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25 août 2017

un destin Christian Le Mintier de la Motte basse

Donec : un destin

‌Bonjour à tous,

La première fois que j’ai entendu parler de Christian le Mintier de la Motte basse il était capitaine de vaisseau et commandait le contre torpilleur Lynx. A Mers el Kébir, en 1940, il a une belle conduite. Il extrait sans coup férir son bâtiment de l’enfer des gerbes de 380 britanniques. Dès la sortie du port, il engage un Anglais puis assure la protection du cuirassé Strasbourg.




La seconde fois que j’ai entendu parler de Christian le Mintier de la Motte basse c’est en m’intéressant à cette belle page de l’histoire de notre Marine que fut l’évacuation des malheureux arméniens du Musa Dagh. Il est alors enseigne de vaisseau et embarqué sur le croiseur cuirassé GUICHEN qui fait le blocus des côtes de Syrie. Nous sommes le 5 septembre 1915. Il a alors 21 ans et appartient au corps de débarquement de ce bâtiment. Il commandait les embarcations et faisait les rotations avec la terre. Il obtiendra pour cette opération un témoignage officiel de satisfaction du ministre.




Malheureusement la vie de cet homme se termina par une tragédie. En 1944 retiré dans ses terres, à Merdrignac, il fut accusé sans preuve par la « bande à Mimile » d’avoir donné un maquis. A cette époque troublée où les « révolutionnaires moscoutaires » tenaient le boccage, on ne s’embarrassait pas d’enquête, de jugement et autres fariboles. Aristocrate, officier de Marine sans doute pétainisme son compte était bon. Il fut enlevé avec son épouse, sa sœur et sa domestique et tous assassinés de façon ignoble.

A la semaine prochaine

Donec

19 février 2016

Humour dans le carré par Donec Colonel Driand au bois des Caures


Le Colonel DRIANT au bois des Caures

Bonjour à tous,

Le 21 février 1914, il y a juste un siècle, le jour se lève sur le bois des Caures où les hommes du lieutenant colonel Driant, les 56ème et 59ème bataillons vaquent à leurs occupations matinales. Leur chef est un personnage haut en couleurs, gendre du général Boulanger, journaliste impétueux, député de Nancy, écrivain d’anticipation que personne n’a pu faire taire et surtout pas Joffre, sa bête noire.







Il lui reproche d’avoir dégarni de toute artillerie le saillant de Verdun laissant les Allemands maîtres du terrain. En dépit de la campagne de presse, de l’intervention du général Gallieni, le « grand père » Joffre fait la sourde oreille.

A 7h30, la terre s’ouvre, le ciel s’écroule, les arbres volent, tous les démons de l’enfer se sont donnés rendez vous pour une mortelle sarabande. Les hommes de Driant se terrent. La plus formidable préparation d’artillerie de l’Histoire explose l’univers. Jusqu’à 16h00, 80 000 obus seront tirés par les canons lourds. A la tombée du jour, il neige. Les « boches » attaquent alors aux lance-flammes mais les survivants français, le quart des effectifs, ne s’en laissent pas compter. Ils s’accrochent au terrain et même contre attaquent.






Lors de l’engagement, les courageux chasseurs des 56ème et 59ème bataillons ont perdu 90% de leurs effectifs mais ils ont tenu et empêché la percée allemande.

Cette inhumanité durera jusqu’au mois d’octobre et fera 715 000 victimes. Elle ne répondra pas aux vœux de Falkenhayn qui était de « saigner à blanc l’armée française ». L’horreur a été réciproque. Nous citerons pour terminer ce mot de Lord Wavel : « Une facture de boucherie élevée ne signifie pas nécessairement que la tactique a été la bonne ».

A la semaine prochaine


Donec





29 janvier 2016

humour dans le carré par Donec

Donec : Hommage à Galabru


Bonjour à tous,

Galabru fut un acteur formidable dans la lignée des Carette, Raimu, Serrault ou Saturnin Fabre. Pour vivre, il porta à bout de bras d’abominables nanards, parfois en compagnie de Louis de Funès. Mais personne ne peut oublier son rôle dans « le juge et l’assassin ». Mais flamboya véritablement au théâtre..




Philippe Caubère lui rendit un bouleversant éloge funèbre que je vous livre tel quel.

On ne peut pas faire un discours sur la tombe d’un père, d’un frère ou d’un fils. Tu étais pour moi les trois à la fois : je ne parlerai pas sur ta tombe. D'ailleurs, je n'ai jamais su parler : c'était Raimu qui parlait pour moi. Ta grande et pathétique voix s'est tue et mon chagrin fait mon silence. »
Ces mots de Marcel Pagnol, je les ai prononcés plus de 210 fois, après que Michel, qui jouait Raimu, ait quitté la scène et disparu derrière le rideau noir qui en composait le fond, puisque c'est ainsi que, sur les conseils de Jean-Pierre Bernard, nous en jouions la mort. Jamais une fois je n'ai pu le faire sans penser au jour… d'aujourd'hui. Où j'aurais, peut-être à les citer, au moins à y penser, lorsque l'acteur, le vrai, le vivant, Galabru, aurait quitté la scène. Mais cette fois-ci, la vraie : celle de sa vie.

