07 avril 2021

Toulon FREMM ALSACE 2 Avril 2021

 Toulon FREMM ALSACE 2 avril 2021


Vendredi midi, la frégate multi-missions Alsace a accosté pour la première fois dans son port-base. En provenance de Lorient, c’est le dernier né des navires militaires français.

Elle a pointé son étrave effilée vers la grande passe peu après midi, ce vendredi, avant d’accoster au quai d’honneur au terme d’une longue manœuvre.

Depuis les bords de rade, les amateurs de lignes épurées et autres nuances de gris ont pu admirer la "bête", qui découvre son port-base toulonnais. Mais pour les spécialistes, qu’importe les apparences, son design furtif ou son drôle de radar tournant: la frégate multimissions (Fremm) Alsace, première du nom, est surtout une formidable machine de guerre de 142 m de long. Ce qui se fait de mieux, sur l’eau, en matière de lutte anti-aérienne.
photo   Laurent Martinat



Car contrairement aux autres Fremm déjà arrivées au pied du Faron (voir par ailleurs), développées spécifiquement pour la lutte anti-sous-marine, l’Alsace se veut aussi la spécialiste de la défense des airs. Cela se traduit notamment par un radar Herakles plus performant dans la surveillance du ciel et des moyens de communication renforcés.
Quant au système de gestion de combat Setis, il peut mettre en œuvre trente-deux missiles à lancement vertical Aster 15 et Aster 30, de plus longue portée.

PAS ENCORE PRÊTE POUR LE COMBAT

Pour le reste, l’Alsace bénéficie de tout l’arsenal de guerre. Elle est équipée de deux lanceurs pour missiles antinavire, une tourelle de 76 mm, deux canons télé-opérés de 20 mm et quatre tubes lance-torpilles. Capable d’embarquer un hélicoptère NH90 (Caïman Marine) mais aussi un drone aérien, le navire de premier rang possède également deux brouilleurs, deux lance-leurres antimissiles et deux lance-leurres anti-torpilles.

Mais ne comptez pas sur la Marine pour disserter plus avant sur son nouveau fleuron : l’Alsace n’est pas encore prête à s’aguerrir sur les théâtres d’opérations, où elle pourra être amenée à conduire des missions spéciales, à escorter un porte-hélicoptères ou le porte-avions Charles-de-Gaulle dans le cadre d’un groupe aéronaval.

Mis à l’eau en avril 2019 à Lorient, le navire doit encore conduire des essais en Méditerranée, sous l’égide de la Direction générale de l’armement et de l’industriel Naval Group. D’après le site spécialisé Meretmarine.com, il s’agirait de tester les aspects liés à la défense aérienne avec le concours d’aéronefs et du centre DGA de l’île du Levant. Sa livraison à la Marine nationale, qui y affectera 123 marins (plus 14 personnes pour le détachement hélicoptère), n’est pas prévue avant l’été.

Et ensuite ? Toulon accueillera un autre bâtiment high-tech. Il s’agira de la Lorraine, la sœur jumelle de l’Alsace, qui a été mise à l’eau en novembre dernier après trente mois de travail de l’industriel sur son chantier morbihannais, et qui doit intégrer la Force d’action navale l’an prochain. Ces deux frégates multi-missions à capacité de défense aérienne renforcées (dites « DA ») vont remplacer les Cassard (désarmée en 2019) et Jean-Bart (désarmement en cours).

D’après les spécialistes, les bénéfices en matière de lutte au-dessus de la surface, qui s’ajoutent à leurs excellentes capacités de lutte sous la mer, font de l’Alsace une référence mondiale en la matière.

Var-Matin

https://www.varmatin.com/vie-locale/quand-un-bateau-de-guerre-ultrapuissant-arrive-dans-la-rade-de-toulon-665022

https://www.varmatin.com/vie-locale/un-quai-et-un-batiment-inaugures-la-base-navale-de-toulon-poursuit-sa-transformation-634434

06 avril 2021

Campagne Maroc 1908 transport d'état Gironde 4e régiment de tirailleurs sénégalais Dakar embarquement

Dakar 4e régiment de tirailleurs sénégalais Maroc Pacification 1908

Dès 1908, les tirailleurs sénégalais arrivent au Maroc : ce sont deux bataillons qui entrent dans la composition d’un corps de débarquement de 14000 hommes. Ils participent dans le corps du général d’Amade aux premières opérations du Tadla et en Chaouïa ; c’est le 2e BTS du commandant Aubert qui occupe Kasbah-Tadla ; le 23 juin 1908, il s’engage, à Sidi-Salah, contre 5 000 guerriers qu’il refoule.

