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25 février 2014

Rennes : une visite au cimetière du Nord et au Baron Bigarré Hommage aux vieux débris...

Rennes une visite au cimetière du Nord du Nord et au Baron Bigarré Hommage aux vieux débris...


sur une idée d'Etienne Devailly de Cherbourg


A la suite de l’édit royal du 10 mars 1776, dans lequel Louis XVI ordonnait pour des raisons d’hygiène le transfert des cimetières hors des villes, le parlement de Bretagne imposa par un arrêt de 1784 la création d’un nouveau cimetière à la communauté de la ville de Rennes. Par délibération du 18 avril 1789, cette dernière acheta aux moines de Saint-Melaine le champ de l’Estival situé sur le bord de la route menant à Saint-Grégoire. 

Le premier cimetière public rennais y fut établi, se substituant aux divers cimetières paroissiaux qui voisinaient les édifices cultuels. Si la première inhumation eut lieu en 1794, dès 1824 la ville procédait à son agrandissement.


Une seule entrée, monumentale, donne accès au cimetière du Nord.

Celle-ci constitue la première œuvre de Charles Millardet, architecte de la ville de Rennes nommé en septembre 1828. De style néo-classique, cette construction de plan circulaire fait office de porte d’entrée monumentale, de caveau et de chapelle funéraire. 





Le rez-de-chaussée présente un sous-bassement calcaire prolongé par un parement de briques que perce dans l’axe est-ouest un couloir d’entrée délimité par deux arcades plein-cintre. Il abrite en son centre huit caveaux cernés par un escalier en fer à cheval donnant accès à une terrasse. Délimitée par une élégante grille de facture néo-classique, cette-dernière porte une chapelle conçue à la manière d’un tempietto couvert d’une coupole ornée d’une corniche à motifs de palmettes et sommée d’une croix. Côté cimetière, la chapelle est ouverte par une colonnade toscane aux fûts de Kersanton, tandis que le versant opposé, un mur calcaire plein, présente une niche occupée par une statue de l’espérance, œuvre du sculpteur Jean-Baptiste Barré.



Sur les huit caveaux, seuls deux sont occupés le premier par le lieutenant général Auguste de Bigarré, le second par le général Péchot « tombé glorieusement au pont de Neuilly à Paris [pendant la commune] en défendant la cause de l’ordre des misérables insurrections contre le gouvernement établi, les lois et la souveraineté nationale... ».




Auguste Julien BIGARRÉ (1775-1838) fut un officier napoléonien (il fut aide de camps de Joseph Bonaparte et le suivit en Espagne), 

il fut fait baron d’Empire. Il combattit les chouans durant les Cent jours. En disgrâce sous la Restauration, il fut nommé inspecteur général d’infanterie sous Louis Philippe. 

Son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe. Il repose dans l’un des deux caveaux occupés sous la rotonde de l’entrée du cimetière. 

Sur sa plaque, comme c’est souvent l’usage, il est qualifié de « Glorieux débris de la Grande armée ».



Après la chute de Napoléon, le roi Louis XVIII l'envoya commander le département d'Ille-et-Vilaine, et lui donna la croix de Saint-Louis et celle de commandeur de la Légion d'honneur.
En 1815, le débarquement de l'Empereur ans le Golfe Juan, il est élu représentant de l'Ille-et-Vilaine (2 mai 1815 - 21 juillet 1815) et reçoit le commandement de la 13e division militaire à Rennes et ne put empêcher l'explosion de la guerre civile dans le Morbihan. Placé sous les ordres du général Lamarque, commandant en chef des Armées de l'Ouest, il bat les Royalistes à Redon le 4 juin ainsi que le chef Chouan Sol de Grisolles à Auray le 21 juin, trois jours après Waterloo…dans une rencontre avec les Chouans, il reçut un coup de feu à travers le corps. Sur sa civière, il commande le feu…
Après la bataille de Waterloo on lui ôta son commandement, et il resta en non-activité jusqu'à 1830. À cette époque, il prit de son propre mouvement le commandement de la 13e division, et fut maintenu par Louis-Philippe Ier qui le nomma grand officier de la Légion d'honneur et inspecteur général d'infanterie en 1835 et 1836.
sources :




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