15 octobre 2021

FLF Guépratte Raïs Hamidou Toulon Alger

J'attends les plis...

La première phase de Raïs Hamidou 2021, activité de coopération opérationnelle (ACO) entre les marines française et algérienne, a débuté le 6 septembre à Toulon, après l’accostage de la frégate algérienne Erradii au même quai que la frégate La Fayette (FLF) Guépratte, son partenaire opérationnel pendant près de dix jours.



Notre-Dame d'Afrique à Alger  DR
Inaugurée par la conférence de lancement tenue en début de semaine sous la présidence du contre-amiral Roux de Luze, adjoint opérations du commandant de la zone maritime Méditerranée, la première phase d’entraînement à quai visait à créer un esprit d’équipe au sein de cette escouade navale de circonstance, à préparer la partie maritime de l’ACO, mais aussi à roder les savoir-faire fondamentaux entre les deux équipages. Exercices de lutte contre les sinistres de combat, séances d’entraînement en simulateurs de Central opérations (CO), exercices de visite opérationnelle ont rythmé ces premiers jours d’activité conjointe.

Ces échanges entre ces deux pays riverains de la mer Méditerranée sont indispensables à l’aptitude des deux marines à opérer conjointement et à répondre, le cas échéant, à une situation de crise en mer.

La prochaine phase se déroulera en mer, après l’appareillage des deux frégates le 10 septembre matin, avant une escale à Alger prévue le 14 septembre.



Accompagné du Général-Major Mohamed Larbi Haouli, Commandant des Forces Navales, le Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, Vice-ministre de la Défense Nationale, Chef d’Etat-Major de l’Armée Nationale Populaire a procédé ce jeudi à l’inauguration et l’inspection de la frégate « Erradii », numéro de bord 910, indique un communiqué du ministère de la défense nationale (MDN).

Gaïd Salah a procédé, au siège du Commandement des Forces Navales à l’Amirauté, à l’inauguration et à l’inspection de ce nouveau navire de guerre qui dispose des technologies les plus modernes et de haute précision dans le domaine militaire naval, capable d’intervenir dans un large champs d’action pour l’exécution de différentes missions.


Tipaza proche d'Alger  DR
Ce navire vient renforcer nos Forces Navales dans le cadre du plan de développement visant à moderniser notre flotte navale, rehaussant ainsi les capacités de défense et développant et renforçant le corps de bataille de l’Armée Nationale Populaire, selon le même communiqué.

Le Général de Corps d’Armée a visité les différents compartiments de la frégate, où il a reçu d’amples explications sur ses composants, ses spécificités et son armement, dont deux hélicoptères assignés à différentes missions de combat et de sauvetage.

Immatriculée 910 et baptisée Al Radi’ الرادع (Le Dissuasif), cette première frégate, fabriquée en Allemagne, de 3500 tonnes fait partie d’une commande de deux frégates avec une option pour deux frégates supplémentaires.

La seconde frégate (911) qui est toujours en construction par le même chantier naval sera livrée en 2017.

Ce navire de classe Meko, conçu par le chantier naval allemand TKMS, fait partie de la grande série de type Meko de navires de guerre multi-fonctions.

A l’horizon 2017, les forces navales algériennes recevront un bâtiment de débarquement et de soutien logistique (BDSL) de 9000 tonnes, une frégate Meko et trois corvettes de la classe Al Dhafer de fabrication chinoise avec une électronique occidentale

Le Guépratte à quai à Alger  DR



Après dix jours de coopération à quai à Toulon puis en mer Méditerranée, la frégate algérienne Erradii et la frégate La Fayette (FLF) Guépratte ont accosté le 14 septembre 2021 au port d’Alger.

