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04 mai 2018

Humour dans le carré par Donec Un sacré type Bernadotte

Un sacré type Bernadotte
Bonjour la compagnie

Parmi les maréchaux de Napoléon l’un d’entre eux attire particulièrement notre attention : Jean Baptiste BERNADOTTE. L’historiographie française, pas chauvine pour un sou en fait le parangon des traîtres. Comment peut-on devenir roi de Suède et s’empresser de donner quelques coups de poignard dans le dos de l’empereur si l’on n’appartient pas à ce gang de réprouvés ?




Pourtant à y regarder de plus près, le personnage est fascinant. Il illustre l’exceptionnelle promotion dont la Grande Révolution a eu le secret. Elle fait du fils d’un obscur juriste béarnais un maréchal d’empire puis le souverain d’un grand pays d’Europe. En 1791 il est lieutenant, mais à l’issue de la bataille de Fleurus par la grâce du général Jean Baptiste KLEBER le voilà général de brigade. Deux mois après il est général de division.

De haute taille, BERNADOTTE est bel homme. Ses contemporains le présentent comme un séducteur que les femmes s’arrachent. Son charme lui permet de gagner la sympathie de ceux-là même qui lui étaient hostiles.

Nous ajouterons qu’il était de mœurs faciles, attentif aux plus modestes et juste. Dans son commandement Il ne tolérait aucun manquement à la discipline et ses troupes ne se livraient à aucune exaction ni pillage très à la mode en ce temps-là. Envers les vaincus, il se montrait toujours magnanime.

C’est ce comportement qui allait lui ouvrir les chemins de la fortune.

Ainsi au siège de Lübeck, il se comporte, avec une particulière humanité vis-à-vis des Suédois et de leur chef le comte Gustav MORNER. Celui-ci ne l’oubliera pas.
Ce royaume traverse une période difficile, les souverains se succèdent, démis par un parlement qui ne s’en laisse pas compter
Les Suédois souhaitent voir un proche de l’Empereur Napoléon accéder au trône afin de rétablir une puissance militaire flageolante. C’est le frère du comte Gustave MORNER qui se rend à Paris à la recherche d’un souverain. Il rencontre les maréchaux MASSENA et Eugène de BEAUHARNAIS. Ils refusent. BERNADOTTE accepte, les jeux sont faits.



Concernant ce choix, les Suédois sont pour le moins circonspects. Mais la promesse d’un financier Français, Jean Antoine FOURNIER, d’annuler les dettes et de distribuer des sommes importantes arrondit les angles et le parlement s’incline.

Il est couronné en 1818 et devient KARL XIV JOHAN. BERNADOTTE va mettre en pratique un idéal de paix qui durera 200 ans. Il a ouvert pour son pays des perspectives économiques et sociales dont nous avons toutes les raisons d’être jaloux.

J’oubliais. L’amour ne perd jamais ses droits. Il épousera en 1798 la belle Désiré CLARY que Napoléon distingua et que Sacha GUITRY ne manqua pas d’évoquer dans ses œuvres.

A la semaine prochaine

Donec

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