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21 février 2012

Il y a 70 ans disparaissait le SURCOUF sous-marin Bretagne Ille et Vilaine

Il y a 70 ans disparaissait le sous-marin SURCOUF

la statue de Robert Surcouf un jour de pluie photo (c) JM Bergougniou


dans
Ouest-France de Samedi un long article sur la disparition du sous-marin SURCOUF




L'incroyable destin du sous-marin Surcouf - Saint-Malo

samedi 18 février 2012


Demain, Saint-Malo commémore la disparition de ce bâtiment de guerre. Il a sombré en 1942 avec des malouins à son bord.


L'histoire


Peu de Malouins connaissent ce Surcouf. L'histoire de ce sous-marin a pourtant tous les ingrédients pour marquer les esprits. C'est d'abord une pièce unique en son genre. La Marine française planche sur ses esquisses, à la fin de la première guerre mondiale. Un bâtiment de guerre hors-norme sort de l'arsenal de Cherbourg en 1929. C'est le plus grand sous-marin du monde, avec 110 mètres de long. Il a une incroyable tourelle double au calibre impressionnant. Ses canons peuvent tirer 600 obus, à une portée de près de 3 km.




Un canot à moteur et un hydravion
Il a également un canot à moteur pour arraisonner les navires et un compartiment où loger 40 prisonniers. On pense au monde de Jules Verne en parlant de ce sous-marin, car il transporte aussi un hydravion, avec son hangar étanche !

Une invention technique digne d'une fiction mais la réalité est plus cruelle. Le bâtiment rencontre de nombreux problèmes de mise au point, en particulier pour l'étanchéité de ses canons géants. Il n'entre en service qu'en 1934. Le 18 juin 1940, il s'échappe in extremis de Brest mais est réquisitionné par les Anglais. Il est réarmé par les Forces navales françaises libres en février 1941 et effectue plusieurs missions.
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 1942, selon la version officielle de l'époque, il se retrouve victime d'un accident aussi tragique que stupide. Alors que le sous-marin navigue vers le Panama, il est abordé de nuit par un pétrolier américain. Il disparaît corps et biens. Il avait à son bord 130 hommes, dont deux matelots de Saint-Malo et seize autres d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor.

Une cérémonie commémorera ce soir la disparition de ces hommes et du sous-marin, à 18 h, à l'enclos de la Résistance, intra-muros.

Karin SOULARD.





Le croiseur sous-marin Surcouf est le fruit de projets de sous-marins d'escadre longuement étudiés depuis la fin de la première guerre mondiale. Les plans sont établis par le Service Technique des Constructions et Armes Navales (STCAN) et signés par le Chef du Bureau « Sous-Marins » Léon Roquebert.

Le projet Q 5 est adopté le 17 juillet 1926 par le conseil supérieur de la Marine, en présence de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il en ordonne la construction à Cherbourg le 31 décembre 1926.
Construit à Cherbourg, en cale IV, le Surcouf  est lancé le 18 octobre 1929. Presque aussitôt son existence est menacée par la conférence de désarmement naval de Londres en janvier 1930. Mais la fermeté du ministre de la Marine parvient à le sauver. Il entre en service en mai 1934.



C'est le plus grand sous-marin de son époque. Il est doté d'une impressionnante tourelle d'artillerie de 185 tonnes, étanche, où sont installés deux canons de 203 mm. Trois minutes après l'ordre « chassez-partout », les pièces peuvent tirer des obus de 120 kilos à 27 500 mètres. 




De plus, un hydravion bi-places est logé dans un cylindre étanche, sur la coque, et permet d'élargir le champ d'exploration et d'assurer la direction de tir de l'artillerie.





A la déclaration de guerre il escorte les convois d'Halifax et des Antilles. En carénage à Brest lors de l'invasion allemande, il rejoint Plymouth sur ses seuls moteurs électriques. Réarmé par les Forces Navales Françaises Libres (FNFL), il reprend alors les escortes sur l'Atlantique.
Après 3 mois de carénage à Killery aux États Unis, il participe en décembre 1941 au ralliement de Saint Pierre et Miquelon à la France Libre. Lorsque le Japon entre en guerre, il reçoit l'ordre de rejoindre Sydney via Tahiti.





L'histoire du sous-marin Surcouf se termine tragiquement, dans la nuit du 18 février 1942, à 75 milles du canal de Panama, dans le golfe du Mexique. Le cargo américain Thomson Lykes l'aborde et le coule (version officiellement admise). 

Il n'y a pas de survivants parmi les 130 membres d'équipage. Son commandant était le capitaine de frégate Louis Blaison. La coque gît depuis, par 3000 mètres de fond au Nord-Est de Colon, par 10°40'N/79 32'W.






Monument du Surcouf à Cherbourg

Monument en l'honneur des marins du Surcouf à Cherbourg





Baron Robert Surcouf (12 décembre 1773 à Saint-Malo - 8 juillet 1827 à Saint-Servan) est un corsaire français. Marin intrépide, il harcela les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement dans les mers de l'Europe, mais aussi dans celles de l'Inde. Il acquit de ce fait une réputation, et fit fortune en faisant la course et des opérations de spéculations commerciales. Il est fait membre de la Légion d'honneur le 26 prairial an XII (14 juin 1804) et Baron de l'Empire en 1810.




Maison de Robert Surcouf à Saint Malo photo (c) JM Bergougniou




sources :

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Toulon artillerie de front de mer 5e Arrondissement Du temps de la marine à voiles, l’arsenal se tient et se développe à l’intérieur de l...