14 mai 2022

QSL Amsterdam accusé réception radio amateur TAAF FB8ZZ

QSL Amsterdam TAAF

Carte QSL Nouvelle Amsterdam FB8ZZ

Une carte QSL est une carte réponse ou d'accusé de réception du format d'une carte postale que s'échangent les radioamateurs ou les utilisateurs de la bande des 11 mètres (Cibiste) lorsqu'ils souhaitent confirmer une liaison radio.


QSL est un code qui signifie : « Pouvez-vous me donner accusé de réception ? » ou «J'accuse réception de...», selon le code Q utilisé en télégraphie. Il est utilisé par les radioamateurs pour confirmer à un interlocuteur que l'on a bien compris son message, notamment concernant des échanges d'informations techniques (qualité du signal, puissance d'émission, etc.) ou des échanges d'adresses postales nécessaires à l'envoi de cartes QSL.


Carte QSL Nouvelle Amsterdam FB8ZZ Verso

Ce processus existe depuis les début de l'émission radioamateur et permet ainsi d’obtenir un souvenir d’un contact permettant ainsi au choix de décorer le shack radio (pièce utilisée pour la station radio) mais également de pouvoir présenter une preuve pour obtenir des diplômes. 


La QSL doit indiquer clairement les informations suivantes : 
 INDICATIF DE LA STATION ------ 
LES COORDONNÉES POSTALES 
INDICATIF DU CORRESPONDANT (TO) 
DATE et HEURE (en UTC) 
MODE utilisé (SSB, FM, FT8, …) 
BANDE ou FRÉQUENCE arrondie 




Indication portant sur le fait que l’on désire la QSL du correspondant (PSE QSL) 
ou remercie le correspondant (TNX QSL)


Carte QSL EP2BE  support publicitaire VOLVO
Suède

13 mai 2022

Escadre Atlantique Hambourg 1966 1969 semaine française Michèle Merci Angélique

Escadre Atlantique

Succédant à l'escadre légère l'Escadre Atlantique ouvre son agence postale le 15 septembre 1965 et la  ferme le 31 mai 1992. Elle fonctionnera par intermittence sur différents bâtiments.

En avril 1966, l'état-major de l'escadre de l'Atlantique embarque sur le Chevalier Paul (D626), avec à sa tête le vice-amiral d'escadre La Haye. 

Michèle Mercier Angélique Marquise des Anges  rend visite à son "Chevalier Paul 
Hambourg 1966
Courant avril, l'escadre est part pour la « croisière blanche ».  Les escales seront Liverpool, Cherbourg et surtout Hambourg. 

L'ESCADRE DE L'ATLANTIQUE A HAMBOURG 1969

Près de 4000 marins de l'Escadre de l'Atlantique viennent de vivre une magnifique escale de cinq jours à Hambourg, du 4 au 9 juin. L'Escadre était composée du « Chevalier Paul -, portant la marque du Vice-Amiral d'Escadre Laine Commandant l'Escadre de l'Atlantique, du « Suffren », portant la marque du Contre-Amiral Postée, commandant la flottille des escorteurs de l'Atlantique, du « Foch » portant la marque du Contre-Amiral Hidoux, commandant tes porte-avions et l'aviation embarquée, les escorteurs d'escadre lance missiles « Kersaint ». - Bouvet », « Dupetit Thouars », « Du Chayla - et du pétrolier - ravitailleur « La Saône ».

De nombreuses manifestations ont marqué cette escale placée sous le signe de l'amitié -. L'Ambassadeur de France à Bonn, M. Seydoux de Clausonne, avait tenu à souligner cette signification en se déplaçant lui-même à Hambourg.

Le 4 juin, après les visites officielles notamment celle du V.A.E. Laine à l'Ambassadeur de France, au Sénat de Hambourg, au Commandant de la Première région Interarmées, l'Amiral Kemnade, une réception a été donnée par le Consul Général de France à Hambourgf en présence de" l'Ambassadeur de France que cent officiers étaient reçus par la Société franco-allemande Cluny.