Après une première phase de coopération à quai, les deux frégates ont conduit une phase de coopération maritime, préparée conjointement à Toulon. Plusieurs activités de manœuvre, d’enquête de pavillon, de visite à bord d’un navire suspect et d’assistance mutuelle ont permis aux deux équipages de mettre en œuvre leurs procédures respectives avant la réalisation d’un exercice majeur de lutte contre les trafics illicites et de recherche de naufragé au large des côtes algériennes. Supervisés depuis la terre, les entraînements conduits en mer ont également permis d’entraîner un état-major opérationnel franco-algérien, basé à Alger et mis sur pied à cette occasion.

la plage à Alger  DR



Accueillis à Alger par les autorités algériennes et par le contre-amiral Roux de Luze, adjoint opérations du commandant de la zone maritime Méditerranée, l'engagement des deux équipages dans les différentes activités ont permis de renforcer de manière concrète la coopération entre les marines française et algérienne, indispensable pour opérer conjointement et répondre à une situation de crise potentielle en mer.

14 octobre 2021

Guerre 1870 Ballons montés - la Marine et ses aérostiers siège de Paris Aéronavale

Guerre 1870 Ballons montés - la Marine et ses aérostiers


La Marine, depuis la déclaration de guerre jusqu’au 16 février 1871, met à la disposition de la défense nationale : 

563 officiers, 

20 ingénieurs hydrographes, 
20.157 marins, 
5.087 hommes d’artillerie de marine, 
23.000 hommes d’infanterie de marine, 
plus de 1.000 canons de marine, 
ainsi qu’une grande quantité d’armements, de munitions et d’équipements divers.

Paris seul, reçoit 10.000 matelots et 170 pièces de gros calibres servis par les canonniers marins.








Tout au long du siège de Paris, la Marine joue un rôle considérable, elle arme plusieurs forts, notamment celui de Montrouge.

Les canonniers marins qui armaient les forts deviennent rapidement les favoris des Parisiens.

C’est à un officier du Génie, président de la commission scientifique de défense du territoire, que revient l’idée de réclamer plusieurs marins pour manœuvrer le treuil du ballon captif chargé de l’observation des mouvements allemands et d’en demander seize autres pour mettre en œuvre un autre ballon.




Il fallait en outre former des pilotes, les aéronautes étant à cette époque trop peu nombreux.

On fit appel à des marins, hommes d’équipage de la marine à voile, ils n’ignoraient rien des nœuds et savaient ravauder solidement une voilure. Gabiers habitués à grimper dans les huniers, pour carguer ou larguer les voiles, ils ne seraient pas effrayés par l’altitude, sauraient sentir le vent, apprécier leur position.

" Gabiers : Matelots de pont affectés à la manœuvre de la voilure, et à l’entretien du gréement. Les gabiers de jadis étaient agiles comme de véritables acrobates. Ils grimpaient, non seulement en se gambillant dans les enfléchures, mais à la force des poignets. Dans la mâture, leur loi était « une main pour soi, une main pour le bord »".



Ces apprentis aéronautes (navigateurs de l’air) vont participer à toutes les phases de la fabrication des ballons : de la coupe de l’étoffe pour la confection des fuseaux, à la couture de leur assemblage ; du maillage du filet qui enserre l’enveloppe, au tressage des brins d’osier de la nacelle.

Une fois l’enveloppe vernie pour assurer son étanchéité, le ballon est prêt à être gonflé et prendre l’air.


L'apprenti aéronaute (navigateur de l’air, futur pilote, reçoit alors une formation théorique et pratique sur l’aérostation. Dans la nacelle suspendue du « ballon-école », il apprend à utiliser la corde de soupape, à lâcher le lest, à laisser filer le guiderope, l’ancre et le câble. Quand tout cela est assimilé, il est déclaré apte.


Vêtu d’une peau de mouton et coiffé de son bachi, voilà le marin, seul dans sa nacelle, devenu le « pacha » de son ballon.

Le temps pressant, il n’est pas question d’effectuer quelques essais d’ascensions captives et encore moins d’un vol libre avant la « mission ».

