29 novembre 2022

Saumur parrainage enseigne de vaisseau Jacoubet

Saumur parrainage enseigne de vaisseau Jacoubet


Après le Maillé-Brézé et le Latouche-Tréville, la ville de Saumur (Maine-et-Loire) est désormais marraine de l’Enseigne de vaisseau Jacoubet, un navire de la Marine nationale.

Pourquoi marrainer un navire ?

Mis en service en 1982, ce vaisseau est commandé depuis le 19 juillet dernier par le capitaine Audrey Rous. Il accomplit des missions de surveillance, de protection des sous-marins et de lutte contre la piraterie. L’intérêt d’un tel parrainage ? Selon la ville de Saumur, il « permet à la Ville d’exprimer à la Marine nationale, mais aussi à l’armée de Terre, particulièrement présente sur le territoire à travers les écoles militaires de Saumur, toute son amitié et toute l’importance qu’elle donne aux liens historiques qui les unissent. »


Sous Louis XVI, les grandes familles et les villes finançaient la construction de plusieurs navires qui constituaient ensuite la flotte royale. C’est ainsi que plusieurs navires furent nommés Le Ville-de-Paris, Le Bordelais, Le Marseillois, etc. Peut-être verrons-nous un jour Le Saumurois défendre le territoire national sur les flots par-delà l’horizon. Qui sait ?

Sources

Ouest-France

28 novembre 2022

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire







Lancé le 12 mars 1914 aux Chantiers de la Loire à St Nazaire.


3ème d'une série de navires presque identiques, avec PAUL LECAT et ANDRE LEBON .

Remis le 25 septembre 1915 à la Marine Nationale pour servir de navire-hôpital de 940 lits, rôle qu'il joue pendant toute la guerre. 


En 1918, reconverti en paquebot civil, il assure le service d'Alexandrie jusqu'à la mise en service du CHAMPOLLION et du MARIETTE PACHA.





Passe ensuite sur la ligne circulaire de Méditerranée du Nord, avec quelques voyages vers l'Extrême Orient, jusqu'en 1932.


A cette date, il est reconverti pour la chauffe au mazout, grâce aux chaudières presque neuves de l'AMAZONE (II), qui vient d'être démoli à La Seyne.

A partir de 1933, il passe sur l'Extrême Orient.

En 1939, il est à nouveau converti en navire-hôpital de 637 lits. Sert d'hôpital flottant à Scapa Flow et en Norvège, puis à Oran en juillet 40.

En Septembre 1940, il embarque à Liverpool les blessés français de la Campagne des Flandres et de Narvik, et les rapatrie à Marseille, puis en 1941, participe au rapatriement des malades et blessés de Syrie entre Beyrouth et Marseille. Désarmé fin 1941 à Marseille, l'équipage est débarqué en mai 1943. Il est alors conduit à Gênes, et rebaptisé SUBIACO, il finira dans un bombardement américain le 5 janvier 1944.



Aux Dardanelles 


Ces derniers (les navires hôpitaux) mouillaient très près de la côte, à la sortie de la presqu'île au cap Helles, des barges, avec malades et blessés, venaient de la plage où un hôpital de campagne de l'Armée de Terre était installé. Elles se mettaient à couple du navire-hôpital et les malades sur brancard étaient rapidement montés. Les interventions chirurgicales urgentes commençaient aussitôt. Lorsque le navire avait fait son plein de blessés et malades (environ 500 hommes), il appareillait pour la métropole (Toulon surtout ou Marseille), en passant quelques fois par Moudros pour prendre les malades ou blessés légers qui y avaient été transportés par des petits cargos. 

Les soins nécessaires étaient évidemment continués à bord pendant le voyage qui durait 4 ou 5 jours. À l'arrivée à Toulon, malades et blessés étaient rapidement transportés vers toutes les structures hospitalières de Toulon. Parmi ces navires-hôpitaux, citons le Bien-Hoa, le Doukala, le Canada dont on a vu le rôle pour les rescapés du cuirassé Bouvet, le Charles Roux, le Duguay-Trouin, le Vinh-Long et le Shamrock.