Le 5 juin, l'Ambassadeur de France s'est rendu à bord du « Chevalier Paul - où les honneurs lui ont été rendus, puis à bord du « Foch » il a prononcé pour tous les officiers de l'escadre rassemblés dans le hangar aviation, un exposé éblouissant sur l'évolution des relations franco-allemandes au cours de ces 30 dernières années. A 13 h., l'Ambassadeur de France et les principales autorités civiles et militaires allemandes ont été reçus par le commandant de l'Escadre à un déjeuner groupant 25 personnes à bord du « Foch -. Dans l'après-midi et la soirée avaient lieu différentes manifestations : visite du port, visite des bâtiments de l'Escadre par la Fuhrungs Akademie, vernissage de l'exposition du peintre de la Marine Jean Rigaud, réception de 50 jeunes officiers à l'Institut français et bal pour l'équipage, offert par le Cercle français de Hambourg.

Le 6 juin, 85 officiers ont pris l'avion pour aller visiter Berlin. Tandis que d'autres ont participé aux visites du réacteur expérimentale de Geesthacht, du synchroton et de la Fuhrungs Aka*^ demie. Des visites et excursions étaient réservées aux équipages : visites de la ville et du port, excursions à Lubeck.

A 13 h., les amiraux et commandants français ont été reçu à déjeuner, à la Rathaus par le Sénat de Hambourg. Dans l'aprèsmidi le V.A.E. Laine a déposé

une gerbe au monument des 55.000 victimee' des bombardements des 23 et 24 Juillet 1943. Dans la soirée l'amiral a donné à bord du « Chevalier Paul - un cocktail réunissant 450 personnalités civiles et militaires allemandes et françaises de la ville libre.

Le 7 et 8 juin, le « Foch » a été ouvert à la population et de* milliers de visiteurs en ont profité. Le 8 juin un millier de personnes ont participé à la messe concélébrée à bord du « Foch ». Le Sénat de Hambourg a mis chaque soir sa loge à l'Opéra à la di.. position des officiers.


1981


ENTRAÎNER le groupe aéronaval formé autour du porte-avions Clemenceau et permettre l'entraînement mutuel des forces de la Méditerranée et de l'Atlantique, tels étaient les buts essentiels des manœuvres qui ont réuni à l'ouest de Gibraltar nos deux escadres. Celle de la Méditerranée était commandée par le V.A. Lacoste, celle de l'Atlantique par le C.A. Gagliardi. Ces forces doivent être entraînées, c'est bien évident, aux missions de combat mais aussi aux situations de crise qui caractérisent souvent notre époque.

L'escadre de la Méditerranée avait appareillé le 9 mars de Toulon donnant l'occasion au général d'armée Jeannou Lacaze, chef d'état-major des Armées, de séjourner pendant 24 heures à bord du porte-avions Clemenceau et d'assister à un premier exercice aéronaval les 10 et 11 mars.

Dans la nuit du 12 mars, l'escadre de la Méditerranée franchissait le détroit de Gibraltar et effectuait le lendemain sa jonction avec l'escadre de l'Atlantique. Des moyens importants se trouvaient ainsi réunis pour de profitables exercices. A l'ouvert ouest de Gibraltar, entre les côtes d'Espagne, du Maroc et l'île de Madère, les forces aéronavales disposaient d'un avantage supplémentaire 
: l'espace. 
Le rayon d'action des bâtiments, la portée des armes et surtout la capacité d'allonge de l'aviation embarquée sont mieux utilisées dans des zones d'exercice d'au moins dix mille milles carrés. Le groupe aérien se composait de 38 aéronefs, avions ou hélicoptères. Les avions de patrouille maritime Breguet-Atlantic, qui ont les jambes longues, ont joué un rôle important dans ces manœuvres qui s'échelonnèrent du 13 au 18 mars.

