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18 décembre 2011

La marine au Maroc : Casablanca

La marine au Maroc : Casablanca






En 1907 la France débarque au Maroc pour aider le régime chérifien à maintenir l'ordre dans les tribus. La Marine participe à cette importante opération en protégeant les convois et en assurant le débarquement des troupes.


Service de renseignement de l'Etat Major TAD Trésor et Postes aux Armées Casablanca *
TAD Trésor et Postes aux Armées Casablanca 24-11-1907
C'est un véritable débarquement de plages, l'ancêtre de nos opérations amphibies car le port de Casablanca n'existe pas... En voici une brève histoire.


gravure ancienne de Casablanca au temps la ville se nommait ANFA

Le port de Casablanca fut de tout temps et jusqu’en 1932, année de la mise en service du môle de commerce, un port à barcasses. C’est à dire que les marchandises étaient d’abord descendues dans des chalands  menés à la rame, ils gagnaient le rivage où les cargaisons étaient alors débarquées.



flamme bilingue 1952 Reboisez la terre

La partie la plus ancienne du port de Casablanca (darse portugaise)  dont les terrassements du môle sont réalisés par les portugais en 1850 sera agrandie en 1873 sur ordre du Sultan Moulay Hassan 1er , les quais sont renforcés et équipés d’une grue. 

1946 flamme continue lettre expédiée depuis l'Unité Marine

En 1904, à l’initiative du Sultan Moulay Abdelaziz les autorités passèrent un contrat avec la société française dénommée Compagnie Marocaine, pour la construction et l’aménagement d’un petit port destiné à abriter les barcasses qui servaient au chargement et au déchargement des navires et qui étaient fréquemment endommagées par le gros temps.

Rue de la nouvelle Médina (vers 1950)

La Compagnie Marocaine choisit comme entrepreneur les Maisons Schneider et Cie et J. Vignes, et celles-ci eurent comme sous-traitant l’entreprise Gendre et Donnadieu de Marseille

TAD Hexagonal Casablanca B 




Le projet était modeste. Les cargos continueraient à se maintenir à 1000 ou 1200 mètres de la côte, mais deux petites jetées devaient être construites pour protéger un bassin de dix hectares, qui permettrait aux barcasses d’accoster plus facilement et de faire les manutentions en eau calme. En outre elles seraient ainsi abritées de la grosse houle et des tempêtes d’hiver




Mais en raison du mauvais temps les travaux accusèrent un grand retard. Durant l’hiver 1909/10 la mer emportait cinquante mètres de la jetée nouvellement construite ; en 1910-11 une houle violente ravageait les terre-pleins ; fin décembre 1912 un ouragan détruisit ou mit hors de service 9 barcasses et un remorqueur ; dans la première quinzaine de janvier 1913 une série de tempêtes jetèrent à la côte cinq voiliers avec leur cargaison

 A la suite de ces catastrophes, les autorités décidèrent en 1914 d’édifier un nouveau phare à Oukacha et d’améliorer la visibilité du phare d’El Hank déjà construit en 1905. A cette même époque l’aconage fut concédé à la société « L’Entreprise maritime et commerciale » (EMC). Au cours de l’année 1915 la jetée avança de 54 mètres et atteignit 422 m par des fonds de 5 mètres.



Du fait de la guerre et des retards accumulés, la longueur de digue non réalisée est de 800 m. dépassait 800 mètres.



En juillet 1907, une entreprise française, la Compagnie Marocaine, filiale de Schneider, exploite un petit train « Decauville » pour les travaux d'aménagement du port qui se réduit, à l'époque, à une simple darse impraticable par mauvais temps. La voie longeait le cimetière de Sidi Beliout et son sanctuaire, ce qui troublait la sérénité des lieux. Une émeute populaire éclata contre les travailleurs européens et sept d'entre eux furent tués. La France envoya alors des troupes pour rétablir l’ordre, les tribus de la Chaouia ayant par ailleurs attaqué la ville et pillé le Mellah (quartier juif).