A bord d'un Navire hôpital


A bord d'un


Saint-Nazaire, 30 octobre 1915
 (De notre correspondant particulier).

Quelques jours avant le départ de Saint-Nazaire du paquebot « Sphinx », le 20 septembre, au cours d'une visite amicale que nous faisions à M. Clément Dunon, l'honorable agent principal des Messageries Maritimes, nous fûmes présenté à M. le commandant Goubault, l'un des plus anciens et aussi des plus distingués capitaines de la Compagnie.


Journal de bord du Sphinx

Rien de plus facile , nous répondait le commandant au désir que nous manifestons de visiter le nouveau paquebot que les Messageries Maritimes viennent de confier à son habile direction.
Je vais à bord, ajoutait-il, et vous y emmène. Mais souffrez que je vous impose une vous ne relaterez votre visite que le iour où vous apprendrez notre arrivée à Toulon. Je n'ai nul Besoin d'insister près de venus sur les raisons majeures qui, en temps de guerre, me dictent cette mesure de prudence..Quelques instants après, en compagnie de M. le commandant Goubault, nous nous acheminions vers Penhouet, où dans la forme de radoub n° 1, se trouvait encore le paquebot Sphinx.

LES PREPARATIFS DU DEPART

Journal de bord du Sphinx

Les vannes du bateau-porte sont ouvertes l'eau des bassins commence à envahir la cale. où sur ses tins repose l'énorme masse de 151 mètres de longueur et de 10.600 tonneaux de jauge brute. Tout à l'heure, quand, notre visite achevée, nous descendrons à bord. le paquebot flottera, prêt à prendre le large. Du quai, nous admirons les lignes élégantes du bâtiment, dont la carène, recouverte d'une fraîche peinture blanche, fait mieux encore ressortir la forme élancée. Si l'on n'avait eu soin de tracer de larges croix rouges de la convention de Genève, sur la coque au maitre-couple et sur les cheminées. l'illusion serait complète on se croirait devant un de ces yachts, destinés aux excursions des chefs d'Etats, ou construits nour satisfaire les royales fantaisies d'un richissime américain.


Nous montons la passerelle. Nous voici à la coupée. Sur tous les ponts, au-dessus et au-dessous l'animation est grande, l'activité intense. Des marins, des ouvrières vont et viennent en tous sens. Pendant que les uns, sous la direction de M. Nicol, ingénieur aux chantiers de la Loire, terminent en toute hâte les derniers travaux, ou donnent une dernière couche de peinture, les autres, obéissant aux ordres de M. Ramet, capitaine d'armement, embarquent de lourdes caisses de médicaments et de literie. que transbordent, des quais dans les cales. les huit grues électriques tournantes du bord.

Nous suivons M. Goubault, qui nous conduit ils sont situés sur le pont F le pont le plus élevé orès de la chambre de barre et de la cabine de la télégraphie sans fil. Sur ce pont, se trouvent également les logements d'une partie de l'état-major second-capitaine, 1er, et 2e lieutenants et sont installés les dix-huit canots de sauvetage.

A peine sommes-nous rentrés dans le petit salon du commandant, qu'une sonnerie électrioue résonne, c'est le téléphone. On sait crue le commandant est arrivé. On le demande Dour résoudre une question en suspens. M. Goubault juge sa présence indispensable. Il s'excuse de ne pouvoir lui-même nous guider à travers sa ville flottante, et nous confie à M. Galen. son premier lieutenant.


canon armant le Sphinx




Avant d'aller plus loin dans ce récit. qu'il nous soit permis de remercier M. Galen de sa courtoisie et de son obligeance il fut un parfait cirérone.

