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27 octobre 2018

Toulon La Tour Royale apprentis mécaniciens Saint-Mandrier DBFM demi-brigade Fusiliers Marins Nemours Marine type Algerie

Toulon La Tour Royale 


Un pli comme je les aime, un pli qui raconte des histoires. Trois histoires de la Marine allant du XVIe siècle à l'indépendance de l'Algérie. Histoires de patrimoine, d'architecture, histoires humaines, parfois inhumaines, histoires pour se souvenir. 



La première que l'on voit c'est la Flamme Toulon juillet TOUR ROYALE et deux ancres.

le pli est adressé à un matelot instituteur à Aïn Kebira au nord-ouest de Tlemcen. Le film de l'ECPA-D présente l'activité de ces instituteurs marins du bled.
la rade de Toulon photo (c) JM Bergougniou
Le Deuxième Bataillon fut, dès 1956, chargé du maintien de l’ordre dans le secteur de Nemours.
Il réussit à pacifier complètement cette zone, devenue une des plus calmes de toute l’Algérie, grâce à l’activité de ses éléments européens et harkis.Après les premières années de combats acharnés et, pendant ces derniers temps, grâce à ses patrouilles et embuscades incessantes, il a obligé les adversaires à se terrer et à fuir, en maintenant un contact permanent avec la populations musulmanes, leur apportant son aide dans les dans les domaines les plus divers de l’administration, de l’enseignement et de l’aide médicale.


Joyau du patrimoine Toulonnais, la Tour Royale est classée «monument historique» depuis 1947. Rachetée à la Marine nationale en 2006, elle a depuis été restaurée, sécurisée et mise en lumière confirmant ainsi la vocation maritime de Toulon.


Tour Royale photo (c) JM Bergougniou
C'est le premier ouvrage d'une longue série de forts destinés à protéger ce lieu stratégique qu'est la rade de Toulon, où est concentrée aujourd'hui une bonne partie de la flotte de guerre française. 

Fort de la Grosse Tour ou Tour Royale photo (c) JM Bergougniou



Le cap de la Manègue fut choisi de manière judicieuse pour cet ouvrage militaire remarquable


La Tour Royale photo (c) JM Bergougniou

Construite entre terre et eau sur le cap de la Manègue et en partie creusée dans la roche, elle est l'un des monuments les plus emblématiques de la Ville.  Avec ses 60 m de diamètre et ses murs de 7 m d'épaisseur, elle est un parfait exemple des " Torrioni ", tours à canons, construites en Italie au XVIe siècle.


la Tour Royale plateforme intérieure photo (c) JM Bergougniou


En 1513, le roi Louis XII ordonna la construction d'une fortification à l'entrée du port de Toulon. L'ingénieur italien Jean-Antoine de la Porta fut choisi pour son expérience. Les travaux de terrassement débutèrent immédiatement et la construction dura dix années. L'ouvrage couta 30 000 florins et fut financé majoritairement par le roi, ce qui explique son nom de Tour Royale.

la Tour Royale plateforme intérieure photo (c) JM Bergougniou

Sa forme circulaire, en forme de tour, lui donna son nom de Grande tour ou Grosse tour. La tour mesure en effet 60 mètres de diamètre et ses murs font 7 mètres d'épaisseur. La tour présente un noyau central, comprenant des locaux sur trois étages, une batterie casematée et une plate-forme supérieure. Les salles sont voûtées et le noyau centrale est servi par un pont-levis. L'ensemble dispose de deux citernes.

Fort Balaguier photo JM Bergougniou



La portée de ses canons lui interdisant de verrouiller totalement l'accès de la rade, elle fut complétée, un siècle et demi plus tard, par le fort Balaguier et le fort de l'Éguillette, situés en vis-à-vis, sur le territoire de La Seyne-sur-Mer.


Fort de l'aiguillette photo JM Bergougniou

La deuxième histoire est celle des apprentis mécaniciens de la Flotte par le cachet en haut haut à gauche.
Atlante la fatigue par Puget photo (c) JM Bergougniou

La seconde moitié du 19e siècle vit un essor prodigieux de la marine à vapeur. Des écoles furent installées à Brest et Toulon pour former des ouvriers mécaniciens et chauffeurs destinés à servir sur des bâtiments à vapeur, mais dépendant d'un corps militaire autonome avec des grades différents de celui de la hiérarchie militaire.




La Marine crée le 30 mai 1831, à Toulon, une compagnie d'ouvriers marins. En 1840 est créé le corps des ouvriers chauffeurs. Le corps de officiers mécaniciens est créé en 1860



Atlante la force par Puget photo (c) JM Bergougniou


Le 1er avril 1945 a lieu la réouverture de l’école avec un petit effectif d’apprentis mécaniciens, armuriers et torpilleurs. La durée des cours est fixée à 15 puis 18 mois. Elle sera portée à 24 mois en 1947. L’appellation officielle devient « École des Apprentis Mécaniciens de la Flotte » (E.A.M.F.).