A la mer, les bâtiments français eurent l'occasion dé rencontrer d'autres navires de guerre. Escorteurs espagnols, mais aussi le croiseur antisous-marins britannique Invincible dont les Sea-Harrier effectuèrent une attaque contre le Clemenceau. Le porte-avions américain Forrestal et plusieurs unités navales et avions de la Marine soviétique furent également reconnus dans la zone d'action de nos forces.

A l'issue de cette première période d'exercices, les bâtiments français ont séjourné dans divers ports de la région. Le groupe Colbert, Guépratte, D'Estrées, D Estienne d'Orves faisait escale du 18 au 23 mars à Lisbonne. La Meuse se rendait à Porto et le Clemenceau à Casablanca tandis que l'escadre de l'Atlantique se répartissait entre Tanger et les ports espagnols de Malaga et de Séville.

par René Guillemin


LA FINALE DU CHAMPIONNAT DE FOOTBALL


La finale du championnat de football de l'escadre de l'Atlantique a mis aux prises l'équipe de l'escorteur d'escadre Kersaint et celle de l'état-major Escadre lors d'un match mené tambour battant de bout en bout.

La partie démarrait sur les chapeaux de roues à l'initiative du Kersaint qui, après trente minutes de .jeu, marquait enfin un but. après s'en être vu refuser deux pour hors-jeu. L'équipe de l'état-major, prise de vitesse, se reprenait peu à peu mais terminait la première mi-temps un peu découragée, s'étant à son tour vu refuser deux buts sur hors-jeu.

La deuxième mi-temps s'engageait au même rythme que la première mais cette fois l'état-major était maître du terrain. Le Kersaint, qui était sur toutes les balles en première période, perdait un peu pied, ses adversaires alignaient quatre buts et l'emportaient sur un score sans doute trop lourd au vu des actions.

Cols bleus 14-03-1981 n°1653

sources 
Bertrand Sinais et Daniel Delhomez Catalogue des oblitérations navales françaises

Cols bleus 21-06-1969 n° 1091



Merci à Daniel Allançon

12 mai 2022

Aviso A69 Quartier maître Anquetil résistant Radio Sous-marin Ouessant compagnon Libération

Aviso A69 Quartier-maître Anquetil

Le programme Aviso 

Pour accomplir les missions prioritaires de sûreté de la FOST, la Force océanique stratégique, et de protection du trafic maritime côtier, pour assurer en outre la surveillance des approches maritimes du territoire et, dans certains cas, la protection de nos intérêts outre-mer, la Marine décide à la fin des années 60, en remplacement des escorteurs rapides vieillissants et des escorteurs côtiers hors d'âge, de construire un bâtiment robuste, endurant, peu sophistiqué, marin, en tout cas peu coûteux, qu'elle pourrait acquérir ainsi en nombre suffisant.

La série des avisos 
1 - D'Estienne d'Orves
2 - Amyot d'Inville 
3 - Drogou 
4 - Détroyat 
5 - Jean Moulin 
6 - Quartier-maître Anquetil
7 - Commandant de Pimodan
8 - Second maître Le Bihan
9 - Lieutenant de vaisseau Le Hénaff
10 - Lieutenant de vaisseau Lavallée
11 - Commandant L'Herminier
12 - Premier maître L 'Her 
13 - Commandant Blaison 
14 - Enseigne de vaisseau Jacoubet
15 - Commandant Ducuing 
16 - Commandant Birot 
17- N... Aviso Commandant Ducuing

PARRAINAGE DE L'AVISO QUARTIER-MAITRE ANQUETIL PAR LA VILLE DE DINAN


En ce matin du 29 avril 1978, après une nuit de navigation sous un ciel étoilé, l'aviso Quartier-Maître Anquetil s'accostait au quai Saint-Louis dans le bassin Vauban à Saint-Malo.

De quoi s'agissait-il ? Pour quelle raison les Malouins eurent-ils le loisir de contempler le Quartier-Maître Anquetil dans leur bassin pendant 3 jours ? Cette « manifestation » avait-elle un rapport avec la date du 1er mai ?

Rien de tout cela l'aviso Quartier-Maître Anquetil faisait escale à Saint-Malo pour se faire parrainer par la ville de Dinan.