 




L'Ouest-Eclair 6-3-1908

Les tirailleurs sénégalais

Le gouvernement envoie à Casablanca deux bataillons de tirailleurs sénégalais qui vont s'embarquer à Dakar sur le transport Gironde. Ils partiront avec leurs femmes, comme ils le font toujours pour des expéditions un peu longues.

Les tirailleurs sénégalais ont été créés par décret du 21 juillet 1857. Ils nous ont rendu beaucoup de services en Afrique occidentale, particulièrement dans la destruction des bandes d'Ahmadou et de Samory. Ce sont des soldats sobres, endurants et intrépides.

D'après la réorganisation de 1903, ils comprennent 4 régiments et 7 bataillons. Les 1er et 4e régiments sont à Dakar, le 2e à Kati, le 3e est détaché à Madagascar



Les 17 bataillons sont à Zinder, Tombouctou, Konakry, Libreville Brazzaville, Fort-Lamy (Tchad), et Grand-Lahou (Côte d'Ivoire). Au total, 54 compagnies de tirailleurs. Il y a une compagnie montée par régiment. Les effectifs comprennent 205 officiers français, 613 gradés français, 51 officiers indigènes, 8.100 sous-officiers, caporaux et soldats indigènes.

Les tirailleurs sa recrutent par engagements volontaires parmi les indigènes du Sénégal. Lors de la discussion du budget de 1908, il a été reconnu. utile dé créer deux bataillons de plus pour la sécurité de nos possessions. Il est donc à craindre que le départ de deux bataillons ne soit préjudiciable à notre colonie. Il serait urgent de créer deux et même quatre nouveaux bataillons qui rendraient de grande service» 

Le Monde illustré

Le vapeur Gironde, venant de Dakar, est arrivé; par suite de la mer mauvaise, il n’a pu descendre que 800 tirailleurs sénégalais, 150 femmes et 80 enfants. Une foule nombreuse d’Arabes et d’Européens assistait au débarquement, vraiment pittoresque, surtout le défilé des femmes, avec leurs têtes chargées de choses disparates. Elles font actuellement leurs achats en ville : sucre, café, riz, etc. Elles doivent suivre partout le bataillon sénégalais, même au combat, et portent du reste tous les bagages du bataillon.


Nos Soldats AU MAROC


ILS N'ONT JAMAIS COMMIS DE CRUAUTÉS

affirme le Général d'Amade On se rappelle les termes dans lesquels M. Jaurès, le 27 mars dernier, Avait posé au gouvernement, dans sa dernière interpellation sur le Maroc, Ia question de savoir dans quelle mesure il fallait tenir pour exact le récit publié par un journal du matin, d'après un télégramme d'un correspondant, de prétendus massacres de femmes et d'enfants commis le 15 mars par nos colonnes du corps expéditionnaire, que commande le général d'Amade.


Mr Jaurès, retenant au moins certaines des accusations de ce journal, avait accusé le commandement d'avoir lancé avec légèreté dans un assaut à la baïonnette des troupes énervées par un combat et par des marches poursuivies dans des conditions particulièrement pénibles. Mr Clemenceau, président du Conseil, opposa séance tenante un démenti formel au récit publié. Il s'engagea, en outre, à demander au général d'Amade 1-un premier rapport, par voie télégraphique 2- Un second rapport, détaillé et circonstancié, sur les faits énoncés par M. Jaurès, et sur tout ce qui pouvait s'y rapporter. Nous avons donné en son temps le premier de ces rapports. Le ministre de la Guerre a communiqué hier le second.

