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28 août 2014

Quand les relations avec la Russie étaient bonnes franco russe

Les présidents Loubet et Poincaré rencontrent le Tsar Nicolas II

Je souhaitais faire un article sur le cuirassé Jean-Bart devenu à la construction du nouveau Jean-Bart le cuirassé Océan puis par la force des choses L'Océan avec un L apostrophe. 

Les recherches avançant et de fil en aiguille, j'ai découvert que le Jean-Bart avait une histoire franco-russe. Et je suis vite passé du Président Loubet au Président Poincaré, du Jean-Bart au Montcalm, et au Cuirassé France qui git dans le passage de la Teignouse au large de Quiberon.

Donc je vous invité à passer de 1902 à 1914 par un survol non exhaustif des relations Franco-Russes




En 1901 le Tsar rendait visite au Président Loubet qui l'année suivante lui rendait sa visite. 


Une escadre allait accompagner le Président jusqu'à Cronstadt et Saint-Petersbourg. Le Montcalm portait la Flamme du Président de la République. 






Le Fauconneau aviso escorteur  fait partie de l'escadre accompagnant le Président Loubet



Loubet et le Tsar à bord de l'Alexandria

Le Président Loubet à Cronstadt

Carte souvenir expédiée de Saint-Petersbourg





Le Cassini fait partie de l'escadre qui accompagne le Président Loubet en 1902
Le Montcalm en rade de Cronstadt

Une dizaine d'années plus tard, le Président Raymond Poincaré se rendra en visite officielle en Russie en 1912 et en 1914.


Deux visites de Poincarré en deux ans.

Le tsar veut affirmer son autorité sur l’Europe centrale et les Balkans mais craint le face-à-face contre l’Autriche-Hongrie jugée trop proche de l’Allemagne de Guillaume II. 
Si s’assurer le soutien de la France est une obsession politique de Saint-Pétersbourg, les manœuvres sont légion et attestent une volonté de séduire sans trop se préoccuper des arguments employés. 
Les Russes se gardent bien en 1912 d’avertir Paris de la signature d’une alliance militaire entre la Serbie, la Bulgarie et la Grèce dans l’intention d’attaquer la Turquie et de la priver de ses dernières possessions balkaniques. 
Le président du Conseil, Raymond Poincaré n’ignore pas l’activité diplomatique russe mais il ne connaît pas le détail des pourparlers menant à un accord serbo-bulgare ou à une entente gréco-bulgare. 


Le Quai d’Orsay manque de sources fiables de renseignement. Lorsqu’il est interrogé, l’ambassadeur de Russie à Paris, Iswolsky évoque un simple accord général de stabilisation destiné à perpétuer le statu quo régional. C’est faux mais si bien présenté que Paris n’y voit que du feu. 
Lorsqu’en 1912, Raymond Poincaré se rend en visite officielle en Russie, il manque de s’étrangler. Il comprend la réalité des accords signés et considère alors que le gouvernement français a été abusé. Il mesure combien les Balkans demeurent une poudrière. Et de s’emporter :
Visite du grand duc Nicolas en France à l'occasion des grandes manoeuvres à Nancy
« Le traité contient donc en germe non seulement une guerre contre la Turquie mais une guerre contre l’Autriche ». Néanmoins, il se refuse à tancer son homologue russe même s’il mesure le danger et l’explique : « Si l’Autriche s’en mêle et décide de combattre la Serbie, la Russie ne manquera pas de réagir et alors l’Allemagne suivra et la France avec ! ». 
Tout cela signifie que le tsar a tiré la leçon des événements de 1908. Au lieu de demander à son allié s’il peut agir, il intervient en sous-main et en cas de problème placera Paris devant le fait accompli. Le risque qui est déjà réel est que cette alliance défensive franco-russe devienne une machine de guerre au service du tsar. Bien sûr, tout le monde s’accorde pour dire que la Russie ne recherche pas l’affrontement avec l’Autriche-Hongrie.

L'attentat de Sarajevo changera le cours des choses.

Le cuirassé France

Du 13 au 23 juillet 1914, Raymond Poincaré effectue un voyage officiel en Russie pour renforcer les alliances, nous sommes deux semaines après l’attentat de Sarajevo.


Le Président embarque à Dunkerque en direction de Kronstadt où il rencontre le Tsar Nicolas II.


Il est accompagné du Président du Conseil Viviani et est reçu par le tsar Nicolas II, son président du Conseil Goremykine et le ministre des affaires étrangères Sazonov.

Le Cuirassé France à Saint-Nazaire
Ce jour-là le 15 juillet à partir de midi plus de canots majors.
A 3 heures 15 appareillage par la grande passe. En sortant suivi du Jean Bart nous avons croisé un grand transat allemand.
Départ de Dunkerque 
Nuit sans sommeil bien entendu ou presque : réveil à 3 heures 30. Tenue numéro1 : redingote, épaulettes, gants blancs, sur la plage arrière à 5 heures pour recevoir le Président. Il avait plu légèrement, le ciel était gris. La France et le Jean Bart étaient mouillés au-delà des digues. Dunkerque apparaissait triste sous un ciel nuageux, côte basse sablonneuse. La mer était agitée mais nous ne bougions pas car c’était du clapit et non de la houle.