Le 29 avril, le déjeuner donné à bord réunissait à la table du Commandant Monsieur René Blanchot, maire de Dinan, et ses adjoints ; Monsieur René Benoit, député des côtes du Nord ; Monsieur Malherbe, et maître Kerlaud. Après ce repas, une forte délégation de l'équipage se rendait à la mairie de Dinan, où Monsieur Blanchot lui souhaita la bienvenue en espérant que cette cérémonie soit le début d'une longue amitié et qu'elle permette de multiplier les contacts amicaux entre la population dinanaise et les marins du Quartier-Maître Anquetil. 
Dans sa réponse le capitaine de frégate Jeanjean, commandant, rappela les faits de guerre du Quartier-Maître Anquetil qui, contacté par le colonel Rémy en 1941, entra comme opérateur radio dans le réseau de renseignement Notre-Dame. 
Arrêté en juillet 1941, il fut exécuté le 24 octobre au Mont Valérien. 

Son silence permit de sauver le réseau. Le capitaine de frégate Jeanjean rappela ensuite l'importance de la mission du bâtiment dans la surveillance et la défense des approches maritimes du territoire. 

Après les échanges traditionnels de cadeaux, les personnalités signèrent la Charte de parrainage avec pour témoins Monsieur René Benoit, Monsieur Lemarie, sénateur des Côtes du Nord, l'amiral Métayer, Monsieur Loron, président de l'amicale des anciens marins et marins anciens combattants. Madame d'Albert Lake représentant le colonel Rémy,



Un vin d'honneur offert par la mairie de Dinan clôturait la cérémonie dans cette ville.
La journée devait se terminer par un cocktail à bord de l'aviso, où une cinquantaine de personnalités de la ville de Dinan, furent invitées. Durant ce cocktail,

Entre anciens marins et marins d'active, les échanges de souvenirs et d'anecdotes allaient bon train.

Le lendemain dimanche, le soleil était au rendez-vous dans le ciel de la cité corsaire, ce qui explique sans doute en partie le nombre important de visiteurs montés à bord (1800 en une journée).

Les marins profitèrent de l'occasion pour visiter l'usine marémotrice de la Rance et la cité malouine et l'on pouvait voir intra-muros, dimanche et lundi, de nombreux pompons rouges sillonner les rues étroites, les places pavées, tout au long des boutiques aux enseignes peintes.

Le lundi 1er mai à 15 h 30, une foule importante se massait sur le quai Saint-Louis et les remparts pour assister à l'appareillage du Quartier-Maître Anquetil. Et c'est avec regret que le bâtiment quitta cette magnifique région de Bretagne nord. Nous espérons tous retrouver un jour prochain, les nombreux amis que nous avons laissés sur les remparts de la cité.

Aspirant LE GURUN

Engagé volontaire le 19 novembre 1936 dans la marine, Bernard Anquetil devient en 1937 matelot radio.

Il embarque début 1940 comme quartier-maître radio sur le sous-marin « Ouessant »,qui après six mois de campagne dans la mer des Caraïbes rentre en carénage à Brest. Lorsque les Allemands occupent la ville, l'équipage du sous-marin, fait prisonnier, est emmené dans l’Aisne et contraint à des travaux agricoles avant d’être démobilisé.

Le 1er juillet 1940, Bernard Anquetil trouve un emploi de réparateur radio à Angers. C'est là que le rencontre le colonel Rémy qui venait de prendre contact avec l'ancien officier en second du "Ouessant", le lieutenant de vaisseau Philippon (futur vice-amiral d'escadre). D'enthousiasme, Bernard Anquetil accepte d'entrer dans le réseau en cours de constitution, pour assurer des liaisons radio avec émetteur. Il s'installe dans une famille discrète, les Combes, à Saumur.

Puis avec Rémy, il transporte l’émetteur à Brest, d' où il continue à émettre des renseignements sur la marine allemande, comme les caractéristiques et déplacements du super cuirassé « Bismarck », qui sera coulé au large de Brest le 27 mai 1941 ; 



Le 19 juillet 1941, sur des informations de Philippon, Rémy lui fait transmettre un message : le «Scharhnost »va appareiller. 
Le 25 juillet, la Royal Air Force bombarde et endommage le cuirassé.