Le rapport est daté de Casablanca, 29 mars. Le général d'Amade débute en expliquant sous quelles conditions il fut amené à réoccuper Settat, qu'on avait abandonné une première fois. Le 13 mars, il avait établi ses bivouacs au Sud de la ville et reçu par l'intermédiaire d'un M. Vaffier-Polet les propositions d'armistice de Mouley-Hafid, propositions qui se présentaient dans de telles conditions qu'elles ne pouvaient qu'exciter la plus profonde méfiance. Contre l'ermite Bou-Nouala

Sans tenir compte de ces démarches, le général d'Amade donne, le 14 mars, l'ordre d'avancer dans la direction de la kasbah des Ouled-Saïd. Le 15, dans la matinée, il décide de as porter vers la Zaoula-Sil-el-Ourimi, où un ermite du nom de Mohammed-ben-Abdalla, sumommé Bou-Nouala, avait formé des rassemblements avec les contingents des tribus qui évacuaient le territoire devant nos colonnes.

La matinée da 15 mars fut occupée par des pourparlers qui n'aboutirent pas davantage, si bien qu'à deux heures et quart les colonnes se mirent en mouvement sur la Zaouïa-Sil-el-Ourimi.

 

Le terrain plat, vider de .constructions et de douars, est coupé par trois étroites arêtes rocheuses, dont les deux premières encadrent la Zaouia et la troisième longe au sud la Mamelon 215,

Le général d'Amale explique comment ses troupes enlevèrent les deux premières arêtes l'infanterie, au moment d'aborder la troisième arête se heurta à une vive fusillade.

A l'assaut des douars

Une fusillade nourrie, écrit le général, s'engage sur la gauche.

L'infanterie s'élance à son tour 

La compagnie de gauche du 2e tirailleurs, la compagnie du 1er étranger, le peloton de spahis du lieutenant Indigène Mahiddine envahissent le douar.

J'étais moi-même très courte distance des tinrrailleurs, au moment de l'assaut et j'entrai dans le douar derrière eux. Il comprenait une centaine de tentes disposées sur les taces d'un rectangle dans l'intérieur de ce rectangle, quelques tentes, dont une blanche celle de Bou Nouala. Cette tente était voisine de la face par laquelle le douar avait été abordé.

Des cadavres d'hommes jonchaient le sol principalement aux abords de la tente de Bou Nouala et à la lisière opposée, où nos troupes avaient rencontré une nouvelle résistance.

Les femmes excitaient les guerriers Tout contre la tente de Bou Nouala, des femmes étaient groupées, muettes, les mains tendues. D'autres femmes erraient à travers nos soldats. On en entendait d'autres, en avant pousser encore les you, you  par lesquels elles excitent les guerriers au combat. De nombreux troupeaux étaient parqués dans le douar et, à côté, des objets d'ameublement, des ustensiles de toutes sortes étaient épars près des tentes. Il était visible que toute une partie de la population, vivant dans le voisinage immédiat de l'ermite, avait été abusée jusqu'au dernier moment par ses promesses et n'avait pas songé à s'éloigner. Bou Nouala lui-même n'était plus là. Il avait fui, parait-il, peu avant l'entrée des troupes.

Au-delà du douar, un vaste espace vide, emplacement du marché. Ce terrain est coupé par un talus naturel à parois rocheuses. Derrière la talus, des femmes étaient blotties et des tirailleurs embusqués. Légionnaires et tirailleurs se jettent sur cette dernière ligne de défense. Les hommes sont tués à la baïonnette, les femmes celles vraisemblablement dont j'avais entendu les cris de guerre sont respectées comme l'avaient été, dans le douar, les femmes et les enfants.

En passant près de la tente de Bou Nouala, j'avais chargé un officier de mon état-major, le capitaine Delagrange, qui parle l'arabe, de rassembler et de rassurer la population sans armes. Aidé seulement de deux ou trois spahis de mon escorte, cet officier parcourt le douar, pénètre sous les tentes, où se sont réfugiés une partie des défenseurs. Il réunit environ 150 nersonnes. dont une soixantaine d'hommes, fait jeter par ces derniers les cartouches qu'ils détiennent encore et reste avec ce groupe jusqu'au passage de nos dernières troupes.

Les indigènes durent alors s'éloigner avec leurs troupeaux. Ils n'étaient plus là à notre retour.


Au-delà de l'emplacement du marché, d'autres douars se succèdent, moins importants que le premier. Transversalement, une autre ligne de douars de 2 ou 3 kilomètres d'étendue. Par comparaison avec le premier douar, pour lequel les estimation sont à peu près concordantes, j'évalue à 1.500 le nombre de tentes aperçues. Ces tentes étaient encore dressées et meublées, mais sauf dans le premier douar, la population avait fui, emmenant les troupeaux. On n'y voyait plus que quelques défenseurs fuyant devant nos troupes.

