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09 juillet 2018

PHM LAVALLEE retrait du service actif 2 juillet 2018


PHM LV LAVALLEE retrait du service actif 2 juillet 2018

Déployé durant trois mois et demi dans le golfe de Guinée, l'aviso a retrouvé Brest lundi.  Ouest-France 23 mars 2018
« Pour ce 140e mandat de la mission « Corymbe », durant plus de 100 jours, nous avons travaillé avec 13 marines de 13 pays, dans le golfe de Guinée, du Sénégal à l'Angola », explique le capitaine de corvette Stéphanie Rivière, commandant du LV Lavallée

Après plus de 100 jours de mission, le patrouilleur de haute mer a été relevé le 12 mars par le Premier-Maître L'Her. Il a retrouvé Brest lundi, à l'issue de sa dernière grande mission. Construit par DCN Lorient, admis au service actif en février 1980, le LV Lavallée sera en effet désarmé en fin d'année, tout comme son sister-ship, le LV L'Herminier.

Durant ce long déploiement, le bâtiment a réalisé 58 patrouilles tri ou bilatérales avec les marines du golfe de Guinée ainsi que 39 périodes d'instructions opérationnelles. Il a aussi participé à un entraînement majeur en matière de sécurité maritime africaine, baptisé « African Nemo 18.1 ».

Contre l'insécurité maritime

Le 28 janvier, il a ainsi mené, au large du Nigéria, une patrouille commune avec le patrouilleur Sagbama de la marine nigériane, dans une zone comprenant de nombreuses plates-formes pétrolières, entre Port-Harcourt et Calabar.

« Très riche en renseignements, cette mission nous a permis de créer des liens et de faire de la formation », confirme le capitaine de corvette Stéphanie Rivière.

Le LV Lavallée a également conduit des actions au profit des populations, notamment un orphelinat de Lomé, au Togo.

Depuis 1990, dans le cadre de ces missions Corymbe, la France déploie un à deux bâtiments de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée. Il s'agit de contribuer à la protection des intérêts français dans la zone ainsi qu'à la diminution de l'insécurité maritime, en soutenant notamment le renforcement des marines riveraines

Jean Lavallée 


Né le 11 octobre 1913 à Saint Nazaire (Loire inférieure) de Jean Lavallée et de Lucienne, Rose, Marie Lemoine Célibataire Profession: officier de marine Décédé le 5 octobre 1944 à Buchenwald
Jean Lavallée 1er rang à gauche 

Après un complément d'instruction technique à Londres, Jean Lavallée, devenu Henri Delattre, agent des ports et pêches, est parachuté en Vendée avec ses camarades et leur matériel dans la nuit du 16 au 17 août 1943.
L'équipe installe son poste émetteur près de Montaigu dans une maison amie, voisine de celle de l'oncle de Chaigneau (...) Contact radio est pris avec Londres le 19 août.
Préoccupation immédiate de Lavallée: implanter à Saint-Nazaire et Nantes un réseau "d'honorables correspondants" pour surveiller les ports et identifier les organisations et formations ennemies: Wehrmacht, Abwehr, Gestapo et leurs auxiliaires. Il fait appel à ses anciennes relations, à ses camarades. Il évite d'aller chez lui et de compromettre sa mère. Pourtant le 26 août 1943, il ne peut résister à la tentation de l'embrasser. En raison des bombardements fréquents à St-Nazaire, il sait que Mme Lavallée va travailler à Nantes. C'est là qu'il la rencontre pour la dernière fois.

Rapidement les renseignements affluent. Les plus urgents sont transmis par radio à Londres. Pour acheminer les autres vers Alger, il doit prendre contact à Marseille avec notre poste chargé des liaisons sous-marines clandestines. Il s'y rend en septembre 1943. Avec le capitaine Avallard, chef de poste, il met au point les conditions des remises mensuelles de ses courriers ainsi que la réception des courriers et des instructions venus d'Alger.
A son retour, il s'arrête à Paris, prend contact avec sa tante qui le met en rapport avec l'une de ses amies susceptible de le loger: Alice Martin, 68 rue de Rivoli. Ce sera son point de chute dans la capitale.
Dans la Loire et en Vendée, son organisation a pris tournure. Le rendement est bon. Les contacts avec Londres sont réguliers. Un nouveau voyage fin octobre à Marseille lui permet d'expédier de nouveaux rapports. Il fait la connaissance de quelques collaborateurs d'Avallard et précise avec eux ses moyens de liaisons. Est-ce l'explication de sa perte?
Depuis quelques jours la Gestapo de Marseille a réussi à infiltrer un traître d'une habileté diabolique dans notre réseau de Marseille. Il s'agit d'un agent déjà ancien de ce réseau, le belge Max Wilde. Arrêté par les Allemands, il a accepté de jouer le double jeu. Il a rencontré Lavallée et connaît la nature de ses activités. Les a-t-il dénoncées? Nous n'en avons pas la preuve...mais rien n'interdit de le penser.



Quoiqu'il en soit, fin novembre 1943, l'Abwehr arrive à introduire l'un de ses agents dans l'organisation de notre camarade. Il s'agit d'un "lieutenant André", que hélas nous n'avons jamais pu identifier. (...)
Dès lors les événements vont se dérouler très vite. Tragiquement.
La découverte des activités de Lavallée, notamment de ses liaisons radios avec Londres va inspirer aux Allemands une manœuvre d'intoxication d'envergure, d'autant plus importante qu'ils espèrent en tirer des renseignements sur nos organisations clandestines et sur les intentions de débarquement des Alliés.