Après un coup d'œil aux logements des officiers. où, au passage, nous saluons le second capitaine. M. Cateilano, occupé à ranger les cartes marines, nous descendons au pont 111 nous faut ici ouvrir une parenthèse. A bord du « Sphinx les six ponts habités sont désignés par les six premières lettres de l'alphabet. Le pont A est le pont le plus bas et la font F. le plus élevé.
Les constructions s'élevant sur le pont E sont à l'avant, les salons de lecture et de conversation des premières classes à l'arrière. le fumoir des premières classes. Ce fumoir se continue sur l'arrière par une terrasse de café bien abritée du vent de mer et des embruns. Le reste du pont constitue une vaste promenade pour les passagers.



Nous nous attendions à admirer l'agencement de ces locaux de réunion, dont on nous avait vanté le luxe et le confort Nous sommes un peu déçus. Les frises, les peintures d'art et jusqu'aux glaces, tout est recouvert d'immenses panneaux. Nous sommes ici dans des salles d'hôpital. et rien de plus. Des lits du modèle en usage dans nos formations sanitaires sont disposés en lignes dans toutes ces salles. Exception a été faite. cependant, pour le fumoir, oui a été converti en salle à manger. C'est là que les aumôniers, les majors et le haut personnel militaire et civil se réuniront à l'heure des repas.

Nous descendons d'un étage par le grand escalier. L'ascenseur est là auprès, il jouera demain un grand rôle pour le transport des malades et des blessés.

Sur le pont D s'ouvrent 35 cabines de première classe à une ou deux couchettes, formant un roof en retrait sur la muraille extérieure du navire. Ce roof est entouré d'un promonoir.

Toutes ces cabines, comme celles que nous verrons tout à l'heure, sont disposées à recevoir nos chers blessés sauf quelques-unes qui sont réservées aux aumôniers et au médecin-chef. Disons à ce propos, qu'il se trouvera à bord trois aumôniers un aumônier catholique, un protestant et un mufti, huit médecins-majors et un pharmacien. Le service sanitaire sera en outre assuré par un maître-infirmier, deux seconds-maîtres et 15 infirmiers.

L'avant de ce même pont D, séparé à l'arrière par une cloison, présente un espace libre d'une certaine étendue, qui sera mis comme le promenoir, à la disposition des blessés non couchés. Nos soldats, on le voit, auront à bord non seulement tous les soins lue nécessitera leur état, mais aussi tout le confort, dont auraient joui les passagers ordinaires. Ce confort sera pour leur santé un précieux adjuvant.

Nous voici au quatrième pont, le pont C. Comme tous les autres ponts, il a sa salle l'opérations et ses salles de bain. Ici nous Pouvons la salle de radiographie, la pharmacie et le bureau des approvisionnements. Ce pont comporte en outre 16 cabines à une seule couchette et 27 cabines à deux ou trois couchettes. M. Galen nous fait remarquer quelques détails dans l'installation d'abord toutes les glaces des chambres, comme celles des salles, voire même celles des toilettes et ses lavabos, sont recouvertes d'une boiserie. II ne faut pas que les blessés puissent se voir cela s'explique tout seul il y a là une question d'humanité. Toutes les serrures des portes des cabines ont été enlevées, afin de permettre aux infirmiers d'entrer sans le secours du malade. Du reste à chaque lit se trouve le bouton d'une sonnerie qui est placée à l'infirmerie. Ces détails prouvent que rien n'a été négligé même dans les petites choses, pour le bien-être et la tranquilité morale de nos chers petits soldats.

A l'avant du pont C se trouvent les installations des troisièmes classes. Toutes les cabines de deuxième classe au total 36 et 37 cabines de première classe à une et trois places s'ouvrent sur le centre-arrière du pont B.


Rapidement nous passons au pont A. Il est réservé au restaurant. C'est là que sont placées les salles à manger des trois classes, avec leurs offices. Tous ces locaux, comme on le pense, sont convertis aujourd'hui en salles d'hôpital et contiennent de nombreux lits.