Les cours de l’École de Maistrance machines reprennent en octobre 1945. Les cours de quartiers-maîtres supprimés en 1939 ne sont pas rouverts. Le cours du BS mécanicien ne reprendra qu’en 1946. Le cours de B.E. chauffeur est transféré sur la « Lorraine ». Les cours des quartiers maitres mécaniciens , d'une durée de 6 mois reprennent en 1953

Au milieu de la décennie 50 elle accueille pendant quelques années le cours de reconversion des chauffeurs en mécaniciens


En 1963, l'ensemble de ces écoles devient le Groupe des Écoles de Mécaniciens (G.E.M.) assurant, à tous les échelons, la formation du personnel mécanicien du service général.

À partir de septembre 1970, les différentes promotions d'apprentis mécaniciens vont recevoir un nom de baptême, généralement un nom de bâtiment et ce, jusqu'à la fermeture de l'école en 1989 par le Chef d'État-Major des Armées, l'amiral Louzeau.



En 1971 est inauguré le Centre d’Instruction Navale de Saint-Mandrier : CIN. Il fut le fruit d'une décision de regroupement des nombreuses écoles de la Marine dispersées jusqu'alors dans la région toulonnaise.

L’EAMF intègre en 1989 le Groupement des Écoles Énergie de la Marine GEEM, et inclus, la formation des officiers Énergie. Après 1991, la formation des électromécaniciens, spécialité qui a remplacé celle d’électricien, est assurée par le GEEM.



L’année 1993 voit la fusion entre le CIN et le GEEM. Enfin en 2002 se sont les électromécaniciens de sécurité qui rejoignent le CIN.

enfin la troisième est celle de la DBFM la demi-Brigade de Fusiliers Marins 
le courrier date du 30 mai 1961. C'est la guerre d'Algérie.

à partir de 5:32 un reportage sur la DBFM



L'agence postale est ouverte le 20 août 1956 et fermera le 15 juin 1962. 
D'abord dans le département d'Oran suite à des modifications administratives, elle passera dans le département de Tlemcen.

En mars 1955, à l’issue du vote favorable du parlement, le gouvernement décrète l'état d'urgence en Algérie. Un an plus tard, le 16 mars 1956, les pouvoirs spéciaux sont donnés aux forces armées ; et les décrets relatifs à organisation territoriale et à l'envoi des appelés du contingent en Algérie pour assurer le « maintien de l'ordre », sont publiés. En outre, le parlement vote la loi sur l'allongement de la durée du service militaire.






Avec ces dispositions, la Marine Nationale, disposant d’un sureffectif, décide en avril 1956 la création d’une demi-brigade de fusiliers marins (DBFM), commandée par un capitaine de vaisseau, et formée d’un état-major, de trois bataillons d’infanterie et de cinq compagnies de combat. La DBFM se voit confier le sous secteur de Nemours, dans l’ouest oranais ; sa zone d’action s’étendant d’Honaïne à l’est, jusqu’à la frontière marocaine à l’ouest, et du littoral méditerranéen jusqu’à la ville de Nédroma, au sud.







La DBFM dispose du concours d’autres unités de la Marine Nationale : les commandos de Marine pour la neutralisation de groupes armés rebelles interceptés, le groupement d’hélicoptères de l’aéronautique navale (GHAN) pour l’envoi des renforts et les évacuations sanitaires, les bâtiments de surveillance maritime pour des bombardements ponctuels, les avions de l’aéronautique navale pour la surveillance aérienne et les tirs d’armes automatiques. Des supplétifs algériens (harkis) sont engagés, pour former le commando « Yatagan », renommé « Tempête », ou pour former des harkas, intégrés dans les compagnies. 

Nemours Marine un nouveau Type ?

Nemours se trouve à hauteur de la ligne de la date é

Ce TAD diffère du précédent  Nemours se trouve en dessous de la ligne de la date 









Après six ans de combats ininterrompus et un travail constant de pacification, la demi-brigade de fusiliers marins est dissoute en mars 1962. Elle aura mis hors de combat plus de 3000 rebelles armés, et récupéré un impressionnant stock d’armes ; cependant :




-187 des siens sont morts au champ d’honneur.

-254 blessés portent dans leur chair, la marque de leur courage.

Troupe d’élite, la D.B.F.M. aura été sur cette terre d’Algérie l’un des facteurs essentiels du concours de la Marine à l’œuvre de pacification.


sources :


ECPA-D SCA -ECPA D Photographie Bouchenoire 
Les fusiliers marins de la DBFM (demi brigade de fusiliers marins) en opération au sud de Tlemcen, dans le Djebel Nador

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