Le campement avait été abordé sur un front d'environ un kilomètre. Je fis continuer le mouvement en avant jusqu'à ce que les tirailleurs eussent dépassé la dernière ligne de tentes. A ce moment, six heures quinze, je fis exécuter la sonnerie « halte ». Puis je dictai l'ordre suivant

Pas de pillage. 

Aucune razzia, aucun acte de pillage ne sera commis

« La répression consistera dane l'incendie du L'opération est terminée. Les troupes vont regagner le bivouac La colonne de Ber-Recbid et la colonne de Bou-Znika couvriront le mouvement et resteront déployées face a l'ennemi jusqu'à ce qu'elles aient été dépassées de 1.500 mètres par les deux colonnes du même groupe. On marchera en ligne de section par quatre ou en ligne déployée-

Le général recommande, à la traversée des douars, le même ordre et la même tenue que pendant l'action. 

Les prescriptions tactiques contenues dans cet ordre ne furent pas exécutées littéralement. Celles relatives il. la discipline furent observées ponctuellement.

Quant à l'incendie, je ne le fis pas porter sur toute l'étendue du vaste campement. Trois a quatre cents tentes turent livrées aux flammes. j'estimai la répression suffisante pour ruiner l'influence de Bou Nouala.

J'entendais, en laissant à ses partisans les troupeaux rencontrés et la plus grande partie des tentes, leur permettre de réoccuper leurs territoires abandonnés et de s'y remettre, comme le font les tribus ou fractions de tribus soumises, aux travaux de la paix.



Dès 1908, les tirailleurs sénégalais arrivent au Maroc : ce sont deux bataillons qui entrent dans la composition d’un corps de débarquement de 14000 hommes. Ils participent dans le corps du général d’Amade aux premières opérations du Tadla et en Chaouïa ; c’est le 2e BTS du commandant Aubert qui occupe Kasbah-Tadla ; le 23 juin 1908, il s’engage, à Sidi-Salah, contre 5 000 guerriers qu’il refoule.



Néanmoins, le haut commandement se montre réticent à l’emploi des Africains au Maroc et seul le 2e BTS est, pour le moment, maintenu sur ce théâtre d’opérations.

Cependant, les besoins en effectifs s’accroissant, on constitue une brigade mixte coloniale sous les ordres du général Ditte ; elle comprend les 1er et 2e régiments coloniaux de marche (colonels Gouraud et Comte), le régiment de tirailleurs sénégalais de marche (RTSM du lieutenant-colonel Mazillier, composé du 2e, 3e et 4e BTS), six sections de mitrailleuses et quatre batteries d’artillerie coloniale.

Cette brigade prend une large part aux opérations de dégagement de Fez. Elle participe également aux combats de Mechra-Bou-Derra, le 22 mai 1911, de N’Zala-Sidi-Amar, les 24 et 25, le tout sur un terrain difficile et dans des conditions climatiques très éprouvantes. Le 21 mai Fez est enfin délivrée. Puis les colonnes Gouraud, Ditte et Mazillier écrasent, en juin 1911, les bandes de Chérif-Moulay-Zim et s’emparent de Meknès le 8 juin. C’est encore le lieutenant-colonel Mazillier qui dégage une nouvelle fois, le 17 avril 1912, Fez investie par les tribus berbères révoltées. Puis, de son côté, le colonel Gouraud bat les Berbères à Hajra-Kohila, sauvant Fez une fois encore. Ainsi, la situation dans le sud-marocain, à la fin de l’été 1912, s’est sensiblement améliorée.

sources 

L'Ouest-Eclair 6-03-1908
L'Ouest-Eclair 12-04-1908
Le Monde Illustré

05 avril 2021

Une campagne de pêche aux Kerguelen 1982 par la philatélie

Carte ancienne des Kerguelen années 50


La chance sourit parfois aux collectionneurs... Aux halles de Saint-Servan entre poissonniers et primeurs on peut trouver des libraires d'occasions et parfois des vendeurs de timbres et d'enveloppes. 
J'ai ainsi acheté plusieurs boîtes d'enveloppes.
Je vous livre aujourd'hui  le contenu de l'une d'elles qui raconte une campagne de pêche aux Kerguelen en 1982.