Pendant la durée du siège, soixante-huit ballons* (dont trois non dénommés : N°5, 8 et 27) quittèrent la capitale et franchirent les lignes prussiennes.

Ballon Ville d'Orléans
Les 30 marins des forts détachés à cet aventureux service aérien s’en acquittèrent avec un dévouement et une intrépidité que le siège de Paris a rendu légendaire. Déjà habitués aux périls de la navigation sur mer ils ne faisaient que changer d’élément. Il y avait là, pourtant, un danger réel à affronter les éléments encore indomptés, sous le feu du fameux mousquet à ballons Krupp, des troupes prussiennes. Certains ballons, qui décollais par nuit noire pour éviter les tirs ennemis, furent entraînés vers la mer ou se posèrent en pays occupé par l’ennemi.


Ballon Ville de Paris
Pendant la durée du siège, soixante-huit ballons quittèrent la capitale et franchirent les lignes prussiennes.



En se portant au-delà des lignes prussiennes pour acheminer en province les nouvelles de Paris, les sinistres aériens furent nombreux. Un grand nombre de messagers risquèrent leur vie, et quelques-uns la perdirent :

Tous ces ballons-poste n’atterrirent pas en France, loin s’en faut : 
cinq se posèrent en Belgique, 
trois en Hollande, 
un en Norvège après un vol de 1.250 km,
un tomba en Prusse et 
un autre en Bavière, 
où les équipages furent faits prisonniers et internés.

Cinq autres ballons tombèrent dans les lignes ennemies et les équipages emmenés en captivité. 

Deux s’égarèrent en mer : 
le Jacquard, (N°35) monté par le matelot Alexandre Prince en mer du Nord et 
celui du soldat Émile Lacaze avec le Richard Wallace (N°67), qui se perdit dans l’immensité des flots de l’Atlantique.

sources 



BnF Gallica



Liste des Ballons montés

 

Nom du ballon

Cachet de départ

Localisation du décollage 

de Paris

Le Neptune

19 au 22-9-1870

Place St Pierre à 7h45

La ville de Florence

23 et 24-9-1870

Boulevard d'Italie à 11h

Les Etats Unis

25 au 28-9-1870

Usine de la Vilette à10 h30

Le céleste

28 et 29-9-1870

Usine à gaz de Vaugirad à 9h 30

Le sans nom N° 1

27 au 29-9-1870

.

L'Armand Barbès

30-9 au 6-10-1870

Place St Pierre à 11h

Le sans nom N° 2

30-9 au 8-10-1870

Usine de la Vilette à14h

Le Washington

7 au 11-10-1870

Gare d'Orléans à 8h 30

Le Louis Blanc

7 au 11-10-1870

Place St Pierre à 11h30

Le Godefroy Cavaignac

12 et 13-10-1870

Gare d'Orléans à 9h 45

Le Jean bart N° 1

11 au 14-10-1870

Gare d'Orléans à 13h 15

Le Jules Favre N° 1

14 et 15-10-1870

Gare d'Orléans à 7h 20

Le Jean Bart N° 2

14 et 15-10-1870

Gare d'Orléans à 21h 50

Le victore Hugo

16 au 18-10-1870

Jardin de Tuilleries à 11h 45

Le Lafayette

18-10-1870

Gare d'Orléans à 9h 10

Le Garibaldi

1 au 21-10-1870

Jardin des Tuilleries à 11h 30

Le Montgolfier

22 et 23-10-1870

Gare d'Orléans à 8h 30

Le Vauban

24 au 26-10-1870

Gare d'Orléans à 9h

Le Normandie

.

Usine de la Vilette à 12h

Le Colonnel Charras

17 au 29-10-1870

Gare du Nord à 12h

Le Fulton

29-10 au 1-11-1870

Gare d'Orléans à 8h 45

Le Ferdinand Flocon

2 et 3-11-1870

Gare du Nord à 9h

Le Galilée

2 au 4-11-1870

Gare d'Orléans à 14h 15

Le Ville de Châteaudun

4 au 6-11-1870

Gare du Nord à 9h 45

Sans nom N° 3

.