Au centre, nous traversons les vastes cuisines, et non loin les chambres frigorifiques. Quelques pas plus loin, l'entrée des machines, sur lesquelles nous jetons un coup d'oeil. Le temps de serrer la main dn chef mécanicien. M. Ferrières. qui surveille les derniers préparatifs, et nous remontons sur le pont E, près de la coupée.
M. Galen, avant de nous laisser partir, veut bien nous donner encore quelques détails techniques sur ce bâtiment aui réalise le type de l'hôpital idéal flottant. Afin de ne pas allonger la longueur de cet article, disons succinctement que les deux machines à triple expansion. qui donneront aux essais une vitesse de 18 à 19 noeuds, ont une force totale de 10.000 chevaux. Le personnel de la machine se compose de 95 hommes. Le personnel du pont comprend 25 hommes, officiers compris.

LE SPHINX A TOULON
Nous n'avons pas d'images de l'arrivée du Sphinx à Toulon mais des images de l'arrivée du France et du Tchad

Arrivée de malades et de blessés à Toulon et transfert vers les hôpitaux

Nous avons tenu rigoureusement la parole donnée a l'honorable commandant En effet nous apprenions qu'après une traversée heureuse, le Sphinx est arrivé mercredi soir à Toulon. Il va continuer ses essais et. aussi tôt après, le paquebot accomplira sa mission humanitaire dans les Dardanelles.

Toulon. Malades transportés dans les autos. 4-8-16.

Toulon. Dames de la Croix Rouge débarquant pour attendre le navire hôpital. 4 août 16.


Toulon. Dames de la Coix-Rouge et personnel médical


Toulon. Train sanitaire. La cuisine.

Toulon. Montée des malades dans le train sanitaire

Toulon. Malades soignés dans les voitures d'ambulance.



Toulon. Triage des blessés du navire hôpital "Le Tchad". 4 août 1916.


Toulon. Malades transportés du navire hôpital La France sur le remorqueur "hirondelle"



Toulon. Navire hôpital La France.
L'hirondelle chargée de troupes part pour l'hôpital Saint-Mandrier.

A l'excellent commandant Gonbault au lieutenant Galen, qui nous pilota si aimablement. à tout l'équipage et au personnel médical, nous souhaitons d'heureuses traversées et nous leur adressons nos sentiments de profonde reconnaissance pour tout le bien qu'ils feront à nos héroïques blessés.

Images arrivée à Toulon 
: Amédée Alphonse Eywinger

27 novembre 2022

Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917

 Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917


Divona « divine » est un terme gaulois qui semble avoir d'abord désigné une source sacrée

le bateau est mis en chantier à Glasgow, aux chantiers Fairfield. Commencé en 1886 il est mis à flot  le 29 septembre 1886 et sera terminé en décembre 1886.


D'une jauge brute de 6812 tx. d'un port en lourd de 4777 t. il a une longueur de 146,76 m. et une largeur de 15,92 m. Actionné par une machine alternative, il est doté d'une seule hélice. Sa puissance de 8000 hp. lui permet d'atteindre la vitesse de 16,5 nds. 

L'Ouest-Eclair 16-07-1914
Il peut emporter en 1re classe 108 passagers ; en 2e classe 143 passagers et 330 émigrants. L'équipage est de 208 hommes.


D'abord immatriculé en Angleterre sous le nom d’Ormuz pour la Compagnie Orient Line, en 1912 il est acheté par la Compagnie de Navigation Sud Atlantique (CSA). 

Le 19 octobre 1912 c'est le premier départ de Bordeaux pour l’Argentine.

le 05 décembre 1915 il est réquisitionné à Saint-Nazaire et le 08 décembre 1915 : officiellement inscrit comme navire-hôpital militarisé sous les ordres du LV auxiliaire Guignon. 

