05 septembre 2014

Bretagne? vous avez dit Bretagne?

BRETAGNE  
souvenirs de quelques bâtiments  





Oh! qu'elle est belle ma Bretagne

Sous son ciel gris il faut la voir
Elle est plus belle que l'Espagne
Qui ne s'éveille que le soir
Elle est plus belle que Venise
Qui mire son front dans les eaux
Ah! qu'il est doux de sentir la brise
Qui vient du large avec les flots
La brise... 
Qui vient du large avec les flots.



La Bretagne est un vaisseau rapide mixte de 130 canons à trois ponts inspiré du Napoléon, mais conçu par l'ingénieur polytechnicien Jules Marielle (1817-1897) et lancé en 1855. 



La décision de le motoriser a été prise après la mise sur cale. Il est seul de son type. La machine de 1 200 CV comprenait un « appareil évaporatoire » de huit corps de chaudières à cinq fourneaux chacun, et qui permettait de filer 13,5 nœuds (25 km/h) environ avec de bons chauffeurs. Il consommait 150 tonnes de charbon par 24 heures. L'hélice à 2 ailes doubles pouvait être remontée afin de ne pas gêner la marche à la voile. La machine était composée de deux cylindres.

Le vaisseau est retiré du service actif de la flotte en 1866 pour servir de caserne, puis de navire-école aux novices et apprentis marins en rade de Brest. Il sera définitivement condamné en 1879 avant d'être démantelé l'année suivante.




La Bretagne ex-Fontenoy, lancé en 1858 qui succède au précédent comme école des apprentis marins et prend son nom en 1894 et est démoli en 1911.

Au fond à droite le Borda 
Pli de Brest pour Plouescat  9-7-08  Semeuse sans sol 10c 6h45


Fontenoy, vaisseau mixte de 80 canons construit à Toulon et lancé le 2 décembre 1858, participa à la guerre du Mexique en 1862, portant la marque du contre-amiral Jurien de la Gravière. Il fut transformé en transport à voile en 1881 après enlèvement de sa machine. Rayé de la flotte le 10 février 1892, a été renommé Bretagne III le 24 mai 1894, fut embossé dans la rade de Brest et affecté à l'Ecole des mousses (1894-1908)

au verso cachet de service Ecole des Mousse  TAD arrivée Plouescat  9-7-08 16h45
il n'a fallu que 10h00 pour aller par La Poste de Brest à Plouescat… qui dit mieux?

Du MYTHO au BRETAGNE puis à l'ARMORIQUE

Le Mytho est armé et affecté aux rotations Toulon Indochine (1 rotation par an suivie d’un carénage à Cherbourg).
De 1880 à 1887 le Mytho effectue une rotation annuelle entre la France et la Cochinchine, chaque voyage est suivi d'un carénage à Cherbourg. En décembre 1881 après avoir passé 12 jours à réparer ses machines, le navire et son équipage se rendent en Tunisie pour évacuer 300 malades vers la métropole. Le bateau mouille également à Cotonou au large du Dahomey où il embarque 1 200 malades puis il reprend ses voyages orientaux. 

Le Mytho  transport de troupe
Comme le raconte un voyageur en 1883, le Mytho est un bateau fort inconfortable par l'entassement de ses 1 000 passagers mais il se transforme à son retour vers la France en navire-hôpital très bien aménagé. Il met 41 jours, soit deux fois plus de temps que les grands courriers, pour se rendre de Toulon au Tonkin. Le voyage se déroule en une fresque grandiose où les spectacles se succèdent sous les différents climats et par la diversité des océans, des pays et des populations. On vogue vers Alger, sur la Méditerranée, Port Saïd, on entre dans le canal de Suez puis c'est la brûlante atmosphère des déserts de la Mer Rouge dont Aden et Perim constituent le verrou sous la main des Anglais. Voilà l'Océan Indien où le Mytho avance entre calme et tempête, entre le ciel et l'eau, dans la féérie des couchers de soleil et des nuits étoilées, on mouille les ancres dans le grand port de Colombo et sa puissante végétation tropicale puis on arrive enfin au bout du périple qui se nomme Singapour, porte de l'Extrême-Orient.