Usine de la Villette à 10h

Le Gironde

6 au 8-11-1870

Gare d'Orléans à 8h 30

Le Daguerre

8 au 11-11-1870

Gare d'Orléans à 9h 15

Le Niepce

.

Gare d'Orléans à 9h 20

Le Général Uhrich

12 au 18-11-1870

Gare du Nord à 23h 15

L'Archimède

19 et 20-11-1870

Gare d'Orléans à 1h

L'Egalité

25 au 26-11-1870

Usine à gaz de Vaugirard à 11h

La Ville d'Orléans

12 au 24-11-1870

Gare du Nord à 23h 40

Le Jacquard

24 au 28-11-1870

Gare d'Orléans à 23h 15

Le Jules Favre N° 2

28 au 30-11-1870

Gare du Nord à 23h 30

Bataille de Paris

1-12-1870

Gare du Nord à 5h 15

Le Volta

2-12-1870

Gare d'Orléans à 6h

Le Franklin

1 au 4-12-1870

Gare d'Orléans à 1h

Le Denis-Papin

5 et 6-12-1870

Gare d'Orléans à 1h

L'Armée de Bretagne

5 et 6-12-1870

Gare du Nord à 6h

Le Général Renault

7 au 10-12-1870

Gare du Nord à 2h 15

La Ville de Paris

10 au 13-12-1870

Gare d'Orléans à 4h 45

Le Parmentier

14, 15 et 16-12-1870

Gare d'Orléans à 1h 20

Le Davy

17-12-1870

Gare d'Orléans à 5h

Le Général Chanzy

18-12-1870

Gare du Nord à 2h 30

Le Lavoisier

18 au 21-12-1870

Gare d'Orléans à 2h

La Délivrance

22-12-1870

Gare du Nord à 4h 45

Le Rouget de l'Isle

24-12-1870

Gare d'Orléans à 3h

Le Tourville

23 au 26-12-1870

Gare d'Orléans à 3h45

Le Bayard

27 et 28-12-1870

Gare d'Orléans à 4h

L'Armée de la Loire

29 au 30-12-1870

Gare du Nord à 5h

Le Merlin de Douai

3-1-1871

Gare du Nord à 6h 45

Le Newton

31-12-1870 au 3-1-1871

Gare d'Orléans à 4h

Le Duquesne

4 au 8-1-1871

Gare d'Orléans à 3h 50

Le Gambetta

9-1-1871

Gare du Nord à 3h 30

Le Kepler

10-1-1871

Gare d'Orléans à 3h 30

Le Général Faidherbe

11 et 12-1-1871

Gare du Nord à 3h 30

Le Vaucanson

13 et 14-1-1871

Gare d'Orléans à 3h

La Poste de Paris

15 au 17-1-1871

Gare du Nord à 3h 30

Le Général Bourbaki

18 et 19-1-1871

Gare du Nord à 5h 15

Le Général Daumesnil

20 et 21-1-1871

Gare de l'Est à 3h 15

Le Torricelli

22 et 23-1-1871

Gare de l'Est à 3h

Le Richard Wallace

24 au 26-1-1871

Gare de l'Est à 3h 30

Le général Cambronne

27-1-1871

Gare du Nord à 5h 45


13 octobre 2021

Des Marins au siège de Paris 1870

Le Journal du siège de Paris, publié par "Le Gaulois"

On a déjà parlé de la part active prise par la Marine durant la guerre de 1870. Les plus connus sont les aérostiers marins et les ballons montés mais à la tête des responsables militaires on retrouve aussi de nombreux marins. 

https://envelopmer.blogspot.com/2018/10/la-marine-au-siege-de-paris-1870.html

https://envelopmer.blogspot.com/2021/03/le-neptune-premier-ballon-monte-1870.html

https://envelopmer.blogspot.com/2014/03/combats-de-marins-oublies-durant-la.html

Amiral de Dompierre d'Hornoy
L'intérim du ministère de la marine et des colonies, qui avait été confié à M. le contre-amiral de Dompierre d'Hornoy, a cessé par décret du Gouvernement en date du 15 septembre, et M. le vice-amiral Fourichon, ministre titulaire, a pris le même jour la direction du département.