Mais les goniomètres allemands finissent par situer l'émetteur le 30 juillet, précisément à la suite du message concernant le "Scharnhorst" ; Anquetil parvient à détruire le message qu’il était en train de taper et à jeter le poste par la fenêtre. En se débattant, il est blessé par balle lors de son arrestation.

Condamné à mort le 15 octobre, il refuse de révéler l'origine et la teneur des messages transmis, malgré la promesse de l'appui du tribunal pour un recours en grâce.

Il est fusillé le 24 octobre 1941 au Mont Valérien et inhumé au cimetière de Montrouge , au « carrés des fusillés ».

Après la guerre son corps a rejoint le caveau de famille de Colleville-sur-Mer.

Sources

Cols bleus n° 1521 27 mai 1978




11 mai 2022

TREBERON rade BREST Île Longue Roscanvel - du transrade au lazaret

Morlenn Express Brest Transrade Lanvéoc Ile Longue

MORLENN EXPRESS met en oeuvre 5 navires identiques, des "sisters ships", construits aux Chantiers Navals GAMELIN à LA ROCHELLE pour desservir la base de Brest.
Les navires portent le nom d'îlots de la rade de Brest : BINDY, TIBIDY, TREBERON, ARUN et TERENEZ.

"MORLENN" signifie "RADE" en Breton. 
Les navires ont été spécialement étudiés pour le service en rade de Brest mais peuvent, bien entendu, être utilisés pour d'autres trajets.
Nous évoquerons aujourd'hui l'île de Trébéron.

Trébéron- Morlenn Express photo JM Bergougniou

L'île Trébéron est située dans la baie de Roscanvel , au sud-ouest de la rade de Brest, entre la presqu'île de Quélern et l'île Longue. À 300 mètres à l'ouest se trouve l'île des Morts, à 300 mètres au sud-est se trouve l'île perdue. Une impasse de la ville de Brest porte son nom.

Dès le début du 17e siècle, les îles de Trébéron sont représentées sur les cartes marines. Elles sont situées au sud-ouest de la rade de Brest entre la presqu´île de Roscanvel et l´île Longue (baie de Roscanvel). L´île Trébéron est la plus septentrionale des deux. Elle accueille un lazaret, c´est-à-dire un établissement dédié au contrôle sanitaire et l´isolement des malades contagieux. Elle est utilisée comme île de quarantaine de l´arsenal de Brest vers 1720 pour l´isolement des marins à leur retour d´expédition dans l´hémisphère sud : on y traite les maladies dites pestilentielles (peste, fièvre jaune et choléra).

L´île Trébéron est à la fois abritée des vents dominants d´ouest et facile d´accès pour les navires grâce à ses deux cales. Cela n´empêche cependant pas la propagation de l´épidémie de typhus entre novembre 1757 et février 1758, qui fit plus de 3 000 morts dans la région brestoise. À partir de 1808, les morts sont enterrés au nord de l´île Trébéron. Selon l´ingénieur en chef en fonction en 1810, Trébéron est décrite comme alliant "les secours d´un hôpital aux agréments d´une maison de campagne à la sûreté d´une maison d´État". Des communards y sont d´ailleurs internés en 1871. Un corps de garde permet la surveillance de la cale et des mouvements de navires. La congrégation des Filles de la Sagesse, à vocation hospitalière, y dispose d´un couvent.



Trébéron- Morlenn Express photo JM Bergougniou
Après 1822 et les nouvelles mesures de police sanitaire, l´île fait l´objet d´importants travaux afin d'augmenter sa capacité d´accueil (1826 ; 1856-1858). 

