Le sous-marin Orzeł
La Pologne en guerre contre l'Allemagne
Hier j'ai évoqué les agences postales navales polonaises, aujourd'hui je vous propose de découvrir le sous marin Orzeł
A la veille du début des hostilités avec l’Allemagne, la position de la petite marine polonaise étant sans espoir, les destroyers Blyskawica, Burza et Grom ont été envoyés en Grande-Bretagne. Après les premiers combats, les sous-marins Orzel et Wilk ont réussi à les rejoindre, alors que les Rys, Zbik et Sep ont été internés en Suède. Le 18 novembre 1939, le comte Raczynski, ambassadeur de Pologne en Grande-Bretagne, signe un accord pour reconstituer les forces navales polonaises en Grande-Bretagne. Les navires polonais seront sous commandement opérationnel de la Royal Navy, mais les aspects administratifs et le haut commandement resteront polonais. Cet accord prévoit aussi les conditions des futures cessions de navires par les Anglais à la marine polonaise.
Orzeł signifie aigle en Polonais et l'Aigle est l'emblème de la Pologne.
Le sous-marin polonais ORP Orzeł, arraisonné au port de Tallinn par l'Estonie, pays alors neutre, s'échappe de ses eaux le 18 septembre 1939.
L'Union soviétique, qui a lancé l'invasion de la Pologne le 17 septembre, utilise cet incident comme prétexte pour justifier de sa volonté d'annexer l'Estonie par la même occasion.
L’Orzeł se trouve en mer Baltique lorsque l'Allemagne nazie attaque la Pologne, le 1er septembre 1939. Dans l’impossibilité d'atteindre une base navale polonaise et avec son capitaine, le lieutenant-commandant Henryk Kłoczkowski, gravement malade depuis le 8 septembre, l'équipage décide de faire route sur Tallinn, qu'il atteint le 14 septembre 1939. Kłoczkowski est emmené à l'hôpital le lendemain.
L'Union soviétique, qui a lancé l'invasion de la Pologne le 17 septembre, utilise cet incident comme prétexte pour justifier de sa volonté d'annexer l'Estonie par la même occasion.
L’Orzeł se trouve en mer Baltique lorsque l'Allemagne nazie attaque la Pologne, le 1er septembre 1939. Dans l’impossibilité d'atteindre une base navale polonaise et avec son capitaine, le lieutenant-commandant Henryk Kłoczkowski, gravement malade depuis le 8 septembre, l'équipage décide de faire route sur Tallinn, qu'il atteint le 14 septembre 1939. Kłoczkowski est emmené à l'hôpital le lendemain.
L’article 8 de la section XIII de la Convention de La Haye de 1907 exige d’un gouvernement neutre le devoir « d’empêcher le départ de sa juridiction de tout navire destiné à patrouiller ou à se livrer à des opérations hostiles » contre un autre gouvernement avec lequel le pays neutre n'est pas en guerre.
Sur la demande insistante des Allemands, les autorités militaires estoniennes montent à bord du sous-marin, l'équipage y est interné, toutes les aides à la navigation et les cartes sont confisquées, et le démantèlement de tous les armements est entamé.
L’équipage de l’ORP Orzeł prépare son évasion, sous le commandement de son nouvel officier en chef, le lieutenant de vaisseau Jan Grudzinski.
Jan Grudzinski |
Le 18 septembre, l’Orzeł, partiellement submergé, se glisse hors du port sous couvert de la brume nocturne, avec les deux gardes estoniens à bord, faits prisonniers.
Au matin, les presses estonienne et allemande relatent l’incident, en déclarant les deux gardes capturés disparus en mer. En réalité, ils sont débarqués sur la côte suédoise, après que l’équipage leur eut fourni vêtements, argent et nourriture pour leur retour en toute sécurité et en première classe. En réponse aux mensonges de la presse allemande, l’équipage polonais communique que « ceux qui reviennent de l’au-delà méritent de voyager uniquement en première classe ».
L’Orzeł met le cap sur la base de la Royal Navy à Rosyth en Écosse, qu’il atteint sans avoir coulé aucun vaisseau ennemi (allemand ou soviétique) au cours de son voyage, bien que les Soviétiques l’accusent d’avoir torpillé le pétrolier soviétique Metalisten baie de Narva, le 26 septembre.
L’Orzeł met le cap sur la base de la Royal Navy à Rosyth en Écosse, qu’il atteint sans avoir coulé aucun vaisseau ennemi (allemand ou soviétique) au cours de son voyage, bien que les Soviétiques l’accusent d’avoir torpillé le pétrolier soviétique Metalisten baie de Narva, le 26 septembre.