VA Fourrichon


Le vice-amiral Fourichon, ministre de la marine, exercera par délégation les fonctions de ministre de la guerre auprès de la partie du gouvernement siégeant hors de Paris.


Le Gouvernement de la défense nationale décrète : M. Glais-Bizoin, membre du Gouvernement, et l'amiral Fourichon, ministre de la marine, se rendront à Tours et y formeront, avec le garde des sceaux, la délégation du Gouvernement de la défense nationale, appelée à exercer les pouvoirs de ce Gouvernement dans les départements non occupés par l'ennemi. Ces pouvoirs dureront autant que l'investissement ae la capitale.

Fait à l'hôtel de ville de Paris, le 16 septembre 1870.



C'est l'amiral de Quillio qui remplace le général Ambert dans son commandement de la garde nationale.

Cette nouvelle a été annoncée hier à tous les gardes nationaux de service par une ronde major faite exprès à onze heures du soir.


Salons de l'hôtel de la Marine
photo JM Bergougniou
— Par ordre de M. le vice-amiral Fourichon, ministre de la marine, les grands saIons de réception du ministère de la marine sont transformés en une ambulance de plus de 100 lits, qui est organisée, au personnel comme au matériel, par les soins de l'administration de la marine sous la direction de M. Reynaud, inspecteur général du service de santé de la marine,

Plusieurs médecins de la marine sont appelés à Paris pour être mis à la disposition de l'armée de terre. Un aumônier de la marine fut attaché à chaque fort. Tous les ingénieurs hydrographes du dépôt des cartes et plans de la marine furent mis à la disposition du vice-amiral commandant en chef. Ils furent chargés de lever les plans du terrain autour des forts, et des observatoires.

La place de la Concorde depuis la galerie de l'hôtel de la Marine
photo JM Bergougniou

Le ministère de la marine a converti ses superbes salons en une ambulance depuis déjà quelques jours. Voilà aujourd'hui que les vastes galeries du rez-de-chaussée sont transformées en magasins de vivres; de nombreuses voitures et des camions déchargeaient aujourd'hui d'immenses quantités de sacs de blé et de caisses provenant des usines Chollet, qui sont arrivés des magasins de la marine a Cherbourg.

Sources 

Le siège de Paris Le Gaulois 1871.


11 octobre 2021

Dunkerque la guerre de 14-18 et les Fusiliers marins

 Dunkerque la guerre de 14-18 et les Fusiliers marins


De 1914 à 1918, Dunkerque se trouve à proximité du front. Transformée en camp retranché, la cité sert de base logistique aux troupes alliées qui combattent en Flandre. Mais elle est la cible des bombardements.

Dunkerque le beffroi et l'hôtel de ville
photo JM Bergougniou
Déclarée par l’Allemagne à la France le 3 août 1914, la guerre - que chacun croit alors devoir être courte - va durer plus de quatre ans. D’abord bousculée par l’offensive allemande, qui l’a surprise en passant par la Belgique neutre, l’armée française commandée par Joffre se ressaisit. Elle repousse les Allemands par la victoire de la Marne. Les armées francobritanniques et allemandes se poursuivent alors dans une course à la mer qui s’achève fin 1914 en Flandre belge


A la suite de la difficile bataille de l’Yser livrée par le général Foch en octobre, Dunkerque échappe à l’occupation allemande. Mais elle n’échappe pas aux effets de la guerre, le front n’étant éloigné que de 40 km.

