07 juin 2018

Arromanches Ouistreham Port Mulberry port artificiel D-Day 6 juin 1944 Gold

Arromanches le port artificiel

Deux ports sont assemblés au large des plages du Calvados. Un seul celui d'Arromanches sera opérationnel, le second devant Omaha Beach est détruit par la tempête le 19 juin 1944. 





La construction de ce port évite aux Alliés de devoir prendre directement un port en eau profonde.


Arromanches la plage photo  (c) JM Bergougniou

Les ports proposés sont constitués de trois parties :

  • les protections et digues artificielles, pour créer un plan d'eau abrité,
  • les quais de déchargement,
  • les jetées, reliant les quais à la côte.
  • 500 ha, l'équivalent du port de Douvres
  • 6 km de digues
  • 60 navires sabordés (Blockships)
  • 33 plates-formes Loebnitz


Caisson photo  (c) JM Bergougniou

Les caissons « Phoenix« , les plateformes « Lobnitz » et les jetées flottantes sont remorqués un à un sur la Manche. Les remorqueurs, arrivant à vue des côtes dans la matinée du 6 juin, captent les appels et les rapports radios désastreux en provenance des soldats américains piétinant sur Omaha Beach. L’espace d’un instant, ils croient que le débarquement est un échec.





Caisson photo  (c) JM Bergougniou

Au soir du jour J, dans la zone d’Arromanches qui est globalement à l’abri des tirs d’infanterie et des feux d’artillerie, les premiers bateaux chargés de se saborder afin de servir de brise-lames contre le courant (nom de code : « Gooseberries« ) arrivent en position et sont coulés les jours suivants. Puis, à Saint-Laurent-sur-Mer comme à Arromanches, les deux ports artificiels s’assemblent.






caissons photo  (c) JM Bergougniou

Ces plateformes suivent les marées grâce à un système de pylônes situés aux quatre coins des appontements qui laissent la plateforme monter et descendre en fonction du niveau de la mer. Ainsi, les déchargement s’effectuent à toutes les heures. Ces pontons mesurent 60 mètres sur 18.



Canon photo  (c) JM Bergougniou




pilote RAF photo  (c) JM Bergougniou





Les unités qui débarqueront en premier sur Gold Beach appartiennent à la 50ème division d’infanterie (Northumbrian) et au Commando numéro 47 de la Marine Royale. Ces deux groupements sont réunis au sein du 30ème corps d’armée britannique (sous le commandement du général de corps d’armée G. C. Bucknall), l’un des deux corps d’assaut de la 2ème armée (commandé par le général de corps d’armée Miles Dempsey)
Royal Air Force RAF photo  (c) JM Bergougniou





La plage de Gold, située entre les localités de Port-en-Bessin et de La Rivière, est divisée en quatre grands secteurs : « How » à l’extrême ouest, suivi à l’est de « Item« , « Jig » puis « King« . L’assaut se fera essentiellement sur les secteurs « Item« , « Jig » et « King« , entre Asnelles-sur-Mer et La Rivière, de manière à garder intacte la ville d’Arromanches, qui sera utile lors de la création et de l’utilisation d’un futur port artificiel que les Alliés doivent installer une fois la tête de pont sécurisée.












Aux alentours de 6 heures 15, soit une heure après le début du bombardement naval qui se poursuit, les chalands de débarquement sont mis à l’eau à environ sept kilomètres du rivage et les soldats britanniques s’y placent avec leur matériel. La traversée de cette distance doit durer environ une heure et quart selon les plans prévus, une durée susceptible de se réduire étant donné que la marée montante accélère la vitesse des embarcations.

couvre-chef écossais  photo  (c) JM Bergougniou

Afin de faciliter le travail des sapeurs, des hommes-grenouilles sont envoyés quelques dizaines de minutes avant l’assaut de la première vague, dans le but de dégager et de baliser des accès pour les barges. Ces dernières progressent difficilement car la mer est véritablement démontée.

uniformes britaniques  photo  (c) JM Bergougniou

La première vague d’assaut, composée des hommes du 1er bataillon du Royal Hampshire, de la 231ème brigade, atteint la plage à compter de 07h15 et les rampes des barges s’ouvrent pour que les soldats britanniques débarquent. Les échanges de tirs sont violents et de nombreux soldats s’écroulent sur le sable, atteints dans leur course par des balles ou des éclats d’obus.



démineur et homme du génie  photo  (c) JM Bergougniou

Les membres du commando numéro 47 débarquent sous un feu nourri à l’est de la localité d’Arromanches. Ils se dirigent ensuite vers l’ouest afin de s’emparer de Port-en-Bessin où ils doivent y effectuer leur jonction avec les troupes américaines en provenance d’Omaha Beach. Ils sont accueillis par une pluie de projectiles donnant la mort : sur les 14 embarcations les transportant vers la plage, 4 sont détruites par les tirs des canons ou des mortiers allemands.


béret du Special Air Service photo JM Bergougniou

C’est aux environs de 11 heures du matin que la plupart des brèches sont réalisées par les sapeurs sur Gold Beach, permettant aux renforts de débarquer sans encombre et de sortir rapidement de la plage. Ce n’est qu’en début de soirée que le commando 47 contrôle les hauteurs de la ville de Port-en-Bessin


Special Air Service photo  (c) JM Bergougniou

Le 4 août 1944, la 1re division blindée polonaise (DBP), commandée par le Général Maczek, débarque sur les côtes normandes, dans le secteur de Juno Beach. Elle compte 16 000 hommes et près de 500 chars. Elle est composée de la 10e brigade blindée, de la 3e brigade de chasseurs, de régiments d’artillerie et d’éléments d’appui et de soutien. Cette division créée en 1942 en Grande-Bretagne par le gouvernement polonais en exil est constituée des soldats rescapés des campagnes de Pologne et de France, de volontaires venus d’Amérique et d’unités qui s’étaient battues aux côtés des Britanniques au MoyenOrient.



déchargement  photo  (c) JM Bergougniou

A partir du 23 juin, le port décharge 6 765 tonnes d’équipements par jour, et monte en puissance pour atteindre 20 000 tonnes/jour fin juillet. Fin octobre, il permet de transporter sur le front 20% des troupes, 15% des véhicules et 25% du matériel nécessaires aux alliés.

Le site d’Arromanches resta en fonction jusqu’au 31 octobre 1944.

les caissons  photo  (c) JM Bergougniou



Signal corps photo  (c) JM Bergougniou

poste radio photo  (c) JM Bergougniou

Half-track photo  (c) JM Bergougniou

photos  (c) JM Bergougniou

Sources 

Musée débarquement Arromanches 

D-Day 

http://stephane.delogu.pagesperso-orange.fr/1eredbpologne.html

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