L'ORZEL en chantier De Scheld à Flessingue aux Pays-Bas |
L’Union soviétique, qui envahit la Pologne le 17 septembre 1939, accuse l’Estonie d’avoir conspiré avec les marins polonais et « de les avoir aidés à s’échapper », contestant la neutralité de l’Estonie. Les Soviétiques exigent d’établir des bases militaires sur le sol estonien, menaçant de guerre l’Estonie si elle ne se soumet pas à ces exigences.
En fait, le protocole secret du pacte Hitler-Staline a déjà prévu que l’Union soviétique prenne possession des Pays baltes. L’incident de l’Orzeł n’est qu’un prétexte pour forcer la signature, le 28 septembre 1939, d'un « pacte de défense et d'assistance mutuelle » entre l'URSS et l’Estonie, prélude à l’occupation et l’annexion de l'Estonie par l'URSS en 1940.
Lancement de l'ORZEL aux Pays-Bas |
Après la réparation au chantier naval Caledon (en) à Dundee, il est affecté à la deuxième flottille de sous-marins à Rosyth de la marine du Gouvernement polonais en exil. Entre le 10 décembre 1939 et le 11 avril 1940, il effectue sept missions. Le 8 avril, au cours de la campagne de Norvège, il coule le transport de troupes allemand Rio de Janeiro dans le Skagerrak, qui participe à l'opération Weserübung, puis le 10 un chalutier ennemi.
Ouest-Eclair 24-4-1940 |
L'ORZEL en Angleterre |
Le 23 mai 1940, il reprend la mer pour une nouvelle mission dont il n'est jamais rentré. Perdu corps et biens, les circonstances de sa disparition restent à ce jour inexpliquées. Pour certains, sa disparition serait due à un champ de mines non signalé.
Pour le 70e anniversaire du ORZEL, une manifestation est organisée à Gdynia le 10-02-2009 avec bureau temporaire. 5000 cartes postales sont éditées par l'association de chants de marins "GETJTAWY" et la poste polonaise . Le dessinateur est Adam Kowaleski.
Pour le 70e anniversaire du ORZEL, une manifestation est organisée à Gdynia le 10-02-2009 avec bureau temporaire. 5000 cartes postales sont éditées par l'association de chants de marins "GETJTAWY" et la poste polonaise . Le dessinateur est Adam Kowaleski.
Liste de l'équipage au moment de sa disparition
komandor podporucznik Jan Grudziński - velitel ponorky
kapitan marynarki Andrzej Piasecki - zástupce velitele
kapitan marynarki Florian Roszak
porucznik marynarki Marian Tadeusz Mokrski - torpédový důstojník
porucznik marynarki Henryk Kamiński
porucznik marynarki Jerzy Sosnowski
chorąży marynarki Józef Stelmaszyk
chorąży marynarki Wacław Foterek - vrchní strojník
podchorąży Edmund Brocki
starszy bosman Henryk Kotecki - vrchní radista
starszy bosman Władysław Narkiewicz
bosman Józef Adamowicz
bosman Jan Brzęczka
bosman Paweł Giełdoń
bosman Aleksander Kamecki
bosman Julian Kozowy
bosman Stanisław Mucha
Ouest-Eclair 13-06-1940
bosman Jan Piegza
bosman Stanisław Samotus
bosman Wiktor Dąbrowski
bosmanmat Wojciech Hetman
bosmanmat Jan Kasprzak
bosmanmat Edmund Leśniak
bosmanmat Jan Olejnik
bosmanmat Teofil Piechota
bosmanmat Teodor Pokrywka
bosmanmat Bronisław Prokudowicz
bosmanmat Tomasz Prządka
bosmanmat Julian Skarbek
bosmanmat Zygmunt Sosnowski
bosmanmat Ignacy Świebocki
bosmanmat Wacław Szubert
bosmanmat Jan Torbus
mat Paweł Czopp
mat Paweł Górny
mat Wacław Halaczek
mat Stefan Janaszek
mat Józef Kapuściński
mat Henryk Rebizant
mat Zdzisław Wilwer
starszy marynarz Franciszek Chojecki
starszy marynarz Alojzy Gettka
starszy marynarz Henryk Grabowski
starszy marynarz Roman Hagno
starszy marynarz Wiesław Jakubowski
starszy marynarz Józef Jarmuż
starszy marynarz Roman Jasiński
starszy marynarz Emil Krystek
starszy marynarz Maksymilian Rudolf Kühn
starszy marynarz Kazimierz Mazurkiewicz
starszy marynarz Mariusz Mączarski
starszy marynarz Zdzisław Mońko
starszy marynarz Zygmunt Nowak
starszy marynarz Leonard Palowicz
starszy marynarz Jan Szal
starszy marynarz Piotr Jan Zydroń
marynarz Zbigniew Kawa
marynarz Józef Prociuk
marynarz Stanisław Uliczny