Progressivement écartés des eaux canadiennes qu'ils avaient l'habitude de fréquenter, les chalutiers français de " grande pêche " cherchent d'autres zones pour " redéployer " leurs activités.

La Société Nouvelle de Pêches Lointaines se situe à Bordeaux et arme des chalutiers principalement dédiés à la pêche à la morue.
En 1978, 1981 et 1982, la SNPL mêne des campagnes aux Kerguelen qui se solderont par un échec commercial. 

Faisant suite à une pêche libre qui a duré de 1967 à 1979 ~ l'Union Soviétique, seul pays présent dans la zone de pêche, mis à part un essai ponctuel des Polonais en 1979, s'est vu imposer pour 1-981 un quota de 30 000 T pour une période de 18 mois avec au maximum 7 navires simultanément sur zone. Pour mémoire le nombre des chalutiers soviétiques pêchant simultanément a parfois dépassé 40 unités (HUREAU, 1974)

Le Zélande est aux ordres de Lionel Martin (9 000 jours sur la mer, 83 campagnes de pêche).


Empreinte de machine à affranchir Bordeaux Docks 29-4-1982

Le Zélande le 30 avril 1982 est au Verdon (33) pour entamer sa descente vers le grand sud.


Sur enveloppe SNPL flamme Le Verdon sur Mer 30-4-82 ZELANDE SNPL le capitaine Lionel Martin
Il faudra une petite dizaine de jour pour descendre le long des côtes européennes et traverser la Méditerranée. 

Suez 

Empreinte de machine à affranchir
ARE Egypt 9-5-82 Flamme Port Saïd 9-5-82


Traversée du canal de Suez le 9 mai, le Zélande est à Port-Saïd à l'entrée du canal. La Machine à affranchir porte le sigle A.R.E. (Arab Republic of Egypt) et la mention de l'Assiout Shipping Agency, certainement le transitaire.


Le Zélande sort du canal de Suez le 11 mai 1982

La Réunion
En 9 jours, il traverse la Mer Rouge et l'Océan Indien. Il fait escale à La Réunion du 20 au 22 mai (Week-end de l'ascension) le courrier ne partira que le lundi 24 mai.

Flamme Rotary International 57e conférence - 920e district 24-5-1982

puis il fait route sur les Iles Australes. Il sera le 
28 juin à Port-aux-Français.


Arrivée du Zélande II à Port-Aux-Français le 28-5-1982

Cette enveloppe porte le cachet Exploitation Colin des Kerguelen

La pêche s’y est développée dès les années 1970, d’abord au chalut puis à la palangre. Cependant peu d’espèces (une dizaine au maximum) sont considérées comme commerciales. On peut retenir parmi elles deux espèces emblématiques : le poisson des glaces Champsocephalus gunnari, petite espèce d’une trentaine de centimètres au sang incolore et vivant en grands bancs, et la légine australe Dissostichus eleginoides, prédateur pouvant atteindre 215 cm et 80 kg.

La pêche, tout d’abord incontrôlée (la ZEE date de 1978) puis surveillée, a incontestablement modifié les équilibres entre les populations de poissons vivant dans les eaux marines de Kerguelen. Les espèces démersales ont été les plus affectées car les pélagiques ne représentent pas actuellement de potentiel économique. La biomasse de certaines espèces a très vite périclité pour le colin de Kerguelen (Notothenia rossii) et le poisson des glaces.

Dans un premier stade la pêche fructueuse n'a pas pu être"digérée" par l'usine qui accusait de gros ennuis au niveau du filetage.

Le traitement subi par le poisson diffère selon l'espèce et le navire usine en pêche. C'est ainsi que du Notothenia rossii rossii (N. marbré) sera congelé étêté éviscéré sur l'AUSTRAL et le SYDERO alors qu'il sera congelé sous forme de filet sur le ZELANDE. Par contre le Champsocephalus gunnari plus petit et plus effilé que les autres espèces sera congelé entier ou étêté éviscéré. Les différents modes de traitement à bord représentent un choix à priori de l 'armateur p choix qui dépend du marché envisagé. Il est évident qu'un poisson entier ou même étêté éviscéré sera plus facilement accepté sur le marché de l'Ile de la Réunion car moins onéreux qu'en filet.