Emmanuelle, sa fille, m'a demandé de dire quelques mots sur lui. C'est un honneur, mais un souci. Comment ne pas répéter tout ce qu'on a déjà dit ? Sur l'homme, l'acteur, sa carrière, son génie. Peut-être en vous confiant ce sentiment que j'ai qu'avec lui, ce n'est pas seulement cet homme qui disparaît, exceptionnel, ni cet acteur hors du commun, mais un monde. Le monde des comédiens. Cela peut paraître une indélicatesse que d'affirmer ça devant vous qui, pour beaucoup, en êtes. Et pour certains très grands et grandes. D'autant que je ne partage pas cette idée que les grands acteurs populaires n'existeraient plus, ou les actrices. Au contraire. Il y en a ce matin, parmi vous, beaucoup. Non. C'est le monde qui a changé. Celui du théâtre en particulier. Peut-être aussi, mais dans une moindre mesure, celui du cinéma. Parce qu'il me semble qu'au cinéma, on aime encore les comédiens et que le jugement et le goût du public qui, eux, n'ont jamais varié, y font encore, heureusement, la loi. Mais dans un théâtre gouverné par les seuls metteurs-en-scène, mis en coupe réglée, dominé, séquestré par eux et à travers eux, par les hommes politiques dont ils sont les agents, les obligés, ce sont eux qui les nomment, les démettent, les favorisent ou les défavorisent- dans ce monde qui n'est plus celui du théâtre, mais celui de la Culture et de l'Éducation, l'acteur n'a plus sa place. Michel n'a jamais joué au Théâtre de la Colline, à Chaillot, à Nanterre, à l'Odéon, dans ces temples du théâtre contemporain.



Il a joué dans de beaux théâtres, très beaux : à Mogador, au Théâtre Antoine, au Palais-Royal, à Hébertot, et bien d'autres, à Paris comme en tournée, mais dans les lieux du théâtre artistique et subventionné, depuis sa lointaine jeunesse, jamais. Sauf une fois où, par la grâce et l'intelligence de Jérôme Savary, on l'y a invité et laissé faire. On s'en souvient encore : c'était La Femme du boulanger. Je ne peux pas oublier, ni taire aujourd'hui que j'avais écrit au tandem qui dirigeait alors le Festival d'Avignon que Michel, en secret, rêvait d'y retourner, avant de mourir. Il voulait y rejouer dans ce lieu où il avait partagé l'aventure de Jean Vilar, la Cour d'Honneur du Palais des Papes. Et je leur avais suggéré de consacrer deux heures, pas même : une heure et demie d'une nuit, pour y donner Jules & Marcel et y faire entendre les voix de Pagnol, de Raimu, de Galabru -et d'un quatrième !- au public d'Avignon. On ne m'a jamais répondu. Je ne le raconte pas par esprit de rancune -encore que…- mais pour essayer de dire à quel point je pense la dérive grave et l'art du théâtre aujourd'hui dévoyé. Comme je n'oublie pas non plus que, pendant quatre ans, il refusait contrats et tournées pour se tenir prêt à jouer avec Gérard Depardieu dans un film sur Clémenceau qui ne s'est jamais fait. C'est dans ce monde là que Galabru, tel Gulliver sur l'île de Lilliput, a joué, ramé, galéré, cachetonné. Et pourtant, finalement, triomphé.
Jean, Philippe, Emmanuelle, vous avez eu la chance d'avoir un père extraordinaire, on le savait. Et nous qui, par le théâtre, sommes devenus un peu ses enfants aussi, -je pense en particulier à Maxime Lombard, Bruno Raffaëlli, Clémence Massart, mes frères et sœurs du Théâtre du Soleil et de la Comédie Française, qui, grâce à Savary encore, ont pu le fréquenter, l'accompagner, lui donner la réplique- je nous suggère, et à vous aussi qui l'avez connu, écouté, adoré, de travailler, œuvrer, lutter pour que perdure, renaisse, revienne le théâtre des comédiens. Celui de l'antiquité, du Moyen-Age, du 19 ème et du XX ème Siècle, de Sarah Bernhard et Mounet Sully jusqu'à Copeau, Dullin, Jouvet, Vilar. Et de Raimu à Galabru.
Il y a autre chose que je voudrais évoquer, dans cette salle où nous sommes aujourd'hui rassemblés et de cette scène d'où je vous parle et qui concerne Celui qui les anime, qui en est le cœur, le corps et l'esprit. Je n'ai pas le souvenir que Michel disait de Lui qu'il n'y croyait pas. Ou qu'Il n'existait pas. Mais plutôt ceci : « je ne sais pas s'il existe, mais s'il existe… » Et je vous jure que je ne cherche pas à blasphémer -quoiqu'en jurant, ce soit déjà fait ! « … Quel enf… !!! » Non, Monsieur le curé, je vous le jure aussi : Le traiter d'enfoiré n'était pas l'insulter. Mais, au contraire, Le reconnaître et peut-être, L'aimer. Il faudrait juste Lui signaler, si vous le pouvez, qu'il va bientôt recevoir la visite d'un drôle de paroissien qui a des comptes, avec lui, à régler. Et qu'Il devrait l'écouter. Peut-être que des choses iront moins mal après.

