16 janvier 2017

Camp de prisonniers allemands à Coêtquidan Bretagne Morbihan guerre 14-18

Camp de prisonniers allemands à Coëtquidan Morbihan


À la veille de la Première Guerre mondiale en France, les camps d'instruction sont situés à Châlons, Sissonne, Mailly, Valdahon, Avor, La Courtine et Coëtquidan. Le camp de Coëtquidan est le seul camp de ce type dans le Nord-Ouest de la France. Les autres camps en Bretagne, plus modestes, sont essentiellement des champs de tirs et de manoeuvres régimentaires. 




Toutefois, en superficie, Coëtquidan est un petit camp par rapport aux grands camps de l'Est. C'est à la fois un champ de tir, un terrain de manoeuvres et un camp d'instruction pour les troupes de deux régions militaires (les 10e et 11e), mais il est administré par la 10e région militaire de Rennes. Situé à 45 kilomètres au sud-ouest de Rennes et à environ 20 kilomètres à l'est de Ploërmel, il s'étend sur les communes de Campénéac, Beignon, Augan, Porcaro, Guer et Saint-Malo de Beignon dans le Morbihan.




Situé au Sud de la forêt de Paimpont - Brocéliande, entre la vallée de l’OYON à l’Ouest et la Vallée de l’AFF à l’Est, le camp national militaire présente une superficie de 5253 hectares. Son emprise s’étend sur 6 communes : Guer, Saint-Malo de Beignon, Beignon, Campénéac, Augan et Porcaro.
Son origine remonte à 1873, où un camp temporaire fut installé sur le versant Nord côté St Malo de Beignon ; à l’emplacement de l’actuel magasin d’habillement. En 1878, le camp devient permanent et l’on procède à l’expropriation de 1063 Ha pour construire un champ de tir d’artillerie de 8,2 Km de long sur 1,2 km de large




A partir de 1906, et jusqu’en 1912, 4190 nouveaux hectares sont acquis. Le champ de tir d’artillerie initial devient alors camp d’instruction national.




Seul grand terrain de manœuvres de l’ouest, le camp de Coëtquidan accueille de très nombreuses unités. Jusqu’à 12000 soldats en même temps en été. D’importantes constructions sont réalisées sur le versant Nord ; en pierre de schiste rouge pour le camp permanent et en bois pour les baraques logeant les troupes en manœuvres.


Dès l'automne 1914, il accueille les premiers prisonniers de guerre allemands. Au total, plus d'un millier de soldats allemands sont retenus à Coëtquidan.

En 1915, le camp de Coëtquidan redevient un camp d'instruction et un champ de tir. Les prisonniers de guerre sont dispersés dans les fermes de Bretagne ou envoyés dans d'autres camps. De jeunes appelés de la classe 1915 venant de toute la Bretagne reçoivent une instruction militaire à Coëtquidan avant d'être dispersés dans les régiments des 10e et 11e corps d'armée.





Prisonniers allemands montant un tas de fagots    Sources Gallica agence Rol

En juin 1917, quand les premiers soldats américains débarquent en Bretagne, le haut commandement français propose de mettre à disposition des Américains le camp pour l'instruction des unités d'artillerie américaines. Remis officiellement à l'armée américaine le 15 août 1917, le camp est profondément transformé et modernisé. Dans les environs, des travaux gigantesques sont entrepris : agrandissement de la gare de Guer, édification de nouveaux bâtiments, élargissement des principaux axes (la nationale 24). Le 30 juin 1919, les autorités françaises reprennent officiellement possession du camp, mais le camp reste vide pendant plusieurs mois avant que l'armée française s'y installe de nouveau.


les cabanes en bois   Sources Gallica agence Rol

Prisonniers allemands fendants des buches  Sources Gallica agence Rol

sources :

Ecole Interarmes Coëtquidan

Gallica




1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci pour cet intéressant article !!!!! Très clair, bien rédigé !

SNLE 3e génération découpe première tôle Cherbourg sous-marin

SNLE 3e génération découpe première tôle Cherbourg sous-marin Naval Group lance la construction du premier sous-marin nucléaire lanceur d’en...