Elsa Catelin les métiers d'art le dinandier
La dinanderie remonte au XIVe siècle et à l’époque du Moyen-âge, c'est l’art de transformer des feuilles de métal en objet utilitaire ou décoratif.
Gravure par Elsa Catelin |
Gravure par Elsa Catelin |
Un peu d’histoire...
La position de la ville de Dinant favorisa le développement de ce métier du fait de la proximité de gisements de derle, une terre argileuse dont les artisans se servaient pour fabriquer leurs moules, tandis que sa situation sur la Meuse permettait d’acheminer les matières premières. La fortune des villes de Dinant, Namur, Huy ou encore Liège était faite !
Mais cette position stratégique avait aussi un revers : l’opposition entre deux puissances installées chacune sur une rive mosane, qui culmina en 1466 lors du sac de la ville par le Bourguignon Philippe le Bon. De ce moment, les dinandiers quittèrent Dinant pour ne plus y revenir, sonnant ainsi le glas du travail du cuivre. Le XIXe siècle, qui remet le Moyen Âge à l’honneur, permet de redécouvrir le travail du métal martelé. L’un des plus beaux exemples est le maître-autel de la cathédrale de Clermont-Ferrand, exécuté d’après un dessin de Viollet-le-Duc en cuivre martelé. La dinanderie était relancée en France.
De nos jours on dénombre une cinquantaine de dinandiers à travers le pays, dont les hauts lieux se trouvent notamment à Villedieu-les-Poêles et Durfort.
Parfois considérés comme les aristocrates de la chaudronnerie, les dinandiers utilisent une simple feuille de métal (cuivre ou laiton, puis argent, étain ou alliage comme le maillechort) qu’ils plient, referment, battent au marteau pour donner vie à des œuvres d’abord destinées au service de la messe (fonts baptismaux, ciboires, calices...), puis à des objets utilitaires (chaudrons, plats, etc.) et décoratifs.
Les infos techniques
Création et gravure : Elsa CATELIN
Impression : taille-douce
Présentation : 12 timbres à la feuille
Valeur faciale : 1,65 € International
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