La manœuvre implique la rafle instantanée de l'équipe entière, sa mise au secret le plus rigoureux et la poursuite par substitution des contacts radios avec l'Angleterre.
Le 11 décembre 1943 à 7 heures, Jean Lavallée est arrêté à Paris. Rentré la veille de Marseille où il avait porté un important courrier, il dormait sur le lit de camp dans le petit appartement de la rue de Rivoli. Sa logeuse, Alice Martin est appréhendée aussitôt, tout comme Chaigneau et le radio Parpaillon. En quelques heures toute l'équipe tombe aux mains de l'ennemi.
La Funkabwehr (Service radio du contre-espionnage allemand) prend possession du poste émetteur et après plusieurs jours de recherches découvre les codes. Le 25 décembre 1943, le "lieutenant André" rétablit le contact avec Londres, sans éveiller les soupçons des logeurs de Parpaillon, surtout, ce qui est inexplicable, ceux des opérateurs radios de Londres (...)
Dès lors commence le jeu subtil et terrible de l'intoxication.
Faute d'avoir connaissance du drame qui vient de se dérouler, nous acceptons toujours les messages de Lavallée. Nous y répondons de bonne foi, notamment par l'envoi de questionnaires qui, à l'évidence, peuvent à terme donner des indications sur les projets du commandement allié et notre propre organisation de renseignements.



Nous frôlons le désastre... lorsqu'un miracle va se produire. Du fond de sa cellule de Fresnes, l'un de nos officiers, arrêté en Auvergne fin 1943 et transféré à Paris, va réussir l'exploit qui tient du prodige de savoir ce qui se passe dans la prison, d'entrer en contact avec nos camarades au secret et de nous faire passer des messages...
Le 11 avril 1944, après bien des péripéties qui ont ralenti son cheminement, nous parvient la nouvelle stupéfiante que je reproduis in extenso: "lieutenant Lavallée arrêté Nantes- stop- Poste radio continue de fonctionner".
Le colonel Navarre (Archives d'Alger) apprend par une lettre écrite avec du sang l'arrestation de Lavallée et le fait que les Allemands tentent d'attirer le groupe dans un piège en faisant fonctionner son poste émetteur. (Le colonel Navarre suppose cette lettre écrite par Mercier, lui-même interné).


Depuis son arrestation Lavallée a été sévèrement interrogé au siège de la Gestapo, avenue Foch. Il n'a pas parlé. Il est incarcéré à Fresnes, isolé et dans un secret que ses geôliers estiment absolu. Il en sera ainsi tant que les Allemands seront satisfaits de leur manœuvre d'intoxication. De crainte d'indiscrétion, il n'y aura pas de procès, il n'y aura pas de transfert en Allemagne. 
Il en sera tout autrement après les succès alliés en Normandie.
Après un séjour au camp de Royallieu, près de Compiègne, en compagnie de Chaigneau et de plusieurs autres officiers des Services Spéciaux - dont Avallard, victime avec d'autres de la trahison de Max Wilde - Lavallée est transféré le 17 août 1944 au camp de Buchenwald."
Sa fin, comme celle de ses camarades sera relatée en ces termes par Richard Chotin, rescapé de Buchenwald, dans un compte-rendu fait à Lille, daté du 5 février 1946:

Jean Lavallée faisait, avec le capitaine Vellaud, "partie d'un groupe de 37 officiers français, anglais, canadiens et belges, arrivé au camp de Buchenwald en juillet 1944. Ce groupe, contrairement à l'usage, ne fut pas placé en quarantaine dans le petit camp, mais interné au Block 17 du grand camp, qui était un block de passage.
Dans la soirée du 16 septembre 1944, 16 d'entre ces officiers, la plupart appartenant à la French Section, furent pendus dans la cave du four crématoire. Parmi eux, Robert Benoit, coureur automobile notoire, et le lieutenant Leccia, un Français d'origine corse, que l'avais connu à Limoges."
"Vers 7 heures, le lieutenant S.S. Gusse (orthographe phonétique), adjoint du Lager fuhrer, une brute dans toute l'acception du mot, vint auprès de nos amis et, de sa cravache, leur indiqua la cheminée du crématoire tout proche.






A cette insolence, tous nos camarades éclatèrent de rire et le narguèrent.
Ils furent aussitôt après enfermés dans les bunkers proches.
Ce n'est qu'à partir de 14 heures que les exécutions commencèrent au stand de tir situé à environ 100 mètres en face de l'entrée principale.
Les détenus employés aux abord du stand furent éloignés.
Le lieutenant Rambaud vit nos camarades sortir deux par deux, les mains liées dans le dos, sérieusement encadrés et dirigés vers le stand de tir.
Les détenus que l'on avait écartés du stand entendirent l'exécution qui eut lieu à la mitraillette, sans cou de grâce.
Le lieutenant Rambaud aperçut ensuite le transport des corps et leur entrée au crématoire.



Vers 16 heures l'exécution était terminée.
Le lendemain, des S.S. allèrent chercher à Iéna le capitaine Avallard et un autre camarade dont je ne connais pas le nom, pour les fusiller également au stand de tir l'après-midi."


sources :

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_lavallee.htm

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