22 juillet 2019

Camp de Harderwijk

Camp de Harderwijk

Durant la Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918, au moins 500 000 Belges fuirent pour les Pays-Bas. Ces réfugiés, dont la plupart rentrèrent en Belgique avant la fin de la guerre, étaient aussi bien des civils craignant les affres de la guerre et les atrocités allemandes que des militaires ayant déserté ou séparés de leur unité.
C'est à partir d'une carte postale sud-africaine représentant les chutes Victoria que nous allons aborder ce sujet.



Cette carte écrite en français de Durban (Afrique du Sud) le 9 octobre 1917 porte le TàD de Durban au 13 octobre 1917. Elle est passée par la censure sud-africaine (britannique). Elle porte aussi la marque du cachet de censure avec la mention manuscrite In Active Service qui justifie de la Franchise postale mais aussi qui laisse supposer que l'envoyeur est militaire. On peut se poser de nombreuses questions... Est-il britannique? Alors pourquoi écrirait-il en français? Est-il Belge? Oui certainement car la carte est écrite à son frère qui est interné belge.

Aurait-il alors combattu les Allemands dans leurs colonies de l'Est africain ou pour défendre le Congo? nous ne le saurons pas.




Cette lettre est donc adressée à un interné belge au camp de Harderwijk en Hollande. Cette destination est barrée et la carte est renvoyée à Scheveningen, quartier de la Haye.





Mon père disait

C'est l'vent du nord
Qui fait craquer les digues
A Scheveningen
À Scheveningen, petit
Tellement fort
Qu'on ne sait plus qui navigue
La mer du nord
Ou bien les digues


 (Mon père disait - Jacques Brel).



Officiellement, la Belgique comme les Pays-Bas étaient des États neutres. En 1904, le plan d'une éventuelle attaque de la France via la Belgique n'était plus un secret. Cela avait engendré des réactions et notamment la réforme de la conscription.



Le 4 août 1914, l'Allemagne envahit la Belgique sans déclaration de guerre formelle. Immédiatement après l'entrée des troupes allemandes, un flux de réfugiés vers les Pays-Bas se forme. 


Le premier jour, 52 soldats belges franchissent la frontière. Le 10 octobre 1914, la place forte d'Anvers tombe et il s'ensuit la fuite de 40 000 soldats et 1 million de civils vers les Pays-Bas. On retrouve parmi les soldats fuyant, environ 1 600 britanniques de la First Royal Naval Brigade.





Suivant la conférence de Paix de La Haye du 18 octobre 1907, les Pays-Bas seraient un pays neutre en cas de guerre et devraient désarmer et interner tous les soldats qui s'y réfugieraient. 



Les premiers soldats arrivés furent logés à Alkmaar dans une caserne vide. Plus tard, des casernes à Amersfoort, Harderwijk, Groningen, et Oldebroek furent également utilisées pour l'internement. La caserne à Oldenbroek fut fermée le 1er septembre 1916. À Alkmaar, se trouvaient également des déserteurs allemands mais suite aux conflits réguliers que la cohabitation avec les Belges engendrait, ils furent déplacés à Kamp Bergen. Pour éviter l'internement, certains militaires tentèrent d'embarquer pour l'Angleterre revêtus d'effets civils.



Parce que la plupart des casernes étaient trop petites pour accueillir tous les soldats, des camps de tentes furent rapidement montés à proximité. Près d'Amersfoort, fut érigé sur ordre du ministre néerlandais de la guerre Nicolaas Bosboom, le camp Zeist fait de baraquements en bois. Le camp se nommait officiellement Interneringskamp Amersfoort - Legerplaats bij Zeist (en français Camp des internés-lez-Zeist).




En application des conventions internationales, tout belligérant qui traverse la frontière d’un pays neutre doit être interné par les autorités du pays. 40000 soldats échappés du Siège d’Anvers, parmi lesquels un grand nombre de jeunes conscrits qui n’avaient pas eu le temps d’être formés, furent ainsi internés dans des camps au sein des Pays-Bas. De la même façon, des camps d'internement furent mis en place sur le territoire Suisse.



Les camps situés par exemple à Harderwijk, Amersfoort, Loosduinen, Assen, Leeuwarden, Kampen, Zwolle ou Zeist comptent parmi les plus importants. Il y avait aussi un camp reversé aux officiers alliés à Dodegraven, dans un fort sur la rive du vieux Rhin.


Wikipedia

http://histoiresdepoilus.genealexis.fr/camps-nl/camps-internements.php

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