Et pour finir par le cinéma, parce que c'est lui qui, malgré tout et tout ce qu'on en a dit, à commencer par lui, aura le plus occupé ses pensées, je finirai par où j'ai commencé. Ces mots de Pagnol à Raimu que j'ai 210 fois prononcés :
« Par bonheur, il nous reste des films qui gardent ton reflet terrestre, le poids de ta démarche et l’orgue de ta voix… Ainsi tu es mort, mais tu n’as pas disparu. Tu vas jouer ce soir dans trente salles et des foules vont rire et pleurer ; tu exerces toujours ton art, tu continues à faire ton métier. Et je peux mesurer aujourd’hui la reconnaissance que nous devons à la lampe magique qui rallume les génies éteints, qui refait danser les danseuses mortes, et qui rend à notre tendresse le sourire des amis perdus. »
Salut, Michel !
Philippe Caubère

A la semaine prochaine

Donec

04 décembre 2015

Humour dans le carré par Donec

Injustice

Bonjour à tous,

Un de mes bons amis, chercheur éminent, voit ses articles refusés régulièrement par la revue « Nature ». Le dernier écrit « du bio-mimétisme sinon rien ! » aurait mérité un meilleur sort.


Il me jalouse un peu, car la même revue publie tous les mauvais articles que je lui confie.

Ce qu’il ignore c’est qu’en 1973, embarqué sur la Frégate Duquesne, en escale à Philadelphie j’avais noué avec la fille du rédacteur en chef une relation auprès de laquelle « l’entente cordiale » passerait pour une déclaration de guerre. Depuis elle a pris la direction du magazine et publie tout ce qui me passe par la tête.


Alors me direz-vous, pourquoi ne pas user de mon influence pour introduire mon ami chercheur ?

C’est impossible, j’ai horreur des passe-droits.

A la semaine prochaine

Donec


27 novembre 2015

Humour dans le carré par Donec

le général et les Rochambelles



Bonjour à tous,

A la fin de 1943 Florence Conrad, américaine amoureuse de la France, débarque au Maroc avec ses dix neuf ambulances Dodge WC54 et trente huit ambulancières. Elle a l’idée bien arrêtée de nous apporter son aide et choisit l’unité la plus prestigieuse de nos armées : la deuxième DB.



Si le général Leclerc est prêt à recevoir les ambulances, il est plus réticent pour leurs équipages féminins. Mais Florence Conrad est femme de caractère et saura imposer sa volonté au prestigieux guerrier.

Naturellement elles interviennent en première ligne et suivront les troupes jusqu’à Berchtesgaden, le nid d’aigle du Diable. L’aventure se poursuivra en Indochine mais c’est une autre histoire.

A toute chose malheur étant bon l’ambulancière Toto séduira et mariera Le lieutenant colonel Massu destiné à la brillante carrière que nous connaissons tous.

A la semaine prochaine

DONEC


30 octobre 2015

Humour dans le carré par DONEC

FIFINELLA contre Macho


Bonjour à tous,

J’évoquais la semaine passée les héroïnes soviétiques au combat. Certains de mes correspondants m’ont fait remarquer que les Etats Unis avaient aussi eu des femmes pilotes : les « Fifinella » dont les plus célèbres sont Jacqueline Cochran et Nancy Love.



Jamais il ne fut question de les envoyer au combat mais plutôt de les destiner au convoyage et aux entrainements. Les choses n’allèrent pas d’elles-mêmes, tout était obstacle, à commencer par la hiérarchie. Selon le général Arnold : « l’emploi de femmes-pilotes n’a aucune utilité militaire dans un pays qui ne manque pas d’hommes ». Des menstruations aux risques d’accident tout est prétexte à retard, la bureaucratie fait le reste. La mise en œuvre traine en longueur d’autant que ces deux femmes de caractère n’ont entre elles aucun sentiment amical.



Pourtant l’entêtement des WASP fini par payer, elles accumuleront 12 650 convoyages de plus de 1000 km en moyenne sur 77 types d’avions différents. Elles perdirent 38 des leurs et 36 furent blessées.

A l’issue du conflit on s’empressa de les renvoyer à leurs chères études (leurs foyers).

A la semaine prochaine

Donec

FREMM NORMANDIE mission NARVAL Février avril 2024 Southampton

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