Il quitte le 11 décembre 1915 Saint-Nazaire pour Toulon où il subit les transformations nécessaires : la salle à manger des 1ères devient salle des grands blessés, celle des secondes devient bloc opératoire, l’office une tisanerie. 

le navire a une capacité de 600 lits. Peu après son entrée en service, il remplace le Ceylan.
 Le 01er mars 1916 il participe au débarquement de troupes serbes à Moraïtika, mais suite à une tempête, se réfugie à Corfou. 





En février 1918 la Compagnie demande de remplacer le Divona par le Lutetia, autre paquebot de la CSA. La demande est refusée en raison des travaux nécessaires. 

En mars 1918, les rapatriements sanitaires depuis Salonique par voie terrestre sont alors possibles, la déréquisition est envisagée et le 11 mars 1918 il est rayé de la liste des navires-hôpitaux. Le 01er avril 1918, il est rendu à ses armateurs. Des réparations sont effectuées à Marseille par l’entreprise Terrin, en particulier sur les chaudières, avec une remise en état limitée au strict minimum, le navire étant à nouveau réquisitionné par les Transports Maritimes afin de transporter des troupes vers l’Algérie.



Journal Officiel 21-08-1918 (colonne de droite en bas)










26 novembre 2022

 Torpillage du Provence II 

Collet Ange Marie Joseph

Un autre habitant de Tinténiac à péri en mer durant la première guerre mondiale, il s'agit d'Ange Collet, avant dernier sur la colonne de droite du monument.

A remarquer que des noms ont été rajoutés après l'édification du mort.

La fiche matricule nous donne les principales informations.

Ange Marie Joseph est né le 26 mars 1893 à Tinténiac 

de Ange Collet et Génerie Marie. Il est cultivateur.

Selon son dossier militaire il a les cheveux roux clairs et il mesure 1,62m

Sur la fiche on trouve le degré instruction 3


0. pour le jeune homme qui ne sait ni lire ni écrire ;

1. pour le jeune homme qui sait lire ;

2. pour le jeune homme qui sait lire et écrire ;

3. pour le jeune homme qui sait lire, écrire et compter ;

4. pour celui qui à obtenu le brevet de l'enseignement primaire ;

5. pour les bacheliers, licenciés, etc...

Par la lettre X, pour le jeune homme sur le degré d'instruction auquel aucun renseignement n'aura pu être obtenu.

Bien entendu il n'existe aucune photo d'identité du militaire, ce sont les descriptions physiques qui doivent permettre de l'identifier.


Il est incorporé le 28 novembre 1913 à Saint-Malo et affecté  au 1er régiment Infanterie coloniale

Et, en août 1913, la loi Barthou fait passer le service obligatoire 2 à 3 ans.

Il est nommé caporal le 24 octobre 1914

le 8 février 1916  il passe au 3e RIC




Le 3e régiment d'infanterie de marine (couramment abrégé 3e RIMa) est une unité de l'armée de terre des forces françaises. C'est l'un des régiments les plus anciens des troupes de marine. Ce régiment fait partie des « Quatre Grands » également appelés « Quatre Vieux » de l'infanterie de marine qui tenaient autrefois garnison dans chacun des quatre ports militaires français, prêts à embarquer : le « Grand Un » à Cherbourg, le « Grand Deux » à Brest,


le « Grand Trois » à Rochefort et le « Grand Quatre » à Toulon. Le « Grand Trois » a participé activement aux expéditions lointaines du XIXe siècle en Afrique, en Amérique, en Océanie et en Orient. Surnommé aussi «3e de marine », il a fait partie de la « Division Bleue » qui s'illustra à la bataille de Bazeilles les 31 août et 1er septembre 1870. Le sous-lieutenant Joseph Gallieni fut blessé dans ses rangs lors de ces combats.

 

 le 1er octobre 1916 il passe à la réserve active ayant été incorporé le 28 novembre 1916.

26 février vers 15h00 : plus de la moitié du régiment (5 compagnies) périt en mer, après le torpillage du Provence 2, à destination de Salonique.

