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22 janvier 2020

Société Centrale de Sauvetage des Naufragés

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 Alphonse Daudet L'Agonie de la Sémillante Les lettres de mon moulin
À peine débarqués, tandis que les matelots allumaient du feu pour la bouillabaisse, le patron m’appela, et, me montrant un petit enclos de maçonnerie blanche perdu dans la brume au bout de l’île :
— Venez-vous au cimetière ? me dit-il.
— Un cimetière, patron Lionetti ! Où sommes-nous donc ?
— Aux îles Lavezzi, monsieur. C’est ici que sont enterrés les six cents hommes de la Sémillante, à l’endroit même où leur frégate s’est perdue, il y a dix ans… Pauvres gens ! ils ne reçoivent pas beaucoup de visites ; c’est bien le moins que nous allions leur dire bonjour, puisque nous voilà…
— De tout mon cœur, patron.


La Sémillante quitte le port de Toulon le 14 février 1855, commandée par le capitaine Jugan, à destination de la Crimée (mer Noire) pour apporter aux forces françaises des vivres, des renforts en troupe et en matériel pour faire la guerre à la Russie.



Elle est prise dans une violente tempête au large de la Sardaigne et son commandant décide de passer par les bouches de Bonifacio, aux îles Lavezzi, dans une zone de brisants et d’écueils. Poussée par une rafale de sud, elle heurte à une vitesse estimée à 12 nœuds un haut-fond rocheux signalé par une bouée. Broyée par le choc, elle coule par le fond dans la nuit du 15 au 16 février 1855, corps et biens ; tout a été instantanément englouti.


La SCSN est née en 1865 à la suite de deux événements dramatiques : les naufragés de l’Amphitrite d'août 1833 à Boulogne-sur-Mer et celui de la Sémillante de février 1855 sur un îlot de l’archipel des Lavezzi.

 Plusieurs villes littorales se dotent au début du 19 siècle de « Société Humaine des Naufrages ». Une commission en 1861 a pour mission de fédérer toutes ces initiatives.



 La SCSN est créée le 12 février 1865, à la suite de la volonté du gouvernement d'avoir un service privé et général de sauvetage en mer, et mise sous la protection de l'impératrice Eugénie qui offre le premier canot. 

Son premier président est l'amiral Rigault de Genouilly, sénateur et futur ministre, son vice-président est le baron Théodore Gudin qui est à l'origine de l'initiative. La société vit des dons et legs.

En 1866, vingt stations étaient en service, quinze en construction.



En 1883, la société gère 70 stations de canot de sauvetage et 150 postes de lancement de fusées porte-amarre, utilisés pour installer des va-et-vient entre les bateaux en difficulté et la côte. Les canots, initialement à avirons et à voiles, doivent être remplacés par de couteux canots à moteur au début du 20e siècle. En 1885, le colonel William Huber-Saladin s'inspire de la SCSN pour créer la Société internationale de sauvetage du Léman. En 1967, la SCSN dispose de 58 canots à moteurs insubmersibles et inchavirables.



Papa Poydenot St Pierre ECHMÜHL SCSN photo JM Bergougniou

En 1906, le Commandant Delpierre la remet en avant en déplaçant son siège à Boulogne-Sur-Mer, alors principal port de pêche français.



Papa Poydenot St Pierre ECHMÜHL SCSN photo JM Bergougniou

En 1967, elle fusionne avec la jeune Société nationale de sauvetage en mer, ainsi que la Société des hospitaliers sauveteurs bretons, pour mettre en commun les moyens de sauvetage.


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