L´ingénieur Lamblardie est chargé des travaux. Afin de limiter la contagion, l´île est divisée en deux sections (contagion ; convalescence) par un mur (de quasiment 2,6 m de haut) disposant chacune de bâtiments (désignés salles des malades) et de latrines. L'accent est bien évidemment mis sur l´hygiène et nécessité est faite d'utiliser les latrines, que l´on préfère désormais aux pots de chambre, dont les immondices sont déversées dans la mer. L´ensemble des installations de l´île est abandonné dans les années 1920.



LE SANATORIUM DE TRÉBÉRON


Au fond de la rade de Brest, il existe deux îles : l'île des Morts et l'Ile de Trébéron. Sur la première, il n'y a qu'une vaste poudrière. Sur l'autre un lazaret. C'est là, lorsqu'un navire, revenant de campagne, avait des malades, qu'on l'envoyait en quarantaine. Mais depuis de nombreuses années ce lazaret n'avait plus servi.

Aussi, le nouveau ministre de la marine, l'amiral Boue de Lapeyrère, qui a connu le lazaret de Trébéron alors qu'il était préfet maritime à Brest, a pensé que ce lazaret merveilleusement situé ferait un très bon sanatorium pour les tuberculeux ; il dégagerait un peu l'hôpital maritime de Brest, et le bon air que les malades respireraient là-bas sur l'île les rétablirait. Il a donc ouvert ce sanatorium, et un demi-cent de malades sont là recouvrant la santé. C'est une très heureuse innovation de M. le vice-amiral Boue de Lapeyrère, qui ne pouvait, certes, mieux utiliser l'île de Trébéron.

On verra, par les jolies illustrations que nous reproduisons, que ce sanatorium est des mieux situés. En pleine mer, l'air salin remettra rapidement sur pied les malades qu'on enverra à Trébéron, et on utilisera ainsi, sans qu'il en coûte un centime, un hôpital naturel que l'on avait délaissé jusqu'ici.



Sources
Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne

Armée et marine : revue hebdomadaire illustrée des armées de terre et de mer

Date d'édition : 20-08-1909

Merci à Daniel Allançon

10 mai 2022

secret de polichinelle accès aux archives

Secret de polichinelle 

L’application stricte depuis le 1er janvier 2020 au Service historique de la Défense d’une instruction générale interministérielle datant de 2011 portant sur les milliers de documents classés « secret-défense » bloque leur communication et déclenche la colère des historiens. Explications.


Corpus Juridique!
La protection du secret de la défense nationale repose sur un corpus juridique qui a fait l’objet d’une importante révision : modification des articles R. 2311-2 et suivants du code de la défense et nouvelle instruction générale interministérielle n° 1300.

La réforme de la protection du secret de la défense nationale poursuit trois objectifs principaux.
Classifier au plus juste

La réforme a pour principe « mieux classifier pour mieux protéger » : en adoptant un nouveau système de classification à deux niveaux : Secret et Très Secret (suppression du niveau Confidentiel Défense) ;
en limitant les informations protégées au titre du secret de la défense nationale au strict nécessaire ;
en prévoyant pour tout document une date limite de classification.
Mieux impliquer les partenaires privés et étrangers dans la mise en œuvre des politiques de sécurité

Dans un contexte d’internationalisation des politiques de sécurité et d’implication accrue des acteurs privés dans leur mise en œuvre, la réforme simplifie les échanges avec :nos partenaires étrangers, en ajustant les mesures de protection par niveau de classification aux leurs ;
les acteurs privés.
Apporter les améliorations rendues nécessaires par les évolutions de la société

Pour répondre à l’essor des outils numériques et à l’accélération de la vie économique, la réforme : précise les modalités de traitement des informations classifiées dématérialisées (règles de gestion des outils informatiques, règles relatives aux droits d’accès à un système d’information classifié, etc.) ;
réduit les délais d’instruction des demandes d’habilitation.



La mention Diffusion Restreinte (DR) n'est pas un niveau de classification mais une mention de protection. Son objectif principal est de sensibiliser l'utilisateur à la nécessaire discrétion dont il doit faire preuve dans la manipulation des informations couvertes par cette mention.


