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24 mai 2014

Rochefort ce matin sur les bords de Charente

congrès de la Marcophilie navale
Rochefort  ce matin sur les bords de Charente

photo (c) JM Bergougniou


La Corderie Royale est une curiosité architecturale. D’une longueur de 374 mètres pour 8 mètres de largeur, la Corderie Royale de Rochefort est jusqu’au xxe siècle le plus long bâtiment industriel en Europe. A titre de comparaison, la longueur de la Corderie Royale est supérieure à la hauteur de la tour Eiffel (374 mètres contre 324 mètres)



photo (c) JM Bergougniou

L’hôtel de Cheusses est le plus ancien bâtiment civil de la ville de Rochefort, antérieur à la construction de la ville et de son arsenal en 1666. 
Il a servi de référence à l’élaboration du plan de la ville, plan orthonormé prenant appui sur l’orientation de l’hôtel. 


photo (c) JM Bergougniou
D'autre part, il incarne le pouvoir militaire et maritime puisqu'il était siège du commandant de la Marine et de l’Intendance. Sa situation donnait à ses occupants une vue d’ensemble de l’arsenal et de son activité, à la fois dominant la rivière Charente, à la fois dominant la ville de Rochefort donnant la direction à suivre pour l’arsenal, donnant la direction des rues de la ville.
photo (c) JM Bergougniou


















En 1661, à la mort de Mazarin, Jean-Baptiste Colbert entre au service du roi et charge une commission composée de 5 membres de trouver l’endroit le plus propice à l’installation du futur Arsenal du Ponant. En 1664, les membres de la commission se rendent sur la côte Ouest, de Dunkerque jusqu’à Bayonne. En 1665, et en partie grâce à Jean Colbert du Terron, intendant de la ville de Rochefort et cousin du ministre Colbert, la décision est prise de l’installer à l’embouchure de la Charente.


photo (c) JM Bergougniou

Laissée à l'abandon total pendant une vingtaine d'années, la Corderie et ses alentours furent complètement envahis de broussailles et de ronces. Cette végétation abondante mettait en péril ce remarquable édifice chargé de l'histoire de la ville. En 1964, l’Amiral Maurice Dupont, nouveau préfet militaire de la base de Rochefort, entreprend un grand projet de réhabilitation de la Corderie. Sans soutien financier, avec l’aide de bénévoles et d’élèves de diverses écoles militaires des alentours, Maurice Dupont effectue un nettoyage du site de la Corderie et élimine les constructions industrielles qui dataient du xxe siècle (baraquements allemands, voie de chemin de fer…). Après un défrichage conséquent, l’amiral Dupont s’attelle à rendre le lieu attractif en installant des jeux pour enfants, des terrains de boules et en aménageant des pelouses.


photo (c) JM Bergougniou

Le sémaphore installé au sommet de l'ancien clocher permet de communiquer avec le sémaphore de Fouras, renseignant sur les mouvements des navires au large et permettant de communiquer avec eux.
Malgré le développement de techniques plus modernes, il fonctionne jusqu'en 1930, jouant surtout le rôle de relais en cas d'insuffisance des autres modes de communication. Il reste propriété de la Marine jusqu'en 2002. Haute de 26m, la tour a longtemps été la plus haute de Rochefort.

photo (c) JM Bergougniou
Trois formes de radoub, bassins maçonnés servant à la fabrication et à la réparation des coques des vaisseaux, ont été établies dans l'arsenal. La plus ancienne, dite «vieille Forme », est la première de ce type construite en France sur un modèle anglais, et cela dès les années 1670, par l'ingénieur Le Vau. La deuxième, constituée de deux bassins et dite « Forme double », a été construite entre 1683 et 1725 à quelques centaines de mètres de la première. Deux innovations y sont introduites : elle est fermée par un bateau-porte et les parois ne sont plus droites mais en gradins, de façon à faciliter le travail à l'intérieur. Au 18e siècle, une machine hydraulique comprenant trois chaînes à godets, actionnée par un manège à chevaux, épuisait l'eau renfermée dans les bassins après la fermeture des portes. 


photo (c) JM Bergougniou
Enfin, la troisième forme, dite de Napoléon III, fut bâtie de 1853 à 1861 pour accueillir et réparer les grands vaisseaux de guerre fabriqués à cette époque. Elle était également fermée par un bateau-porte. Ces trois bassins, qui forment un remarquable ensemble, ont été récemment dévasés et remis en état.


photo (c) JM Bergougniou

Initialement une machine hydraulique comprenant trois chaînes à godets, actionnée par un manège à chevaux, épuise l' eau renfermée dans les bassins après la fermeture des portes. Une drague à godets permet de la dévaser.
photo (c) JM Bergougniou

photo (c) JM Bergougniou

La présence d’un arsenal à Rochefort, entre fleuve et océan, engendre de nombreux échanges commerciaux : l’arrière-pays fournit des vivres et des matières premières, la Marine ravitaille les colonies et en rapporte également des marchandises. Ce commerce se fonde sur des aménagements portuaires adéquats. Dès les premières années de l’installation de l’arsenal (1666), un chenal, placé en son centre, est dédié aux opérations des négociants qui possèdent des magasins sur sa rive gauche, tandis que, au nord, un autre chenal dessert le magasin aux vivres. Ce n’est qu’à partir de la fin du 18e siècle que sont aménagés, successivement, plusieurs ports de commerce à l’extérieur de l’arsenal.