Il disparait le 26 février 1916 lors du torpillage de la Provence II



"Jugement du tribunal de première instance de l'arrondissement de Cherbourg n°829, établi sur la base de la liste des victimes fournie par le ministère de la Marine le 24 avril 1917, enregistré à Cherbourg le 28 août 1917 folio 101 case 12, transcrit à l'état-civil de Cherbourg le 6 septembre 1917 - Concerne 772 disparus lors du torpillage le 26 février 1916 du croiseur auxiliaire transport de troupes Provence II entre Marseille et Salonique, dont un officier de marine passager, oublié dans le premier jugement intervenu le 27 février 1917 et concernant 139 marins de l'équipage disparus."

Attendu que le vingt six février mil neuf cent seize, le croiseur auxilliaire (sic) Provence II allant de Toulon à Salonique a été torpillé par latitude trente six degrés N et longitude vingt un degrés quinze est (Greenwich) qu'il a coulé en quelques minutes et qu'une partie seulement de l'équipage et des troupes embarquées comme passagers a pu se réfugier sur les canots ainsi que sur les radeaux recueillis le lendemain par les bâtiments de la division des patrouilles.

Attendus que les circonstances de la catastrophe, l'éloignement de la côte et que le fait que les patrouilleurs ont croisé sur les lieux du sinistre longtemps après, ne laissant aucun doute sur la réalité de la mort des disparus, dont il y a lieu de constater judiciairement les décès.

Attendu que par jugement, en date du vingt sept février mil neuf cent dix sept, le Tribunal de ce siège a constaté le décès de cent trente neuf marins victimes de ce naufrage, que depuis lors, le département de la Guerre a communiqué au Ministre de la Marine une première liste de militaires disparus au nombre de sept cent soixante onze en demandant qu'elle fut dès maintenant, soumise au Tribunal compétent, une seconde liste devant faire l'objet d'un autre envoi lorsque tous les renseignements d'Etat Civil auront pu être réunis ..."

attendu d'autre part qu'il résulte de constatations récemment faites, que la liste dressée à Cherbourg le sept septembre mil neuf cent seize qui a servi de base au jugement du vingt sept février et qui indiquait comme marin passager manquant Monsieur le Capitaine de Vaisseau Reveille, a omis de mentionner un second officier de vaisseau également passager et disparu, Monsieur le lieutenant de Vaisseau Capin.

Par ces motifs, Déclare constaté par suite de leur disparition en mer le vingt six février mil neuf cent seize dans le naufrage de la Provence II les décés des sept cent soixante douze personnes dont les noms suivent et dont la disparition a été déclarée conformément à l'article quatre vingt huit du Code Civil par Monsieur le Ministre de la Marine, le vingt quatre avril mil neuf cent dix sept.

1r CAPIN Paul Marie Emile, lieutenant de vaisseau né le vingt huit janvier mil huit cent soixante onze à Saint Antonin (Tarn et Garonne) de Achille Jean Abel et de Céleste Caudesaignes, époux de Camille Augustine Zoro Delma domicilié en dernier lieu à Saint Antonin. Mort pour la France.

2e [strike]AIME[/strike] AUMONT Louis, capitaine au troisième Colonial, né à Argentat (Corrèze) le seize juillet mil huit cent soixante quatorze de Sylvestre et Jeanne Hourtoule, époux de Honorine Fabre, domicilié en dernier lieu à Tonnay-Boutonne (Charente inférieure), Mort pour la France.

3e AIME Gustave Eugène, soldat de [strike]la[/strike] deuxième classe au troisième régiment d'Infanterie Coloniale, né à Saint Hilaire des Loges (Vendée) le dix sept mai mil huit cent quatre vingt dix de François Auguste et de Marie Victorine Veillat, domicilié en dernier lieu à Saint Hilaire des Loges (Vendée), Mort pour la France.

Sources

BnF Gallica

Mémoires des Hommes

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