La réforme acte le passage de trois à deux niveaux de classification en substituant aux niveaux Confidentiel Défense, Secret Défense et Très Secret Défense, les nouveaux niveaux Secret et Très Secret.Le niveau Secret pour les informations et supports dont la divulgation ou auxquels l’accès est de nature à porter atteinte à la défense et la sécurité nationale ;

le niveau Très Secret pour les informations et supports dont la divulgation ou auxquels l’accès aurait des conséquences exceptionnellement graves pour la défense et la sécurité nationale.


Les informations et supports classifiés au niveau Très Secret qui concernent des priorités gouvernementales en matière de défense et de sécurité nationale font l’objet de classifications spéciales définies par le Premier ministre.

Il est à noter que les niveaux de classification protégeant les informations de l’OTAN et de l’UE ne sont pas modifiés par la réforme.

Une date limite de classification, nécessairement inférieure à 50 ans, doit désormais figurer sur tout nouveau document classifié créé. À titre dérogatoire, dans les rares cas où une date d’échéance de classification ne peut être déterminée, il convient d’indiquer la date à laquelle la classification sera réévaluée. Cette date doit nécessairement être inférieure à 20 ans.


Sources

Kafka aux Archives
Raphaëlle Branche, Gilles Morin, Thomas Vaisset dans mensuel 470
daté avril 2020



09 mai 2022

Humour dans le carré par Donec Ces Anglais sont impayables

Humour dans le carré par Donec 

ces Anglais sont impayables


Bonjour la Compagnie,

L’autre domaine en dehors de celui de la trahison où les Britanniques excellent c’est l’humour (sans doute pour mettre du liant à la trahison).

Pour preuve un article publié dans le « Télégramme » qui éclaire sur le comportement de ce peuple étonnant, sûr de lui et plutôt dominateur.

Il s’agissait, en 1933 de la révolution que fut pour les Anglais le changement des ordres de barre. Ces nouvelles dispositions concernaient la Royal Navy, les Royal Fleet Auxiliaries et la Marine marchande.

Dorénavant pour aller à droite on ferait mettre la barre à droite et pour aller à gauche on ferait mettre la barre à gauche. Une idée aussi simple était une véritable révolution ; les journaux d'Outre-Manche en parlèrent comme d'un événement prodigieux. Jusque-là les Anglais étaient restés fidèles en esprit à la barre franche, en dépit de tous les progrès, en dépit des circuits hydrauliques et des servo-moteurs. Pour aller à droite on feignait toujours de croire que le barreur avait entre les mains une barre franche et on lui ordonnait de la pousser vers la gauche. Moyennant quoi il obéissait scrupuleusement en tournant sa roue vers la droite. Ce système admirablement britannique durerait encore si les étrangers avaient eu le bon esprit de s'y conformer. Mais leur obstination à faire le contraire était la cause de tant d'accidents en pilotage de port que les Anglais ont fini par céder et par faire comme tout le monde.



 Même avec le système le plus simple, nul n'est à l'abri cependant de confondre sa droite avec sa gauche. Un jour, sur un dragueur océanique qui chenalait dans le canal de Bizerte, le barreur se trompe de la sorte. Après la confusion et le tumulte, le commandant tout ému s'écrie : « Ouf, j'ai eu chaud ! » Cinq minutes après, l'émotion étant un peu retombée, il se tourne vers l'officier de quart, et lui dit d'un ton paternel : « Nous avons eu chaud ! » Une heure plus tard, le calme tout à fait revenu, il lui dit enfin d'un ton sévère : « Vous avez eu chaud ! »

A bientôt pour la suite de nos aventures

Donec

Sur la peau de bouc 

(motifs de punition dans la Marine Nationale) : 

« Exciter la risée des sous officiers du poste de Phu-hin-bing ».

Les mots du Général :

Derrière son bureau de bois blanc de la rue de Solférino, le Général dresse un réquisitoire contre la Quatrième république. Nous sommes en 1958.

- Et après … ils abandonneront la Corse, et la Bretagne ! et l’Auvergne… (un temps.) non ils garderont l’Auvergne… Personne n’en veut !