Pendant la Grande Guerre, la ville de Jean Bart, le corsaire héroïque de Dunkerque, va payer très cher son rôle de port de ravitaillement au service des Alliés. 4 années durant, la cité de Jean Bart pourtant loin du front sera bombardée à 200 reprises.


Le commandement des forces navales dans la zone des armées du Nord est confié en mai 1916 à l’amiral Ronarc’h. Sa mission consiste à assurer, en collaboration avec la marine britannique, la maîtrise du détroit et de la mer du Nord.   


Si la bataille de la Marne (6 septembre 1914 au 9 septembre 1914) sauve le pays et la capitale du désastre, la stabilisation du front est en cours et une gigantesque manœuvre de débordement réciproque conduit les belligérants vers l’obstacle maritime.

A la mi-octobre, les alliés envoient des renforts en Flandre pour aider l’armée belge menacée d’encerclement et pour barrer la route de Dunkerque.

La bataille de l’Yser entre Nieuport et Dixmude est le théâtre des pires affrontements entre les Allemands et les 6 000 fusiliers marins de l'amiral Ronac'h  renforcés par deux bataillons de tirailleurs sénégalais.

L’Yser doit être la barrière que viendront renforcer les troupes françaises. Á Dixmude, la brigade des fusiliers marins constitue un point d’ancrage d’une grande robustesse.


















Érigé en 1929, ce monument commémoratif n'est pas un monument aux morts.
Il rappelle le rôle important pris par le corps des Fusiliers marins, commandés par l'amiral Ronarc'h, dont la base arrière se trouvait à Dunkerque et qui opposa une résistance farouche à l'avancée des Allemands sur le front de l'Yser.


Sont rappelés tous les champs de bataille où ils s'illustrent et la sculpteur du valenciennois Desruelles relate dans un saisssant bas-relief la vie de ces soldats héroïques.


Sa position était importante, face à la route de Bergues, coincé entre la gare et la sous-préfecture.

AUX MARINS MORTS EN COMBATTANT À TERRE

suivie de ces lignes :
Ordre du général d’Urbal, à l’Amiral Ronarc’h, octobre 1914. Il y va de notre honneur d’aider les Belges, dans cette tâche, jusqu’à l’extrême limite de nos moyens. En conséquence, le passage de Dixmude devra être tenu par vous tant qu’il restera un fusilier marin vivant. Quoi qu’il puisse arriver, la retraite est la seule hypothèse qui ne puisse être envisagée


Sous ce texte on voit un médaillon de l’amiral Ronarc’h.


La paix retrouvée vient le temps des honneurs. Le roi George V décore Dunkerque pour service rendu aux forces navales britanniques. Raymond Poincaré, le Président de la République remet la Légion d'Honneur à la ville en récompense de la conduite admirable de ses habitants durant la guerre. Une guerre qui a fait 600 morts et plus de 1000 blessés, vidant la ville de sa population. À l'Armistice, la cité de Jean Bart ne compte plus que 1000 habitants, 8 fois moins qu'au début du conflit.

Sources

Ville de Dunkerque

L'Ouest-Eclair 

Chatelle (Albert) — Dunkerque pendant la guerre 1914-1918.


10 octobre 2021

Humour dans le carré par Donec - On ne nous dit pas tout

 Humour dans le carré par Donec - On ne nous dit pas tout


Bonjour la compagnie,

Elevés dans l’univers des contes de Perrault et de Walt Disney, nous avons besoin d’un monde où le méchant est une brute avérée qui se voit de loin à l’instar des frères Rapetout, de l’Ogre, de la vilaine sorcière de Blanche Neige ou des Allemands de 1914 rhabillés par la presse revancharde.

