennes.




Du Guesclin est armé chevalier dans la chapelle de Montmuran
photo JM Bergougniou

En 1533, l'année du schisme entre Rome et l'Angleterre, François Ier maria son fils Henri, le dauphin, à la nièce du pape Clément VII, Catherine de Médicis.


Coligny poursuivait ses études en compagnie des enfants du roi avec pour maître Guillaume du Maine, abbé de Beaulieu.


La cour se déplaçait beaucoup, et les jeunes Coligny suivaient le roi de château en château. Gaspard s’était fait des amis, notamment le jeune François de Guise.



Montmuran Les Iffs photo JM Bergougniou

En 1542, les Coligny allaient faire leurs premières armes.


La guerre déclarée contre Charles Quint, Gaspard fit campagne au Luxembourg, dans le Comté de Flandre, en Italie où il participa à la victoire sans lendemain de Cérisoles. La paix signée avec l'empereur (1544) il prit part à l'offensive navale commandée par Claude d'Annebault contre les Anglais.



Plusieurs fois blessé dans ces combats, il se distingua pour son audace. La paix fut signée avec Henri VIII d'Angleterre en 1546 laissant Coligny libre de faire, comme c'était l'usage à l'époque pour les jeunes gens de bonne famille, un voyage en Italie. Il séjourna notamment à Ferrare chez la duchesse d'Este, mais la mort de François Ier le 31 mars 1547 précipita son retour en France.



Un des premiers gestes du nouveau roi fut de rappeler l'oncle de Gaspard, le connétable de Montmorency. Gaspard, quant à lui, fut nommé gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et décoré de l'ordre de Saint-Michel.



Les Iffs Les Cuisines du château photo JM Bergougniou

En 1547, il reçut la charge de colonel général des Bandes françaises. Cette même année fut marquée par la mort de sa mère, Louise de Montmorency, qui s'était beaucoup rapprochée des idées de la réforme, Gaspard épouse en premières noces, en 1547, Charlotte de Laval, fille du comte Guy XVI de Laval, dans la chapelle du château de Montmuran en Ille-et-Vilaine alors sur la paroisse de Tinténiac.



Eglise de Tinténiac Armes des Laval photo JM Bergougniou

L'année suivante son cadet, François d'Andelot, épousa à son tour une riche héritière de Bretagne. Mais la cour d'Henri II était un foyer d'intrigues où le clan des Montmorency et celui des Guise, soutenus par la toute-puissante maîtresse du roi, Diane de Poitiers se disputaient les faveurs d'Henri II.


Porte offerte à l'ancienne église de Tinténiac 
par Gaspard de Coligny et réemployé en 1908 
lors de la construction de la nouvelle église
photo JM BERGOUGNIOU


En 1562, lorsque la guerre éclata entre le parti protestant et le parti catholique, Coligny s'engagea aux côtés du prince de Condé. Éprouvant des difficultés à entretenir une armée, il négocia une aide financière avec la reine Élisabeth Ire d'Angleterre et fut amené à lui céder le port du Havre (Traité d'Hampton Court). La livraison d'une place d'importance aux ennemis héréditaires de la France lui sera particulièrement reprochée y compris par les sympathisants de la Réforme.

Tinténiac porte des morts offerte par Coligny  photo JM Bergougniou


Il participe à la bataille de Dreux qui marque la défaite de l'armée protestante face à l'armée royale. En 1563, on l'accusa d'avoir commandité l'assassinat du duc de Guisepar Poltrot de Méré. La mort de ce dernier, assassiné sous les murs d'Orléans, amena quelques années de paix.

Avec l'autorisation du roi Charles IX, il choisit le capitaine huguenot Jean Ribault en 1562 pour établir une colonie en Floride avec 150 de ses coreligionnaires. La Floride française, après deux tentatives malheureuses, n'aura vécu que de 1562 à 1565.



Les catholiques de la cour, cependant, le haïssaient, et son influence sur le roi resta limitée. Sa proposition d'intervenir dans le Comté de Flandre contre l'Espagne fut ainsi rejetée plusieurs fois.

Eglise des Iffs photo JM Bergougniou

Ayant envoyé précédemment son chirurgien Ambroise Paré, Charles IX, accompagné de sa mère et son frère, se rendit au chevet du blessé, lui promettant justice. Mais l’assassinat de tous les chefs protestants fut alors décidé et dans la nuit du 23 au 24 août 1572 éclata le massacre de la Saint-Barthélemy. Coligny fut achevé dans son lit, à coups de dague et son corps fut jeté par la fenêtre dans la cour par Charles Danowitz. Il est ensuite transporté au gibet de Montfaucon où il est exhibé, pendu par les pieds.


En temps de paix, il s'occupe de l'entretien de la flotte royale, quand elle existe, mais surtout du commerce maritime et de la flotte marchande.
Durant l'ère moderne, peu d'amiraux ont été des marins — d'ailleurs, à l'exception de Claude d'Annebaut, aucun d'entre eux n'a commandé effectivement la flotte.
En temps de paix, il s'occupe de l'entretien de la flotte royale, quand elle existe, mais surtout du commerce maritime et de la flotte marchande.
Durant l'ère moderne, peu d'amiraux ont été des marins — d'ailleurs, à l'exception de Claude d'Annebaut, aucun d'entre eux n'a commandé effectivement la flotte.

01 janvier 2013

Aéronautique navale Maupertus EC-225

Un nouvel hélicoptère pour le sauvetage en mer à Maupertus

Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale


marine mardi 01 janvier 2013



L’hélicoptère EC-225 peut atteindre 324 km/h.

La nouvelle année commence bien pour la Marine nationale. En ce premier jour de l’année, elle a vu l’arrivée d’un nouvel hélicoptère (photo), le EC-225, de la famille des Super Pumas. Il remplace l’hélicoptère Dauphin, utilisé depuis 1996 pour des missions de sécurité et de sauvetage.

Une arrivée qui vient compléter le dispositif en place sur la façade de la Manche et de la mer du Nord, qui compte au total huit hélicoptères (trois des Douanes, trois de la Sécurité civile et deux de la Marine nationale). L’hélicoptère Dauphin, basé à Maupertus, effectuait entre 70 et 85 opérations par an pour une moyenne de 30 personnes secourues.

Un travail qui sera désormais assuré par le EC-225, plus récent et plus puissant.

Voeux 2013


Bonne année  Szczęśliwego Nowego Roku - Happy New Year - Glückliches neues Jahr - سنة جديدة سعيدة - 新年快樂 - kè kontan New Year - head uut aastat - ευτυχισμένο το νέο έτος - שנה אזרחית טובה - 幸せな新年 - gelukkig nieuwjaar - Godt Nyttår - С Новым годом - furaha ya Mwaka Mpya - புத்தாண்டு  - Chúc mừng năm mới -  mutlu Yeni Yıl -  नया साल मुबारक -






Bonne année à tous - stop - Au plaisir de se retrouver  à Cherbourg - stop - date 31 mai et  premier et deux juin 2013 - stop - au programme bicentenaire Préfecture Maritime JPA et visite cité de la mer - stop - vous souhaite beaucoup de plaisirs marcophiles - stop - et de découvertes - stop et fin -

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PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...