Le Zélande revient à Port-aux-Français le 2 juin 1982.



Contrairement au SYDERO et à l'AUSTRAL, le ZELANDE conditionne surtout du filet à l'état congelé.



Signature du Dr Dominique Ben -  PAF 22-6-1922

L'envoi d'un technicien de chez BAADER le 8 juillet via le SYDERO a permis de rétablir une bonne marche de la machine et par voie de conséquence de toute l'usine.



La perte estimée à la suite de ce problème est de 50 à 100 T de filets.


16 juillet - 14 H : pêche sur 340 m de fond. l 49° 58' 42 S G 70° 44' 59 E. Vitesse 4,2 nds. Caractéristiques du trait. Chalut de fond. Longueur funes 1 100 m. Traîne 90' sur 320 m de fond. Ouverture verticale 8 m : 30 tonnes.

17 juillet - l 50° 01 S. G : 70° 42 E. P 340/5000 T : 78,425 Nombre de traits :9
18 juillet - l 49° 56 S. G : 70° 46 E. P 280/500. T : 56,585 Nombre de traits : 9 19 juillet - l 49~ 38 S. G : 70° 46 E P 300/520. T : 64,940 Nombre de traits : 7 20 juillet - l 50° 02 S. G : 70~ 38' E P 300/500• T : 81,970 Nombre de traits : 8 21.juillet - l 49° 33 S. G : 70° 48'E P 270/5000 T : 48,750 Nombre de traits : 8



22 juillet - l 49° 45 S. G : 70° 52 E P 180/230.. T : Nombre de traits 8. ./.
23 juillet - l P 49 C 49 So G 280/4000 70° 49 E 8. Nombre de traits: 9
24 juillet - l : 49° 45 So G : 70° 50 E P 280/400 Nombre de traits : 2
25 juillet - l : 49° 45 8. G : 70° 53 E P : 225/30C Nombre de traits: 8



* l latitude P profondeur G longitude T tonnage en poisson entier.




Description de la chaîne principale
Arrivé en usine le poisson est tout d'abord trié en fonction de l'espèce (à cette période il y a 99 % de No rossii) mais aussi en fonction de la taille.

Les grands individus supérieurs à 70 cm/80 cm sont entreposés étêtés éviscérés à l'aide de la :Baader 423 puis congelés (ce qui représente 1/6 de la masse congelée)
Le reste suit le parcours suivant : Baader 160. fileteuse éviscéreuse (2 machines) Baader 190. Fileteuse (1 machine) - Baader 47. Peleuse (4 machines) Rectification manuelle des filets. Rinçage et stockage en trémie. Congélation" .' soit en plaque congélateurs JACKSTONE FROSTER, (4 verticaux, production unitaire de 580 kg pour un cycle de 2 heures - 2 horizontaux, production unitaire de 970 kg pour un cycle de 2 heures) • soit en filets individuels conditionnés dans une pochette en plastique. Dans ce cas le conditionnement manuel permet d'éliminer les filets particulièrement parasités (5/1000).

Entrée du canal de Suez le 14-8-1982





Sortie du Canal de Suez le 16-8-1982






Le reste suit le parcours suivant :

Baader 160. Etêteuse éviscéreuse (2 machines)
Baader 190. Fileteuse (1 machine) -
Baader 47. Peleuse (4 machines)
Rectification manuelle des filets.
Rinçage et stockage en trémie.
Congélation" .'
soit en plaque congélateurs JACKSTONE FROSTER, (4 verticaux, production unitaire de 580 kg pour un cycle de 2 heures - 2 horizontaux, production unitaire de 970 kg pour un cycle de 2 heures)
soit en filets individuels conditionnés dans une pochette en plastique. Dans ce cas le conditionnement manuel permet d'éliminer les filets particulièrement parasités (5/1000).