Dans l’affaire du génocide rwandais, j’avais compris, aimablement renseigné par les médias que les gentils Tutsis avaient été effroyablement égorgés, lapidés, étranglés par les méchants Hutus que la radio des Mille-Collines incitaient au meurtre.

Dans les derniers numéros du « Fanatique » (de l’aviation) ce drame est évoqué par une série d’articles « l’aviation au cœur de l’enfer ». L’objet en est l’aviation gouvernementale rwandaise et son action dans le conflit à partir de 1990. En toile de fond il y naturellement une situation politique particulièrement orageuse.

Première découverte le gouvernement du président Habyarimana est l’objet d’une attaque en règle lancée de l’Ouganda voisin par le FPR, entité tutsis revancharde qui tient à reprendre le pouvoir. Ils sont les enfants de ceux qui furent massacrés à la fin des années cinquante dont les survivants se réfugièrent dans ce pays. Ce FPR franchit la frontière et repousse allègement les force armées rwandaises qui ne sont pas à la hauteur. La France soutient du bout des lèvres le gouvernement officiel avec quelques hélicoptères de combat mais fera la sourde oreille aux demandes incessantes du président Habyarimana.

Pourtant ces maigres effectifs aériens vont permettre de stopper l’invasion du FPR. Celui-ci ne désarme pas et reçoit même l’aide de militaires zaïrois spécialisés dans le viol et la rapine. Naturellement les Tutsis de l’intérieur subissent le contre coup du conflit et sont malmenés par la majorité Hutus.



Dès le début de 1991 le FPR reprend le sentier de la guerre contre une armée rwandaise toujours aussi médiocre au combat. Désormais l’Ouganda fournit la rébellion en missile sol air SA-16. A la fin de 1991 le FPR contrôle 25% du territoire et poursuit sa marche en avant en semant le chaos dans tout le pays. Il n’hésite jamais à s’en prendre aux populations civiles et à bombarder les camps de réfugiés. Naturellement pour eux massacrer les Hutus est une seconde nature. Si le FPR signe sous les « cessez-le- feu » que l’on veut il poursuit la conquête sans sourciller.

Afin d’aller plus vite en besogne le FPR décide alors d’un attentat contre le président Habyarimana avec l’aide de missiles ougandais. Ce sera fait le 6 avril 1994. Le Falcon 50 piloté par des officiers français, Jacky Heraud et Jean Pierre Minaberry est atteint par deux projectiles qui ne leur laissent aucune chance. Avec eux disparait le président et une partie de son état major.
La chasse aux Tutsis et le crime de masse va immédiatement être déclenché dans une atmosphère de chaos incroyable. Si les Hutus ont pris une part à l’holocauste, les Tutsis de l’extérieur n’étaient pas resté les bras ballants et avaient tout fait pour créer l’irréparable.

Refermons donc les « contes de Perrault » laissons « Blanche Neige » de coté et saisissons-nous de « Docteur Jekyll et Mister Hyde » autrement réaliste concernant les circonvolutions du cerveau humain.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

Sur la peau de bouc : « Se cacher dans les fonds de misaine pendant la manœuvre »

Le mot du général

Devant des ministres somnolents, Couve de Murville récite son exposé hebdomadaire de politique « internationale »
La démarche énergique qu’a effectuée notre ambassadeur auprès du gouvernement de la République Fédérale Allemande… La ferme représentation que j’ai faite au représentant de Sa Majesté britannique… Le fructueux échange de vues…
Monsieur le ministre des affaires étrangères, tonne le Général, ayez donc l’obligeance de bien vouloir (crescendo) cesser d’enfoncer des portes ouvertes en nous faisant croire (crescendo) que ce sont des arcs de triomphe.

L'Astrolabe TAAF Dumont d'Urville Terre-Adélie départ R4 2024 28 février

L'Astrolabe TAAF Dumont d'Urville Terre-Adélie Du fait du climat et de l’expansion de la surface de la glace de mer bordant la côte ...