photo (c) JM Bergougniou

À la fin du 17e siècle et au 18e siècle, les marchandises sont chargées et déchargées sur la rive gauche du chenal dit du Parc ou de la Cloche, aménagé au milieu du port militaire. Au-dessus de ce chenal, un pont en pierre, conservé de nos jours, remplace, en 1741, un ancien pont en bois. Des lettres patentes du Roi de 1775 et 1776 autorisent les négociants de Rochefort à commercer avec les colonies, mais les dépossèdent de leurs magasins et entrepôts édifiés sur les bords du chenal de la Cloche.

photo (c) JM Bergougniou
La Corderie Royale, construite entre 1666 et 1669, a fourni en cordages la Marine et ses vaisseaux durant trois siècles. Premier bâtiment industriel de l'Arsenal maritime de Rochefort, elle ne résistera pas à l’apparition des câbles d’acier et à la vapeur et cesse d’être manufacture de cordages en 1862. Réaffectée à de nombreux usages, elle fermera définitivement ses portes lors de la fermeture de l’Arsenal de Rochefort en 1927.

photo (c) JM Bergougniou



La réalisation ne fut pas simple en raison du terrain. Celui-ci est situé en bordure de la Charente, sur un sol constitué d'une couche de vase épaisse de près d'une trentaine de mètres, parfois inondé d'une soixantaine de centimètres d'eau lors des grandes marées. Avant la construction du bâtiment lui-même, il fallut donc surélever de quelques pieds et établir un radier constitué d'un quadrillage de pièces de chêne de 30 centimètres de section enfoncé à 5 pieds sous la nappe phréatique.


photo (c) JM Bergougniou


Ce n'est qu'une fois le radier terminé que commença réellement la construction, à l'aide de pierres calcaires des carrières proches de Crazannes. Afin de ne pas déstabiliser ce radeau flottant, la construction se fit de manière symétrique, le passage au niveau supérieur n'ayant lieu que lorsque les deux pans de mur avaient atteint le même niveau. Au plus fort de la construction, 700 ouvriers se relaient pour construire le bâtiment.

Finalement, après plus de trois ans de travail, la construction s’achève en juin 1669.

Pendant près de deux cents ans, le bâtiment fut utilisé pour réaliser les cordages de la marine royale.

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D’une longueur totale de 361 km, la Charente est navigable d’Angoulême à Rochefort (170 km). Elle prend sa source dans le Limousin (à Chéronnac), puis traverse, au gré des départements de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Maritime, une multitude de petits villages pittoresques, au patrimoine particulièrement riche. Au terme de son long périple, la Charente se jette enfin dans l’Océan Atlantique, entre Port des Barques (rive gauche) et Fouras (rive droite), entre l’île Madame et l’île d’Aix, juste en face du Fort Boyard.


photo (c) JM Bergougniou

Utilisée très tôt comme voie de communication (les ports les plus anciens remontent à l’époque gallo-romaine), la Charente devint, à partir du Moyen Age, la principale voie commerciale entre la côte Atlantique et l’arrière-pays. Les lourdes gabarres – bateaux à fond plat spécialement fabriqués pour transporter des marchandises – étaient chargées de pierres de Crazannes, de canons de Ruelle sur Touvre et d’eaux-de-vie de Cognac qu’elles transportaient jusqu’à la mer d’où elles revenaient chargées entre autre du sel de l’Ile de Ré.

photo (c) JM Bergougniou


HENRI IV LA QUALIFIAIT DE “PLUS BEAU RUISSEAU DU ROYAUME” !

La basse vallée de la Charente commence au site fluvial de Saint-Savinien qui était encore au xixe siècle un important centre de batellerie sur le fleuve, car la marée s'y faisait assez sentir pour permettre la navigation maritime. Elle y est cependant insuffisante pour permettre l'accès aux navires modernes dont le tirant d'eau est supérieur à celui des navires d'autrefois. C'est donc désormais à Tonnay-Charente que les conditions du trafic maritime sont les plus favorables à la navigation moderne, le site portuaire pouvant recevoir des navires jaugeant plus de 5 000 tonnes. Avec Rochefort, ces deux villes fluviales, qui sont situées toutes deux sur la rive droite du fleuve, sont des ports maritimes encore actifs aujourd'hui, permettant un trafic fluvial annuel d'environ un million de tonnes.

photo (c) JM Bergougniou

En aval de Rochefort commence l'estuaire de la Charente où le fleuve s'élargit rapidement et dessine deux profonds méandres avant de se jeter dans le Pertuis d'Antioche face à l'Île d'Oléron, et de rejoindre ainsi l'océan Atlantique. Sur la rive droite sont situés d'amont en aval Vergeroux, Saint-Laurent-de-la-Prée et Fouras tandis que sur la rive gauche se trouvent Soubise, Saint-Nazaire-sur-Charente et Port-des-Barques. Cet estuaire est marqué par des hauts fonds. Il était autrefois défendu par un fort situé sur l'Île Madame au sud, et par le fort Vauban à Fouras, au nord.

photo (c) JM Bergougniou

La Charente déborde tous les ans et le bassin rural en contact avec la nature admet le phénomène[pas clair]. Les crues de grande ampleur sont fréquentes provoquant des inondations. La région garde le souvenir de celles de 1882, 1904, 1910, 1937, 1952, 1966, 1982 crue centennale, 1994 presque centennale, et 2000 centennale. Les inondations durent longtemps : un mois en 1982, cinq mois en 2000-2001.

photo (c) JM Bergougniou

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