Boulogne sur Mer arrivée du ZELANDE et débarquement de 700 tonnes de poissons 24-8-1982

En savoir plus sur

Lionel Martin Forçats de l'océan Hermé 1986

04 avril 2021

Terre Adélie Dumont d'Urville 2021 R3 L'Astrolabe rotation R3

Terre Adélie 2021

Dumont d'Urville

Quelques plis de R3 

Départ de Hobart le 23-1-2021 et arrivée à DDU le 28-01-2021

L'équipage A (Cdt Fresnais de Coutard) de l'Astrolabe vient remplacer l'équipage B (Cdt François Ceccaldi)

Enveloppe en timbre australien posté à bord de l'Astrolabe - timbre annulé à DDU le 28-01-2021 
puis annulé par la machine australienne à Hobart 17-03-2021

Les trois premières rotations ont permis de transporter plus de 800 tonnes de matériel, 900 m 3 de carburant spécial nécessaires au fonctionnement des bases antarctiques de Dumont d'Urville et de Concordia, mais également une centaine de passagers, avec l'obligation de ne prendre aucun risque d'introduction de la pandémie COVID-19 sur le continent blanc.









03 avril 2021

L'ASTROLABE Terre Adélie Dumont d'Urville Hélicoptères Canadian helicopters TA 71

L'ASTROLABE Terre Adélie Dumont d'Urville Hélicoptères

Le 14 octobre 2020,  L'Astrolabe quittait La Réunion en direction d’Hobart en Australie afin de charger du fret et des passagers au profit de la base des Terres australes et antarctiques française (TAAF) en Terre Adélie

L’histoire du Programme des opérations antarctiques d’Hélicoptères Canadiens remonte à 1979, lorsque Hélicoptères Nouvelle-Zélande (connue plus tard sous le nom de HNZ) a lancé sa première entreprise en Antarctique.

En 1985, la compagnie fournissait des hélicoptères et des équipages spécialisés pour diverses expéditions en Antarctique de façon continue / annuelle. En 2011, Hélicoptères Canadiens a acheté les activités Antarctiques de HNZ.

Canadian Helicopters AS-350 B3  C-FNIZ
pilote Michel de Reneville mécano Jonathan Blouin
DDU 14-11-2020 premier posé hélico


Du 14 au 21 novembre 2020, 165 vols logistiques au profit de la base des TAAF ont été effectués, grâce aux deux hélicoptères embarqués à bord. Cette complémentarité des transports a permis le transfert des 36 passagers embarqués ainsi que celui de matériel dont du matériel lourd (deux traîneaux) et des vivres, conditionnés en palettes de 800 kg à une tonne. La réussite de cette mission logistique a également nécessité plus de 36 heures de ramming** pour l’équipage du patrouilleur polaire.


Canadian Helicopters AS-350 B3  C-FNZU
pilote Gilles Bocard - mécano Benjamin couturier
DDU 14-11-2020 - premier vol courrier

Les deux hélicoptères sont sortis de la cale et après un vol d’essai pour chacun, le balai aérien débute et se poursuit jusqu’en fin d’après-midi. Les opérations étant achevées pour la journée, L’Astrolabe attaque une première nuit de « ramming » opération consistant à casser progressivement la banquise pour se rapprocher de la base. Le 15 novembre au matin, après une première nuit de « bagarre », le bâtiment est stoppé à 4200 m de la base et les opérations logistiques reprennent par hélicoptère pour la journée. Une deuxième nuit de « ramming » sera nécessaire pour que le bâtiment s’approche à 1800 m de la station. La troisième et dernière journée de déchargement par voie aérienne commence. En fin d’après-midi, il ne reste à bord que le SAB et quelques matériels lourds dont une pelleteuse de 15 tonnes, qui ne peuvent être débarqués par hélicoptère et requièrent la proximité de la base et une banquise pour être débarqués. Journal de bord de L'Astrolabe


Canadian Helicopters AS-350 B3  C-FNZU
pilote Gilles Bocard - mécano Benjamin Couturier
DDU 14-11-2020-  premier vol hélico posé Prud'homme 

http://terreadelie-antarctique.blogspot.com/2021/02/vues-dhelico.html


https://www.defense.gouv.fr/actualites/operations/fazsoi-mission-en-antarctique-pour-l-astrolabe


https://www.colsbleus.fr/articles/12567

patrouilleur outre-mer Teriieroo a Teriierooiterai appareillage Brest transit Papeete Tahiti mars 2024

Teriieroo transit vers Papeete Le patrouilleur outre-mer Teriieroo a Teriierooiterai appareille de Brest pour rallier Papeete Ce départ vien...