L'armée française commandée par le général Drude prit le contrôle de la ville. Ses successeurs les généraux d'Amade et Moinier occupèrent progressivement les régions avoisinantes de la Chaouia et des Doukkala. La signature du traité de Fès par le sultan Moulay Abd al-Hafid, instaura en 1912 le protectorat français du Maroc. Le protectorat, sous la direction du maréchal Lyautey, se traduit pour Casablanca par la construction d'un des plus grands ports d'Afrique et son explosion urbaine, disciplinée par les plans d'urbanisation de Prost, puis de Michel Écochard.




Casablanca abritait la plus forte communauté européenne du Maroc (on estime que les Européens formaient environ 60% de la population casablancaise). Les quartiers résidentiels d'Anfa, de Longchamp et de l'Oasis accueillaient essentiellement des familles françaises aisées de colons, de fonctionnaires et d'industriels, tandis que les Espagnols (dont de nombreux antifranquistes à partir de 1936), les Corses et les Italiens se concentraient dans les quartiers populaires du Maârif et des Roches Noires. On trouvait également mais en nombre plus restreint des Suisses, des Anglo-Saxons (britanniques et américains), des Arméniens, des Grecs et quelques Russes blancs. Les Marocains pour leur part se répartissaient entre l'ancienne médina, la nouvelle médina (quartier des Habous) et les nombreux bidonvilles qui commencaient à surgir à Ben M'sick et aux Carrières centrales.



À partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale et suite au discours du sultan Mohamed V à Tanger, la ville se retrouva au cœur de la revendication populaire pour l'indépendance du Maroc. À partir de 1947 et surtout des années 1950, de nombreux bouleversements troubles émaillèrent la vie casablancaise (à commencer par les affrontements meurtriers entre la population marocaine et les tirailleurs sénégalais le 7 avril 1947) ainsi que l'attentat du Marché central de Casablanca le jour de Noël 1953, causant 18 morts européens.


Suite à l'indépendance et à l'arabisation, les timbres à date subissent une nouvelle modification .
Le nom du bureau est écrit en caractère arabe dans la partie haute de l'hexagone et en français dans la partie basse


la base perd de son importance dès la fin de la guerre. Une lettre provenant du commandant de l'Unité Marine en 1946 est très éloquente :









Pendant de longs mois, Casablanca offre alors un visage étonnant : des dizaines de milliers de tonnes de matériel sont stockées temporairement dans la ville, avant leur transfert pour le front de Tunisie (de novembre 1942 à mai 1943) puis vers des camps militaires, où sont équipées de nouvelles unités françaises, en application des accords d'Anfa. Casablanca se transforme ainsi en véritable entrepôt militaire à ciel ouvert : sur ses quais, aux abords de son port et même sur sa vaste place Administrative (actuelle place Mohammed V), qui accueille une chaîne de montage de véhicules de guerre !





Un peu d'histoire postale navale


A partir du 2 septembre 1939 les bureaux de Poste Navale sont installés dans les ports.
Chaque bureau recevait un timbre à date portant son nom suivi de Naval.


TAD Bureau n° 24 (Casablanca) 1-12-39  Pli au départ de l'aviso Chamois





Il était ainsi facile à qui le voulait de suivre les mouvements des bateaux en suivant le courrier. Ces timbres à date seront transformés et porteront un numéro compris entre 10 et 25 ; ainsi Casablanca devient Poste Navale bureau n° 24



Poste Navale Bureau n°24 décembre 1939

Bon c'est vrai c'est plus discret.... sauf que c'est sur une carte postale.... d'un côté il y a l'image, de l'autre la légende!

Le 2 mars 1956, c'est la fin du protectorat au Maroc.

Le bureau ferme le 27 février 1961, il continuera son activité à Port Lyautey jusqu'au 25 juin 1963

Sources :

catalogue des oblitérations navales françaises Bertrand Sinais

http://www.mtpnet.gov.ma/Vpm/Maroc%20Maritime/ports/PortsAtlantiques/Casablanca/historique.htm

http://www.mtpnet.gov.ma/NR/rdonlyres/2FD48E36-D324-485B-8043-20AE93E93027/504/casablanca2.pdf

WEB

Merci à Daniel Allançon pour avoir compléter l'iconographie

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