Le Gnaf

Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.

CHABAUD Beau minet

CHALAND DE CEVINS Bugalet de pinard. Il avait la réputation (bien méritée) de boire comme un trou

CHALINE Chalingrad

CHARLES ATHANASE DE PECHEROUX DE COMMINGE DE GUITAUD Dit : ces messieurs ou apportez trois chaises

CHAUMEIL Le Tché ou la Mouche parce que la mouche tché-tché donne le chaumeil

CHERRIERE Que dit ce gros Cherrière ?

CLISSON Le connétable

CLOAREC « P’tit zef » ou « cloclo » ou « p’tit Louis »

COATANEA La bombe à neutrons car elle détruit le personnel mais pas le matériel

COGNEY Le « Sheriff »

COLIN DE VERDIERE Coquin du derrière

COLLET Le « Régicide » car il avait tué le roi des cons pour prendre sa place

CONDROYER Dit : « monsieur de Roye »r ou « Chose Royer » ou « Nounours ».

CONGE « Con je suis, con je reste »

CORDA 1801 ou Sursum (concordat)

CORNILLEAU Poila aux pattes

COYNE Attila (le roi des « Hums »)

CROS La Soutchedanne (a été sous les ordres du CV Chaumeil)

CROUZAT La crevette ou la gonzesse paranoïaque

CUNY (le jeune) Dit « la formation » parce que Cuny y forme


- Les trois dards fatigués

- DARCOURT Short zob

- DARLAN Slow zob 

- DARVIEUX Old zob



AMSTERDAM TAAF Mission 73 chef de district et les pompiers Pimponams

AMSTERDAM TAAF Mission 73


Amsterdam la Marianne  photo JM Bergougniou

Quand le Marion Dufresne quitte le 11 août son port de La Réunion, avec à son bord Charles Giusti, préfet, administrateur supérieur, pour faire route vers les archipels Crozet et Kerguelen, puis les îles Saint-Paul et Amsterdam, cette deuxième rotation de l'année permettra le ravitaillement des districts ainsi que la relève d'une large partie des personnels, déployés pour certains depuis près d'un an dont les chefs de district.


 Samuel MARFING, 48 ans, est diplômé en protection civile et sécurité des populations, et capitaine de sapeurs-pompiers au sein du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Bas-Rhin. 

Amsterdam service incendie photo JM Bergougniou
Après des missions auprès des sapeurs-pompiers de Paris, du SDIS de Moselle, et du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC), il est aujourd’hui officier préventionniste au SDIS du Bas-Rhin. Il succèdera à Christophe BELLON.



Amsterdam la caserne des pompiers photo JM Bergougniou

08 mai 2022

Amsterdam TAAF 6-4-2022

 Amsterdam  TAAF 6-4-2022

Les philatélistes sont particulièrement intéressés par des plis illustrés de cachets privés d’hivernants (marcophilie), cachets qui associent généralement l’activité de l’agent à la mission dont il fait partie. Depuis le 1er mai 2021, le service philatélique des TAAF ne se charge plus de la création de votre tampon personnel. Mais vous pouvez le faire réaliser dans une papeterie, ou tout autre magasin spécialisé à vos frais avant le départ.

Mais attention

Faites valider votre tampon ! Attention, avant la fabrication, votre visuel devra être validé par le cabinet du préfet, administrateur supérieur, afin de vérifier qu’il respecte bien le cadre de la propriété intellectuelle. Sans validation confirmée, votre tampon ne pourra pas être utilisé sur le courrier, ni à bord, ni sur les districts. Votre visuel est à envoyer à philatelie@taaf.fr avec en objet du message « validation tampon philatélique ».


Donc comme nous l'apprennent les tampons, profitons du passage à bord de la maintenance de Météo France pour donner la Météo du 6 mai 2022







Et connaître Cyril Raison chef du service télécommunication.
C'est un ancien de l'armée de l'air spécialisé en communications satellitaires et de la mise en œuvre et maintien en condition opérationnelle de stations satellitaires.

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