La triple-entente Poincaré Nicolas II et George V
A 5 heures 15 on aperçoit le bâtiment présidentiel. Les hommes rangés sur le bord crient sept fois : « Vive la République », mais pas avec enthousiasme comme s’ils trouvaient ce cri ridicule. Les vingt-et-un coups de canon sont tirés. Le bateau accoste assez difficilement. Le Président monte, précédé de William Martin, successeur de Mollard. Derrière suivaient Gauthier2 en tube, Viviani en chapeau mou, les officiers d’ordonnance, l’attaché naval russe, etc. etc.
De gauche à droite : A. Waquet, M. Grandclément, Commandant La France , R. Poincaré, Président de la République, A. Gauthier, Ministre de la Marine, P. Le Bris, vice-amiral, chef d'Etat-Major de la Marine

Le Président est reçu à la coupée par l’amiral Le Bris , les commandants Grandclément et Barthe (venu en vedette du Jean Bart). Les officiers sont en rang, le long des tourelles sur la plage arrière, et j’occupe la dernière place de ce rang.

Le cuirassé France
Le cuirassé La France a été mis sur cale le 11 novembre 1911 aux Chantiers navals de Saint-Nazaire, lancé le 8 novembre 1912 et est entré en service le 15 juillet 1914 à Brest (longueur 168 m, puissance 28 000 CV, vitesse 21 noeuds, équipage 1069 à 1108 marins).





Il a coulé le 22 août 1922, en pleine nuit, après avoir heurté une roche, non signalée par les cartes, dans la région de La Teignouse, près de Quiberon.
Le Jean-Bart est un cuirassé de type dreadnought de classe Courbet, il accompagne France en Russie.



Il a été mis sur cale le 15 novembre 1910 à l'Arsenal de Brest, lancé le 22 septembre 1911 et mis en service le 5 juin 1913.

Du 13 au 23 juillet 1914, Il effectue un voyage officiel en Russie avec René Viviani, président du Conseil, pour renforcer les alliances, deux semaines après l'attentat de Sarajevo.



Il sera torpillé en septembre de cette même année par le Sous-marin Autrichien U12 dans le canal d'Otrante. Réparé à Malte, il intégrera la 1ère Escadre à Corfou en 1918. 


Du côté russe comme du côté français de grands efforts ont été tentés depuis deux ou trois ans pour rendre l’allianc plus étroite et plus efficace. […]
On peut dire que M. Poincaré au cours du voyage qu’il accomplit en Russie rencontrera des amitiés aussi chaudes et des bonnes volontés aussi prêtes que celles qui se manifestèrent lors du voyage de feu Félix Faure et dont les toasts retentissants à bord du Pothuau ont consacré le souvenir.
L’action personnelle de MM. Poincaré et Delcassé a fort contribué au resserrement du lien franco-russe. M. Caillaux qui compte d’ailleurs en Allemagne ses meilleurs amis étrangers et M. Georges Clemenceau n’avaient rien qui les pût rendre sympathiques à Pétersbourg. Le «Tigre», dont les griffes ressemblent parfois à des gaffes, avait même commis lors de son passage au pouvoir un formidable impair qui refroidit pour longtemps l’amitié franco-russe. Ce singulier homme d’Etat ne s’était-il pas avisé de faire dire au gouvernement russe au nom du gouvernement français et par l’intermédiaire de son ambassadeur que la France serait heureuse de voir la Douma jouer un rôle plus important? Le malheureux diplomate chargé de cette mission s’en acquitta la mort dans l’âme, mais il fut reçu on devine comment. Et pendant quelque temps Pétersbourg crut devoir bouder Paris pour lui apprendre à se mêler de ce qui le regardait.

Le Jean-Bart qui deviendra Océan 
Quelques jour avant la déclaration de guerre

A la traversée de la Mer du Nord sur le cuirassé « FRANCE », le Président a été salué par un torpilleur allemand de 21 coups de canon, auxquels le « FRANCE » a répondu coup pour coup. 

Il débarque à DUNKERQUE au milieu des acclamations de la foule. A PARIS, règne un grand enthousiasme à l’arrivée du Chef d’Etat. On crie sur son passage « Vive la FRANCE » ! Vive l’Armée ! Vive la RUSSIE ! Vive l’ANGLETERRE !
Débarquement à Dunkerque en 1912
Le Cuirassé Jean-Bart

En avril 1919, il est victime d'une mutinerie communiste à Sébastopol avant de retourner à Toulon. 




En 1935, il est affecté à la Division d'Instruction des Ecoles de Torpilleurs et Electriciens.








A la construction du nouveau Jean Bart, en juin 1936, il prend le nom d'Océan. 

Puis il devient L'Océan.


En 1940, l'école quitte La Villeneuve pour être transférée à Saint-Mandrier. L'école fonctionne dans des conditions acceptables à bord du cuirassé l'Océan avec la reprise des cours à l'école de Maistrance.




Au sabordage de la flotte en novembre 1942, les jeunes marins sont transférés à Cahors, où ils s'installent à la caserne Bessière.



Ne parvenant pas à se saborder, il est saisi intact à Toulon le 27 novembre 1942 et utilisé pour des essais d'explosifs.


Mémoires du Médecin André Waquet

André Waquet né à Lorient le 13 décembre 1889, était médecin de Marine. En 1914 il avait vingt-quatre ans et sortait de l’Ecole de Santé navale à Bordeaux, en qualité de médecin de deuxième classe (deux galons). Il venait d’être affecté au cuirassé France qui sortait du chantier de Saint-Nazaire et qui avait été choisi pour transporter le Président de la République, Raymond Poincaré, à Saint-Pétersbourg où il devait rencontrer le Tsar Nicolas II, en vue de renforcer l’alliance franco-russe
http://www.waquet.nom.fr/DES/GENE1/DocGen1/andre/Waquet_Andre_Russie_1914.pdf

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