Mytho puis Bretagne et enfin Armorique

le Mytho est désarmé à Toulon, sans effectuer de travaux de réparation.
Fidèle à son habitude, la Marine cannibalise le Mytho avant de le transférer aux Domaines. On retrouve parmi les archives, divers témoignages sous forme d'ordres et de circulaires internes qui confirment ces faits au cours du mois d'août 1909. Ainsi, son grand mât est déposé pour être installé sur leShamrock, en octobre, son hélice est prélevée puis l'arbre de transmission est expédié à Bizerte pour être installé sur son sister-ship le Vinh Long.
Mais un rebondissement laisse entrevoir une autre issue au funeste destin du Mytho quand un message arrive à Toulon le 11 août 1909 :
"Adressez rapport détaillé sur l'état coque et pont du Mytho, en vue de son envoi éventuel à Brest pour être utilisé comme école en rade"...
En effet, on décide dans les états-majors d'utiliser le navire comme un ponton statique recevant un casernement d'apprentissage destiné à l'enseignement et au logement des apprentis marins.



01.1910 : le Mytho est rayé et devient le Bretagne et sert de bâtiment à l’Ecole des Mousses. 



1910 : il subit des modifications : l’artillerie est débarquée, son gréement en trois-mâts carré modifié en trois-mâts goélette, la voilure est réduite à 1 891 m²

Quand le Mytho pénètre dans la rade, la Marine nationale a commencé une profonde mutation.


Le Cuirassé Bretagne se profilant à l'horizon à l'arsenal, il convient de débaptisé la Bretagne.
Devenant caserne et école, le Bretagne renommé l'Armorique va assister en témoin suranné aux évolutions radicales d'une marine qui l'avait fait naître dans un autre temps, pour courir sur les chauds océans par la poussée des vents et par l'ardeur du charbon.
1912 : il prend alors le nom d’Armorique.


A leur arrivée à Brest, les Allemands découvrent l'Armorique, abandonné à son triste sort. Ne sachant que faire devant la présence incongrue d'un navire d'un autre âge tandis qu'ils installent en maître leurs sous-marins, torpilleurs, destroyers et autres patrouilleurs, les occupants décident de le mettre à l'ancre dans le plan d'eau du cimetière de Landévennec.
 
Il sera coulé en 1944 par l'US Air Force.



Le Cuirassé BRETAGNE



Le Bretagne nait dans le sud de la France au chantier de la Méditerranée à La Seyne sur Mer. Mis en chantier le 1er juillet 1912, il est lancé le 21 avril 1913 et ne rentre en service que le 2 septembre 1915.  son équipage est de 1124 hommes pour une longueur de 166 m (à comparer aux équipages des nouvelles FREMM qui portent elles aussi des noms de provinces françaises  108 marins pour 142 mètres de long)





De 1922 à 1923, La Bretagne subit de nombreuses transformations dont celle des chaudières pour la chauffe au mazout. Entre 1932 et 1934 les 24 chaudière d'origine sont remplacés par 6 chaudières Indret qui permettent une vitesse de 22 noeuds.



Le Bretagne était un cuirassé français de classe Bretagne, en service durant les Première et Seconde Guerre mondiale. Mis en service en 1915, il fut coulé lors de la bataille de Mers-El-Kébir le 3 juillet 1940.

TAD hexagonal 12-2-29 
L'agence postale est ouverte du 15-8-1923 au 3-7-1940 



Il fut mis en service en 1915 avec à l'origine une coque de type Courbet. Il ne participa à aucun combat pendant la Première Guerre mondiale, le conflit ayant évolué à partir de 1916 vers la lutte anti sous-marine, mission pour laquelle il n’était pas adapté, car cible trop facile.




Il fut modernisé en 1919-1920 puis totalement refondu aux chantiers de La Seyne-sur-Mer de 1932 à 1935.


Enveloppe du Cuirassé Bretagne à destination du Havre  Griffe du Cuirassé Bretagne et cachet service à la mer


Griffe du cuirassé Bretagne et cachet du Médecin Major
La Bretagne est coulée le 3 juillet 1940 à Mers El Kebir.

Mers El Kebir  la Bretagne s'apprête à couler 
Aux quelques centaines de corps inhumés à cet endroit, sont venus s'ajouter les restes des victimes que l'on a retrouvées lors du relevage de l'épave de la BRETAGNE en 1954 et rassemblées dans un ossuaire. 


Cimetière de Mers El Kebir
Sur Mers-El-Kebir 

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